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NE TIREZ PAS SUR LE PIANISTE !


édition 2005

LES GRANDES FESTIVITéS NATIONALES DU QUéBEC


L’OUTAOUAIS EN FÊTE


édition 2005

 
 
     

Cette expression remonte à une époque où les tenanciers de bars
demandaient aux porteurs d’armes, souvent des contrebandiers de bandes
rivales qui s’entretuaient pour contrôler un territoire, d’épargner leur
pianiste car c’est avec leur joueur de piano qu’ils attiraient la
clientèle et ils avaient de la difficulté à recruter, compte tenu des
risques du métier.

Aujourd’hui, on est tenté d’utiliser la même expression en s’adressant
cette fois d’une part à nos élus municipaux et d’autre part à nos députés
provinciaux pour qu’ils évitent de tuer une des plus grandes
manifestations artistiques de la Province pour célébrer la fête des
Québécois et Québécoises.

Au lieu d’un pianiste, il s’agit de ne pas faire mourir l’activité
«l’Outaouais en fête» organisée de façon magistrale depuis plusieurs
années par l’organisme Impératif Français, son président infatigable
Jean-Paul Perrault et les centaines de bénévoles et commanditaires qui
font durer pendant quatre jours, du 23 au 26, les célébrations du 24 juin.
Grâce à la clairvoyance du Conseil municipal de l’ancienne ville d’Aylmer,
une subvention annuelle de 66 000$ est accordée par Gatineau-la-neuve aux
organisateurs de «L’Outaouais en fête».

Mais cette année, sans trop savoir pourquoi, nos élus municipaux ont
décidé de permettre qu’une autre fête, importée de Montréal, se tienne aux
même dates, du 23 au 26 juin, à la Maison du Citoyen et sur sa terrasse
extérieure. «Le Grand rire», un rejeton de l’organisation montréalaise du
festival Juste pour rire, vient donc rivaliser avec un budget trois fois
plus gros, selon ses porte-parole, de 600 000$ . Dans un communiqué, on
nous annonce que L’Outaouais va s’éclater grâce à la toute première
édition du Grand rire de Gatineau. Sachant que les divers événements du
festival Juste pour rire se déroulent à Montréal du 6 au 31 juillet on
peut comprendre qu’il leur faut choisir un autre mois.

Ainsi, pour le Grand rire, à Québec, les promoteurs ont choisi les
dates du 10 au 19 juin pour ne pas être en conflit avec le Festival d’été.
Quant à nous, on ne voudrait pas que le Grand rire se tienne en même temps
que le Festival de montgolfières, début septembre.

Alors, pourquoi avoir accepté qu’ils viennent en Outaouais aux mêmes
dates que notre grande Fête au Parc Des Cèdres ? C’est une rivalité
déloyale alors que les grands patrons du festival Juste pour rire sont les
premiers à se plaindre du même genre de concurrence dans la métropole avec
le festival de Jazz. Espérons que l’an prochain nos élus sauront sauver
notre Outaouais en fête en insistant pour que le Grand rire se fasse
entendre plus tard ou ailleurs.

Quant à nos élus provinciaux, il serait temps qu’ils revoient les
subventions qu’ils donnent au Mouvement national des Québécois. C’est
inadmissible que pour un seul soir de spectacle, le 23 juin, à l’école Le
Carrefour, la Société Nationale reçoive près de 100 000$ tandis
qu’Impératif Français, pour ses 4 soirs de festivités recevait moins de 2
000$, sinon rien cette année. De grâce, ajustez votre tir !

Antoine L. Normand
GATINEAU QC

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