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DRAPEAU DE LA FRANCOPHONIE À MONTRER

Monsieur le Secrétaire Général de l’Organisation internationale de la Francophonie,
Messieurs les Ministres chargés de la Langue française et de la Francophonie,
Messieurs les Conseillers auprès de Monsieur le Président de la République,

Depuis des années, nos associations françaises et québécoises demandent aux autorités compétentes de nos deux Etats d’illustrer publiquement leur appartenance à la Communauté francophone en montrant son drapeau officiel dans un maximum de circonstances.
Elles ont, dès le début et sans désemparer, entrepris d’associer à leurs démarches l’Organisation internationale de la Francophonie.

Nous pensons que montrer le drapeau de la Francophonie est une manière à la fois forte et symbolique d’affirmer que les Etats et gouvernements membres de cette Communauté n’ont pas qu’une seule appartenance dans le concert des Nations.

Ainsi le Québec, qui a tant contribué, aux côtés de pays d’Afrique et d’Asie, à la création des premières institutions francophones internationales, peut trouver avantage à flanquer son drapeau national fleurdelysé du drapeau de la Francophonie dans les circonstances officielles dans lesquelles le fleurdelysé est déjà flanqué du drapeau canadien à feuille d’érable.

Ainsi la France.
La Constitution de notre pays mentionne bien, depuis la réforme de mai 1992, l’appartenance à l’Union européenne. Mais, depuis la réforme du 21 juillet 2008, elle mentionne aussi (titre XIV, art. 87) notre appartenance à la Communauté francophone.
Notre pays affiche en toutes circonstances officielles, aux frontons de ses édifices publics, jusque dans les plus modestes mairies, le drapeau de l’Union européenne. Affichage illégal au demeurant, puisque le projet de Constitution qui lui donnait un statut officiel dans l’Union a été rejeté en mai 2005 par le peuple français, et que le traité de Lisbonne, ratifié, n’a pas repris dans ses articles le statut dudit drapeau.
Notre pays devrait donc, à notre sens, montrer qu’en application de la Constitution, sa politique étrangère continue à « marcher sur les deux jambes », l’européenne et la francophone, en flanquant le drapeau tricolore, qui reste quoi qu’il en soit le seul drapeau légitime et légal en France, du drapeau de la Francophonie chaque fois qu’il est flanqué du drapeau de l’Union européenne.

Deux associations de promotion du français et de la Francophonie ont récemment, dans leurs assemblées générales, demandé encore une fois cet affichage et cette affirmation.

Or, cette année 2010 marque le quarantième anniversaire de la signature le 20 mars 1970 du traité de Niamey, signé par les représentants de 21 Etats et gouvernements, portant création de l’ACCT, ancêtre de l’O.I.F. d’aujourd’hui, qui compte bien commémorer l’évènement.
Nous vous proposons donc, dans un premier temps, de saisir cette occasion bienvenue pour montrer le drapeau de la Francophonie dans un maximum d’édifices publics et de circonstances officielles – notamment lors d’interventions du Président de la République à la télévision et ailleurs – d’abord en France et au Québec, au moins pendant la Semaine de la Langue française, organisée par la DGLFLF, qui s’ouvre le 20 mars, date anniversaire du Traité, et date de l’inauguration par le Président de la République et le Secrétaire Général de l’OIF de la Maison de la Francophonie, avenue Bosquet à Paris.

Veuillez agréer l’expression de notre espoir, de notre entier dévouement à la cause qui nous est commune, et de notre haute considération.

Albert Salon, ancien Ambassadeur, président du FFI-France et d’ « Avenir de la langue française », administrateur de plusieurs associations de promotion de la Francophonie.

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