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NON AU QUÉBEC BILINGUE!

On peut lire ce matin, que Madame Marois dit non au bilinguisme au Québec.

Pourtant toutes ses décisions politiques, même lorsqu’elle était ministre de l’éducation nous ramènent au même constat. Elle dit non au bilinguisme et ses politiques disent "oui" à un peuple bilingue.

On doit se souvenir que Mme Marois préconisait, lorsqu’elle était ministre de l’éducation, que les petits Québécois fassent l’apprentissage de l’anglais dès la "4ème année" du primaire,envers et contre tous les spécialistes qui disaient que le meilleur âge pour faire l’apprentissage d’une langue étrangère,sans nuire à la formation globale de l’élève,était en secondaire "3".La preuve avait été faite en Angleterre,lors qu’une recherche faite auprès de "18,000" élèves du primaire et du secondaire. Il avait été démontré que ceux qui avaient débuté l’apprentissage d’une langue seconde, le français en l’occurrence,avant la "3ème " année du secondaire, avaient de moins bons résultats dans tous les domaines de leur formation globale et en langue seconde,que ceux qui avaient débuté cet apprentissage en secondaire "trois".

Ayant fait part de mes remarques et de mes réticences à Mme la ministre au sujet de sa décision, un de ses proches collaborateurs m’avaient fait la réponse que ce qui était vrai lors de la publication du rapport émanant d’une recherche faite par des "scientifiques en Angleterre", donc quelques années plus tôt que l’arrivée de Mme Marois comme ministre, n’était déjà plus valable. Que des nouvelles méthodes pédagogiques et scientifiques démontraient le contraire.

Et pourtant d’autres "scientifiques" de la linguistique et de l’enseignement des langues étrangères, M. Bibeau de l’Université de Montréal, Mme Katleen Hart,(dès 1956) Mme Marie-France Vouilloz de Lauzanne, M. Claude Hagège de France, démontraient les dangers de l’apprentissage précoce des langues étrangères avant que l’enfant ne possède les "rudiments" de sa langue, soit au plus tôt en secondaire "trois".

Est-il utile de répéter ce que le rapport des scientifiques de Londres démontrait à l’effet que les élèves "débutant" l’apprentissage d’une langue étrangère, au plus tôt à l’âge de "17"ans, avaient encore de meilleurs résultats académiques et possédaient davantage les rudiments de la langue secondaire, que ceux ayant débuté cet apprentissage plus tôt. Madame Marois, par la voix d’un de ses collaborateurs ne semblait avoir cure de scientifiques, puisqu’elle avait décidé que les petits Québécois et les petites Québécoises devaient débuter cet apprentissage selon "ses" politiques et celles de ses conseillers. Ici,on doit aussi se rappeler que c’est sous M. Legault qu’on avait décidé que cet apprentissage débuterait en "4ème année " du primaire, et que les jeunes libéraux souhaitaient que cet apprentissage débute dès le "1ère" année du primaire.

N’est-ce pas ce que vivent nos enfants aujourd’hui? Comment pouvons-nous être surpris aujourd’hui que Mme Marois préconise l’apprentissage de l’anglais, sous forme d’immersion, en "5ème" et en "6ème" du primaire. C’était déjà sa pensée profonde lorsqu’elle était ministre de l’éducation, qui était et qui est aussi celle de "tous et toutes" nos politiques, de quelque parti q’ils (et qu’elles) soient.

Aujourd’hui, en février 2008,on fait les surpris devant l’évolution de la situation. On s’offusque même en certains milieux, et chez certains individus, qu’un "chef" de parti indépendantiste propose que l’on crée des classes "d’immersion de langue anglaise" dès la 5ème du primaire,alors qu’elle ne fait qu’entériner ce que la commission présidée par M. Larose préconisait et ce que l’on fait actuellement.

On peut s’élever contre Mme Marois et ses politiques d’apprentissage de l’anglais,comme je l’ai fait cette semaine,mais on ne devrait pas se surprendre de celles-ci, puisque plusieurs commissions scolaires offrent déjà des cours d’immersion en langue anglaise dès la "5ème année" du primaire, comme il a été démontré par plusieurs personnes, dont Mme Marois et ce que je pourrais confirmer facilement,puisque au mois une école de la CSDM,située rue d’Auteuil à Montréal offre ces cours depuis plusieurs années.

Au-delà de Mme Marois que nous nous sommes permis de critiquer, c’est l’ensemble des Québécois qui doivent se poser des questions sur leur volonté de continuer à vivre en "Français" sur cette terre d’Amérique du nord, et comment ils veulent y arriver.

On découvrirait peut-être que cette volonté n’existe qu’en paroles et dans les écrits de quelques-uns, leurs actions allant à l’encontre de leur "supposé" idéal!

Faudrait-il, comme un ancien premier ministre le souhaitait, Jacques Parizeau en l’occurrence, botter le derrière des "Politiques" préconisant l’apprentissage trop tôt d’une langue étrangère et de celles et ceux qui le souhaitent sans le dire?

Jacques Bergeron,
Ahuntsic, Montréal
le 13 février 2008

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