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COMMISSION EUROPÉENNE

Expéditrice :
ASSOCIATION POUR LE SOUTIEN ET L’USAGE DE LA LANGUE FRANÇAISE
Boîte postale 10450
Québec G1V 4N1
http://www.asulf.ca

Destinataire :
Monsieur Bernard CASSEN
Directeur général
SA Le Monde diplomatique
secretariat@monde-diplomatique.fr

Monsieur le Directeur général,

J’ai lu avec grand intérêt votre numéro sur « La bataille des langues ». C’est une belle initiative. J’y ai trouvé des exemples de dérapage vers l’anglais que je connaissais déjà pour les avoir lus ailleurs, mais qui me reversaient toujours parce que je n’ai jamais pu avoir une réponse expliquant que les comportements illégaux de la Commission européenne se multiplient et qu’il semble n’y avoir aucun recours légal pour mettre fin à ce système.

Je me limite à trois exemples au hasard :

1-à la page 87, on lit que la Commission européenne publie des appels d’offres en anglais en exigeant une réponse dans cette langue;

2-à la page 96, on lit que la Commission a exigé que les conditions d’adhésion des pays entrés dans l’Union en 2007 soient conduites en anglais;

3-à la page 96, on lit qu’il faut être anglophone de naissance pour faire acte de candidature à certains emplois dans des organismes satellites de la Commission.

Je m’arrête! J’essaie d’imaginer ce qui arriverait à Ottawa si le gouvernement fédéral se permettait d’agir de cette façon allant à l’encontre de la Loi sur les langues officielles en vigueur au Canada. Ce serait l’enfer à la Chambre des Communes et aussi dans le Québec en particulier, parce que c’est tout simplement inconcevable. Ma question : comment cela peut-il se produire à Bruxelles? La Commission européenne semble être au-dessus des lois et des ententes. Ne répond-elle de ses décisions à personne? Est-ce une dictature?

Les représentants des Français et des Allemands, pour ne nommer que ces deux peuples qui font partie de cette Commission, dorment-ils? Sont-ils anesthésiés? Sont-ils des couillons ou autre chose de pire? Ou, au contraire, ont-il une bonne raison de laisser faire? De plus, comment les dirigeants politiques de la France et de l’Allemagne et d’autres pays peuvent-ils tolérer que la Commission méprise de façon aussi cavalière le règlement linguistique de l’Union? N’y a-t-il aucun recours juridique pour corriger la situation? Ça me semble impensable.

J’ai posé ces questions à quelques reprises et je n’ai jamais pu obtenir de réponse. Que se passe-t-il au juste? Si vous n’avez pas le temps de me répondre, vous seriez bien aimable de demander à l’une de vos connaissances de m’éclairer. J’en profiterai pour informer nombre de Québécois qui s’interrogent comme moi.

Je vous remercie de votre coopération et vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à mes sentiments distingués.

Le président,

Robert AUCLAIR

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