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ADIEU « SECOND CUP »

Bonjour, gens de Second Cup
secondcupcustomercare@secondcup.com 

Amateur de bon café (et de musique de qualité), j’avais totalement délaissé votre bannière depuis plusieurs années. J’y suis allé (seul ou accompagné) peut-être à deux ou trois reprises, tout au plus, dans les trois ou quatre dernières années.

Or j’ai tenté un retour récemment via l’établissement de la Place d’Youville, à Québec. Histoire de constater si Second Cup répond avec respect, sinon empressement, aux commentaires et aux critiques formulés par sa clientèle.

Hélas, je constate que rien n’a changé. Rien de rien. Second Cup, toujours fidèle à elle-même, très manifestement, n’en a rien à cirer du bien-être-être ses clients.

Quelques illustrations de cette incurie proverbiale.

• CHOIX MUSICAL
         – Choix musical anglo-américain en permanence. Rien de français. Ou très très très… exceptionnellement, et seulement si on insiste beaucoup. Et encore. Pas longtemps (quelques minutes) et avec un choix plutôt médiocre.

         – Qui plus est, le volume de la musique est généralement trop élevé, et le choix spécifique semble être retenu non en fonction de la clientèle, mais bien en fonction des préférences exclusives des membres du personnel. Bref, chez Second Cup il faut se « taper » de la musique américaine pour adolescents, à haut volume, la plupart du temps. Sans compter les échanges verbaux entre employés, toujours à haut volume (le plus souvent, en tout cas), d’un bout à l’autre des lieux (et qui généralement relèvent d’échanges privés, et non du travail même) : comme si les clients n’existaient pas ou… qu’on en avait rien à faire de ces « intrus » qui, dès lors, doivent supporter une ambiance on ne peut plus pénible. Pénible. Sur toute la ligne. Un telle carence de professionnalisme est tout simplement sidérante.

         – Cerise sur le gâteau : aujourd’hui la franchisée des lieux (Mlle Annie Pilote) a embauché un musicien trois heures durant. Judicieuse idée en soi. Or pendant tout ce temps, la clientèle a eu droit à de la chanson anglo-américaine (un employé me l’a confirmé). Un interprète québécois qui chante en anglais pour la clientèle québécoise de Second Cup. On croit rêver. Quel extraordinaire mépris de notre propre culture. Merci cent et une fois, Mlle Annie !

         – Cet esprit de colonisé est carrément insupportable. Et d’un mauvais goût sans nom. Pour Second Cup, il est “naturel” d’imposer en sol québécois la même ambiance musicale que partout aux États-Unis et dans le Rest of Canada. Chez Second Cup, on se contrefiche totalement que la langue – la seule langue officielle – du Québec soit le français. Québec, Kanada ou United States of Amerika, pour Second Cup c’est du pareil au même. No matter of fact !

• HYGIÈNE ET PROPRETÉ
         – Je constate en permanence que la plupart des membres du personnel manipulent certains ustensiles à la faveur d’un manque d’hygiène absolument inacceptable. Exemple : déposer systématiquement les doigts sur le rebord des tasses (plutôt que par le dessous ou par l’anse). Ainsi le client se voit tenu de se mettre les doigts du personnel en bouche, à toutes fins utiles, s’il veut consommer une boisson chez Second Cup. Professionnalisme Zéro. Que dis-je ? Profondément sous le Zéro.

         – Il est fréquent, sinon constant, de devoir nettoyer soi-même sa table et sa chaise à notre arrivée, avant de s’installer (c’est la règle, non l’exception). Encore la démonstration, n’est-ce pas, chez Second Cup, d’un haut sens professionnel…

• JOURNAUX DISPONIBLES
         – Chez Second Cup, la clientèle a en général accès à des journaux. Mais toujours les plus douteux et les moins fiables au plan de la qualité : Journal de Montréal (ou de Québec), La Presse, Le Soleil... Des journaux anglophones également (toujours). The Gazette et/ou The National Post. Certes. Mais jamais, jamais, Le Devoir ! Chez Second Cup, les newspapers of Toronto ont, en pays de Félix Leclerc et de René Lévesque, absolue priorité sur le seul quotidien québécois digne de ce nom. Ahurissant !

         – Hormis une exception. Il est vrai. Une seule ! à votre établissement de la Place d’Youville, précisément. Ce qui d’ailleurs constitue l’unique point positif dans toute cette affaire (quasi …scabreuse). Mais mademoiselle Pilote, qui, j’imagine, sait lire, au moins un peu, y a vu une critique… négative. Cherchez l’erreur…

Car, enfin, ces remarques, je les rédigées par voie manuscrite le 13 novembre dernier. Je les ai ensuite remises via un double feuillet à Mlle Annie Pilote. En lui demandant d’expédier le « document » à la maison-mère de Second Cup. Ce qu’elle me promit de faire. Or comme je n’ai jamais eu de nouvelles de cette dite maison (professionnalisme, encore et toujours…), je récidive aujourd’hui par courriel.

Pour la dernière fois.

Car après avoir tenté d’échanger verbalement de nouveau avec cette personne, aujourd’hui même, je suis ressorti de l’Établissement, dégoûté, et sans y avoir consommé quoi que ce soit. Cette demoiselle était beaucoup plus préoccupée de justifier l’injustifiable, interrompant constamment le client dans son discours, que d’écouter calmement les doléances de celui-ci.

Alors la présente est pour vous signifier que j’ai suffisamment perdu de temps avec une entreprise qui méprise profondément sa clientèle. Et ce, sur des points à la fois élémentaires et fondamentaux. 

En conséquence, il ne sera plus jamais question pour moi (de ma famille ou de mes proches en ma compagnie) de remettre les pieds dans un Second Cup

Second Cup. C’est bel et bien terminé. Et pour la vie.

J’aimais bien votre café pourtant. 
Même si je préfère et de loin la crème à café aux germes qui se bousculent sur les mains de vos employé(e)s.

Bref, tout, mais absolument tout, chez Second Cup, est imbuvable.
Hormis, “autre” point positif, le café lui-même. 
Mais quel fabuleux paradoxe, tout de même. Cela dit entre nous.

Adieu « Second Cup » !
Dont la raison sociale, qui plus est, se révèle également hautement respectueuse, n’est-ce pas, de la langue d’ici…

Jean-Luc Gouin,
Québec, le 5 décembre 2012

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