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HISTOIRE DES DRAPEAUX QUÉBÉCOIS: LES TRICOLORES

HISTOIRE DES DRAPEAUX QUÉBÉCOIS: DU TRICOLORE CANADIEN AU FLEURDELISÉ QUÉBÉCOIS(1)

Luc Bouvier, professeur au Collège de l’Outaouais
(Tous droits réservés)

I LES TRICOLORES



I.1 Introduction

Même si, intrinsèquement, un drapeau n’est qu’un simple bout de tissu aux couleurs diverses, sans grande valeur, il incarne, dans les faits, l’identité même du peuple qui l’arbore. Les Canadiens, puis les Canadiens français et finalement les Québécois ont arboré, depuis 1760, plusieurs drapeaux qui, à leurs yeux, marquaient et marquent encore leur différence. Trois ressortent : 1- le tricolore canadien qui fut le drapeau des Patriotes de 1837-38; 2- le tricolore français qui pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle et une partie du XXe a servi de signe distinctif à ce qu’il était convenu d’appeler la race française en Amérique; 3- le Carillon-Sacré-Coeur qui apparaît au début du XXe siècle et qui devient, le Sacré-Coeur gommé, drapeau officiel du Québec le 21 janvier 1948.

I.2 Le tricolore canadien

Le premier drapeau que se donnent les Québécois est le tricolore canadien, communément appelé drapeau des Patriotes. Formé de trois bandes horizontales, le vert-blanc-rouge fait son apparition pour la première fois en 1832, lors de la libération de Ludger Duvernay, de la Minerve, et de Daniel Tracey, du Vindicator, tous deux condamnés à être emprisonnés jusqu’à la fin de la session pour avoir traité le Conseil législatif respectivement de «nuisance publique» et d’«incube oppressif». Lors de leur sortie triomphale de prison, la foule, nombreuse, arbore le tricolore canadien(2). La popularité du vert-blanc-rouge grandit au même rythme que la révolte qui gronde au sein de la population. En 1837, il est, dans les faits, drapeau national. Les assemblées anti-coercitives en réponse aux Résolutions Russell de mars 1837 sont l’occasion de l’arborer «ostensiblement» pour reprendre le terme même de Colborne(3).

Devant la popularité du drapeau des Patriotes et sa symbolique révolutionnaire, le Montreal Herald du 20 octobre 1837 recommande de le détruire(4). Le 6 novembre suivant, le Doric Club attaque le siège social des Fils de la liberté, coin Sanguinet et René-Lévesque, et s’empare du drapeau de l’association: un tricolore canadien avec, dans sa partie centrale, l’inscr1ption En avant! Association des Fils de la Liberté(5).

De cette époque troublée, deux étendards nous sont parvenus. Sur la bande blanche centrale du premier, conservé à la chapelle funéraire de Montebello, où repose la dépouille mortelle de Louis-Joseph Papineau, sont inscrites les lettres P L H, fort probablement pour Patrie Liberté Honneur. Accroché à la gauche de l’autel, côté jardin donc, l’étendard est dans un état de délabrement avancé.

I.3 Le drapeau de la bataille de Saint-Eustache

Le second, conservé au Château Ramezay, aurait connu le feu de Saint-Eustache : «[d]e nombreux trous de balles [19] et un trou de boulet attestent de l’emploi de ce drapeau au champ de bataille», selon la descr1ption du musée(6). Restaurées en 1985 par l’institut canadien de la conservation (ICC), les deux lisières de coton restantes, donc blanches à l’origine, mesurent 158 cm sur 106 cm et portent dans sa partie centrale un maskinongé avec les initiales C (en haut) et J=Bte (en bas) [possiblement pour Canada et Jean-Baptiste](7) entouré d’aiguilles et de pommes de pin et, dans sa partie inférieure, une branche d’érable; l’ensemble est peint en brun, vert et bleu. Pour marquer le 250e anniversaire de Montréal, la Montreal Exposition Co. expose ce drapeau patriote du 15 au 23 septembre 1892. Il est précisé dans le catalogue d’exposition que le drapeau avait été fabriqué pour l’Assemblée de Ste-Scholastique où furent entérinées les 92 résolutions et qu’il fut des batailles de St-Eustache et de Saint-Benoit(8). Le Patriote Damien Masson, premier propriétaire, le lègue à sa nièce Mlle Filiatrault qui le lègue, à son tour, à son gendre Charles Forté de Montréal qui le cède à F.-X. Craig au début de 1892. Finalement le 1er juillet 1892, Joseph Leroux en devient propriétaire: au drapeau est alors joint trois certificats assermentés qui en confirment l’authenticité et la provenance. Il devient par la suite propriété de l’Ordre indépendant des forestiers de Toronto par l’entremise, selon J.-Z. Léon Patenaude(9), du Dr Maillet président de l’Ordre et époux de Eugénie Boutet, grand-mère de Joseph Leroux. Il revient au Québec en 1908 grâce à Victor Morin, alors un des vice-présidents de l’Ordre, qui avertit le Conseil de musée du Château de Ramezay de la possibilité de rapatrier le drapeau. Le 14 janvier 1908, le conseil demande «que le Président de cette société soit autorisé à faire auprès de l’Ordre indépendant des forestiers les démarches nécessaires pour les prier de vouloir faire don au musée historique du Château de Ramezay du drapeau des patriotes dans la bataille de St-Eustache».

Peint à la main par un certain Girouard de Saint-Benoît, il est l’oeuvre de la mère du Patriote Damien Masson. Mme Reeves-Morache affirme que «[c]e drapeau fut dessiné et tissé par les dames Masson et Dumouchel pour les combattants de Saint-Eustache au mois de décembre 1837(10)». Selon Leroux, le drapeau a été fait au début de l’automne 1837. Il affirme que «[v]ers le commencement du mois d’octobre 1837, Papineau vint en procession de St-Benoît à Ste-Scholastique, le drapeau en tête de la procession(11)». Selon le Journal d’Amédée Papineau, le fils, du 29 septembre au 9 octobre 1837, Papineau est dans sa seigneurie de la Petite-Nation et ce n’est que le 23 octobre qu’il participe à une assemblée d’envergure à Saint-Charles(12). La procession de St-Benoît à Ste-Scholastique a eu lieu le 1er juin 1837. Le drapeau date donc possiblement du printemps 1837.

I.4 Le bicolore

La défaite des Patriotes porte un coup fatal au tricolore canadien. L’Union installée, la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec, à l’instigation de Napoléon Aubin, est fondée le 19 juin 1842 et prend comme drapeau, le tricolore canadien: cette année-là, lors du défilé de la Saint-Jean-Baptiste, «[v]enait ensuite la bannière de la Société Saint-Jean-Baptiste portant un tableau du saint et les emblèmes du Canada [le castor et la feuille d’érable], sur un fond tricolore, composé des couleurs canadiennes, rouge, blanc et vert. // Un peu en arrière s’élevait une autre bannière fond blanc avec l’inscr1ption : Nos institutions, notre langue et nos lois! // Cette dernière était au milieu de quatre drapeaux de la milice canadienne […]. // Tous ceux qui composaient la procession portaient à la boutonnière la feuille d’érable et un castor sur un ruban tricolore(13)». La réapparition du tricolore canadien, vert, blanc et rouge, n’est guère appréciée par l’élément anglais de la ville de Québec qui y voit un emblème révolutionnaire. Le journaliste du Canadien espère «que la partie réfléchie de la population britannique a eu le bon jugement et le bon esprit de ne pas donner une pareille interprétation au déploiement du tricolore canadien, et qu’elle ne l’a regardé comme il n’est en réalité, que comme un emblème national, et nullement comme un emblème de parti politique, encore moins comme un emblème révolutionnaire(14)». L’avertissement suffit. Le 18 août 1842, la Société décide d’adopter un drapeau bicolore, blanc et vert, à bandes verticales. L’article XLIX des statuts de la société précise qu’elle «portera représentés : saint Jean-Baptiste et un castor, entourés d’une guirlande de feuilles d’érable, avec l’inscr1ption: Société Saint-Jean-Baptiste de Québec, et la devise: Nos institutions, notre langue et nos lois(15)». En ce qui concerne la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, sa «principale bannière […] est de couleur blanche et verte, ayant sur le côté l’image de saint Jean-Baptiste, entourée d’une guirlande de feuilles d’érable avec un castor et la devise tirée de l’écriture: «Rendre le peuple meilleur», et sur le revers les armes de l’Association avec l’inscr1ption: Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal(16)». Les armoiries de la société blasonnent: Sur un écu français: Parti: au premier d’azur à une représentation de saint Jean-Baptiste au naturel; au second, coupé: au premier d’azur à trois fleurs de lys d’or qui est France moderne, au second de gueules de lion d’or. Sous l’écu, deux branches d’érable au naturel passées en sautoir. Cimier: un castor au naturel.

Le bicolore blanc et vert remplace donc le tricolore des Patriotes devenu intolérable aux anglophones. Son peu de succès explique sa rapide disparition devant le tricolore français. Le castor et la feuille d’érable restent, quant à eux, fort populaires. Dans un poème de 1848, La fête du peuple, Joseph Lenoir-Rolland fait référence à une bannière sur laquelle se détache sur un fond or un castor noir(17). En 1905, l’abbé Filiatrault rappelle qu’il y a une cinquantaine d’années, soit vers 1855, le castor et la feuille d’érable étaient les emblèmes choisis par les Canadiens(18) et qu’au début, «pour le [le tricolore français] rendre canadien, on avait soin de l’orner de nos emblèmes nationaux : le castor et la feuille d’érable(19)».

I.5 Le tricolore français

Le 27 mars 1854, la France et l’Angleterre s’allient et, le lendemain, déclarent la guerre à la Russie. Le 20 septembre 1854, les alliés gagnent la bataille de l’Alma. Montréal et Québec pavoisent aux couleurs françaises et britanniques. «Vers le 10 octobre, affirme Benjamin Sulte, nous célébrions en Canada cette glorieuse journée et je me rappelle de la chose comme si c’était d’hier seulement. Nous étions tous étonnés de voir les Anglais hisser en profusion les drapeaux tricolores et nous donner par là même un exemple à suivre. Jusqu’à la proclamation de la paix, en avril 1856, le tricolore flotta sur nos villes et nos campagnes(20)». Une des conséquences de l’alliance anglo-française est la venue au Québec, durant l’été de 1855, d’un premier bateau français depuis la cession du pays en 1760. L’arrivée de la Capricieuse soulève l’enthousiasme de la population. La légende veut qu’à Québec, la foule, admise à visiter le vaisseau, ait descendu le tricolore «pour le baiser et s’en disputer les lambeaux(21)» à Montréal, le 28 juillet 1855, l’enthousiasme est à l’avenant:

Partout des drapeaux français et anglais entremêlés, des oriflammes, des banderoles portant les inscr1ptions: Vive l’Empereur! Vive l’Impératrice! Vive la reine Victoria!(22)

Chaque victoire alliée dans la guerre de Crimée, Inkerman, Balaklava, est fêtée au Canada. La prise de Sébastopol, le 8 septembre 1855, atteint des sommets.

Nouvelles fêtes, plus grand nombre de drapeaux français que dans les cas précédents. Un Anglais n’était pas lui-même s’il ne mariait pas l’arc-en-ciel de la France à la Croix de Saint-Georges. Nous en eûmes pour tous les goûts — en bandoulières, en rosettes, en pavillons, en garnitures de chapeaux, en cravates, en costumes de gymnase, que sais-je!(23)

Toujours, selon Sulte, il y eut éclipse jusqu’en 1860 et regain en faveur du tricolore en 1870 alors même que les journaux anglais injuriaient la France et qu’il cessèrent d’arborer le tricolore(24).

En 1884, à la convention nationale acadienne de Miscouche (Île-du-Prince-Edouard), les délégués adoptent à l’unanimité la proposition suivante: «Que le drapeau tricolore soit le drapeau national des Acadiens français. Comme marque distinctive de la nationalité acadienne, on placera une étoile, figure de Marie, dans la partie [supérieure] bleue, qui est la couleur symbolique des personnes consacrées à la sainte Vierge. Cette étoile, Stella maris, qui doit guider la petite colonie acadienne à travers les orages et les écueils, sera aux couleurs papales [jaune] pour montrer notre inviolable attachement à la sainte église, notre mère». Puis, au milieu d’une foule enthousiaste, l’abbé Marcel-François Richard déploie le premier drapeau acadien, confectionné par Marie Babineau (Mme Alphée Belliveau), une de ses paroissiennes. Le drapeau original est conservé au Musée acadien de l’Université de Moncton(25). En 1885, les Métis du Manitoba arborent le tricolore républicain marqué au centre de la harpe irlandaise(26). En 1888, c’est la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec qui délaisse le bicolore vert et blanc au profit du bleu-blanc-rouge. Le drapeau français ne cesse de gagner en popularité au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Il est de toutes les manifestations (processions, défilés, carnavals), très souvent accompagné de l’Union Jack. La pendaison de Riel, le 16 novembre 1885, déclenche l’essor du bleu-blanc-rouge et de la Marseillaise(27); ils sont les supports obligés de toutes les manifestations riellistes. Honoré Mercier et son Parti national ne cessent de les utiliser avec succès durant la campagne électorale de 1886. En janvier 1887, il prend le pouvoir. Sous son gouvernement, le tricolore devient drapeau national.

I.6 L’opposition au bleu-blanc-rouge

L’utilisation du bleu-blanc-rouge suscite deux catégories d’opposition. D’une part, parce qu’il représente l’idéologie libérale favorable aux idées de la France républicaine, il sera en butte à l’opposition des ultramontains qui souhaiteront le remplacer par un étendard fleurdelisé plus ancienne France. Ainsi, à la Fête nationale de1884, François-Xavier Trudel, grand ultramontain, fait flotter un fleurdelysé blanc sur l’édifice de son journal l’étendard. à Louis Fréchette qui privilégiait le tricolore français, il rétorque :

Mtre Cyprien Fréchette de la Patrie ne peut voir sans rager le drapeau qui a abrité toutes nos gloires nationales les plus pures. Même pendant la courte période de nos fêtes de Saint-Jean-Baptiste, il lui a fallu insulter aux fleurs de lys. Et tandis qu’il hurle ainsi contre les fleurs de lys, il est bien et dûment courbé de coeur et d’échine sous le drapeau royal anglais.

Fréchette réplique en rappelant la popularité du tricolore.

L’étendard prétend que notre chronique de samedi insultait NOTRE DRAPEAU NATIONAL et notre drapeau national, suivant lui, c’est le drapeau blanc fleurdelisé.

Eh bien non, notre drapeau national c’est celui de la France quel qu’il soit. Tant que le chiffon blanc ne sera que le drapeau d’une faction de conspirateurs et d’ambitieux qui veulent plonger leur pays dans la guerre civile [les légitimistes], et qu’il sera ici l’emblème de la coterie ridicule, hypocrite et méchante qu’il n’est pas nécessaire d’indiquer [les ultramontains], nous ne pourrons que le reléguer dans l’ombre, — et c’est ce que notre population, avec le gros bon sens qui la distingue, a parfaitement compris et exécuté(28).

D’autre part, parce qu’il est l’expression de la société distincte formée par les francophones, les anglophones, arguant la primauté des drapeaux de l’Empire et du Dominion, souhaiteront sa disparition, passant parfois de la parole aux actes, comme lors des incidents qui marquèrent la libération de la garnison de Ladysmith.

La guerre des Boers, qui met aux prises l’Angleterre et les colons Boers, soulève les passions au Canada. Les anglophones sont farouchement favorables à la participation canadienne tandis que les francophones s’y opposent au nom de l’indépendance du Canada : ces derniers se sentent plus proches des colons Boers que de l’armée de l’empire à la Chambre des communes, le débat sur les propositions du ministre des Finances libéral Fielding sur un crédit de 2 millions $ pour l’envoi du contingent canadien à la guerre du Transvaal se poursuit au moment où tombe la nouvelle de la libération de la garnison de Ladysmith assiégée depuis trois mois par les Boers. Pour fêter l’événement et par haine de l’élément français, les étudiants de l’Université McGill accompagnés d’autres citoyens anglophones au nombre de 2 000 improvisent, le 1er mars 1900, une manifestation qui dégénère . Successivement, ils envahissent les locaux de la Patrie, du Journal, de la Presse, l’hôtel de ville, le Palais de Justice puis l’Université Laval à Montréal. à chaque endroit, le même scénario se répète: on descend le drapeau tricolore et on hisse les couleurs de l’Empire britannique. L’après-midi, les étudiants de Laval répliquent: un drapeau anglais arboré par une compagnie anglaise est descendu. Le soir, les étudiants de McGill sont repoussés alors qu’ils souhaitent saccager l’Université Laval à Montréal. Les 2, 3 et 4 mars les incidents entre étudiants de Laval et de McGill se poursuivent. Finalement Mgr Bruchési, l’archevêque de Montréal, et le principal Peterson de McGill réussissent à calmer les esprits(29).

Le tricolore français reste le drapeau national des Canadiens français pendant une partie du vingtième siècle. à mesure qu’on se rapproche de la date fatidique du 21 janvier 1948, il sera de plus en plus battu en brèche par le Carillon-Sacré-Coeur habituellement acompagné du drapeau papal. Jusque dans les années 1930, ils cohabiteront le premier en marche vers son déclin, le second vers son apogée.


TABLE DES MATIÈRES
I. LES TRICOLORES
II. LE DRAPEAU DE CARILLON
III. LE CARILLON-SACRÉ-COEUR
IV. VERS LE FLEURDELISÉ
V. LE FLEURDELISÉ


1. Des versions ont paru dans l’Héraldique au Canada, mars 1994, p. 30-41; juin 1994, p. 22-33; septembre 1994, p. 25-32; décembre 1994, p. 25-33; mars 1995, p. 25-33; juin 1995, p. 27-33, et dans l’Action nationale, vol. LXXXVI, no 3, mars 1996, p. 123-134; no 4, avril 1996, p. 83-94; no 6, juin 1996, p. 91-102; no 9, novembre 1996, p. 97-107; no 10, décembre 1996, p. 99-111.

2. Amédée Papineau, Journal d’un Fils de la liberté réfugié aux états-Unis par suite de l’Insurrection Canadienne, en 1837, volume I, Montréal, Réédition-Québec, 1972, p. 18-19.

3. Lettre de Colborne à Gosford du 6 octobre 1837. Citée par Gérard Filteau, Histoire des Patriotes, tome II, Montréal, éd. de l’Action canadienne-française, 1939, p. 160.

4. Jacques Lacoursière et Hélène-Andrée Bizier, Nos racines: l’histoire vivante des Québécois, no 65, Saint-Laurent, T. L. M. Inc, 1979, p. 1297.

5. Raoul Roy, Pour un drapeau indépendantiste, Montréal, les éditions du Franc-Canada, 1965, p. 15.

6. Jacques Archambault et Eugénie Lévesque, Le Drapeau québécois, Québec, éditeur officiel du Québec, 1974, p. 16. Si les petits trous peuvent être attribués à l’impact de balles, le souffle d’un boulet de canon n’aurait pas permis de faire le grand trou à droite de la bande inférieure du drapeau à moins qu’il n’ait été maintenu par deux personnes. Aucune expertise en vue d’en savoir plus n’a été faite lors de la restauration du drapeau (Mme Ela Keyserlingk, restauratrice à l’Institut canadien de la conservation).

7. Certains voient dans les lettres J et B une possible référence franc-maçonnique et dans le C une allusion à la société secrète des Frères Chasseurs qui prit une part active à la rébellion de 1838 («L’énigme d’une bannière», le Devoir, 16 avril, 1988, p. 5).

8. «Exhibition of Portraits and other Historical Relics in commemorationof the 250th Anniversary of the foundation of the City of Montreal», The Canadian Antiquarian and Numismatic, vol. II, no 4, second series, nov. 1892, p. 211-215.

9. «Louis-Joseph Papineau était-il franc-maçon?», le Devoir, 23 juin 1988, p. 11.

10. «Deux visages de la canadienne d’autrefois» , Québec-Histoire, 1971, vol. 1, nos 3-4, p. 92.

11. Joseph Leroux, Le Médailler du Canada, 2e édition, Montréal, 1892, p. 86d-86f.

12. Amédée Papineau, op. cit., p. 49-55.

13. Le Canadien, 24 juin 1842.

14. Le Canadien, 27 juin 1842.

15. H.-J.-J.-B. Chouinard, Fête nationale des Canadiens français célébrée à Québec le 24 juin 1880, Québec, A. Côté, 1881, p. 577.

16. H.-J.-J.-B. Chouinard, op. cit., p. 524.

17. Joseph Lenoir-Rolland, Poèmes épars, Montréal, le Pays laurentien, G. Malchelosse, éditeur, 1916 (2e édition), coll. Bibliothèque laurentienne, p. 24-25.

18. Elphège Filiatrault, Nos couleurs nationales, Saint-Judes, février 1905, p. 5.

19. Un compatriote [Elphège Filiatrault], Aux Canadiens-Français. Notre drapeau, p. 3.

20. Olivier [pseudonyme de Benjamin Sulte], «Le drapeau tricolore au Canada», Bulletin des recherches historiques, vol. III, no 2, février 1897, p. 29.

21. Armand Yon, Le Canada français vu de France (1830-1914), Québec, Presses de l’Université Laval, 1975, (Vie des lettres québécoises), p. 31.

22. Armand Yon, op. cit., p. 32.

23. Benjamin Sulte, «Le drapeau tricolore en Canada», Bulletin des recherches historiques, vol. X, no 5, mai 1904, p.157.

24. Olivier [pseudonyme de Benjamin Sulte], «Le drapeau tricolore au Canada», Bulletin des recherches historiques, vol. III, no 2, février 1897, p. 29-30.

25. Emery Leblanc, Les Acadiens, Montréal, les éd. de l’Homme, 1963, p. 36-38. Jean Daigle (sous la direction de), Les Acadiens des Maritimes : études thématiques, Moncton, Centre d’études acadiennes, 1980, p. 75-78.

26. En 1870, les Métis combattirent sous un drapeau blanc frappé au centre d’un bison entouré de fleurs de lis et de trèfles (Raoul Roy, op. cit., p. 28, 36).

27. Une marseillaise rielliste est créée, voir Denis Vaugeois et Jacques Lacoursière (sous la direction de), Canada-Québec synthèse historique, Montréal, éditions du Renouveau pédagogique, 1970, p. 441.

28. Cité par Raoul Roy, op. cit., p. 34.

29. Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec, tome 9, Montréal, Fides, 1977, p. 174-185.

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