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COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE DU CANADA

Je suis une résidente en deuxième année de médecine familiale à Québec, affiliée à l’Université Laval.

Lors de notre journée d’accueil officielle, j’ai eu vent de la part des finissants de cette année de la qualité du français des examens terminaux. En fait, la situation est honteuse!

Imaginez-vous que l’examen du Collège des médecins de famille du Canada coûtant près de 1600$ par personne soit horriblement mal traduit en français!!!

Cela au point où ils doivent laisser une copie de l’examen écrit en anglais à l’avant pour permettre aux résidents de vérifier les mauvaises traductions tellement cela porte parfois à confusion!

Mes collègues m’ont confirmé certain type d’erreur: mauvais choix de mots de l’anglais vers le français, syntaxe inappropriée portant à confusion et même l’utilisation de mot français n’existant pas traduit littéralement de
l’anglais.

Je trouve cela vraiment incroyable et inacceptable dans un pays comme le Canada, où la deuxième langue officielle est le français, que des examens aussi importants ne soient pas traduits convenablement.

D’autant plus que le Collège des médecins du Québec, en utilisant l’article 35 la Charte de la langue française, oblige une bonne connaissance du français aux immigrants (soit par une preuve écrite ou un examen de français). Toutefois, il ne s’assure pas que l’examen de droit de pratique au Canada et donc au Québec respecte cette même charte. Cela n’est-il pas paradoxal?

Cela est d’autant plus inacceptable que cela peut jouer sur le résultat des résidents francophones à leurs examens.

Premièrement, quand une question est mal comprise et que l’on doit se lever fréquemment pour aller vérifier la question en anglais, il est clair que cela peut jouer sur le temps nécessaire pour faire l’examen.

Deuxièmement, si la question est mal traduite et qu’elle porte à confusion, cela peut amener les résidents francophones à faire des erreurs qui auraient pu être évitées.

Ensuite, il paraît plutôt accessible de faire traduire les examens dans une province essentiellement francophone.

Puis, au prix de l’examen, cela serait la moindre des choses qu’il soit bien traduit.

De plus, La situation est semblable en ce qui concerne les examens du Conseil médical du Canada permettant la pratique à travers le Canada (Le EACMC ou LMCC partie 1 seulement). Cette partie 1 coûte près de 700$.

Cet examen est fait par tous les résidents en médecines désirant travailler ailleurs au Canada et par tous les résidents désirant faire de la médecine familiale. Cet examen est également fait par tous les immigrants désirant pratiquer ici.

Comprenez bien qu’il est absurde de demander à des immigrants de bien parler français alors que les examens livrés, dans cette même province qui exige la qualité de sa langue, sont mal traduits.

Sans oublier que ces examens deviennent du même coup beaucoup plus difficiles pour des gens ne maîtrisant pas bien le français. Un fait à ne pas négliger dans le contexte d’un manque important de médecins au Québec.

Enfin, je considère cela comme un affront à notre belle langue française qui n’est alors pas prise avec sérieux. C’est plutôt insultant de la part d’organismes canadiens. Cela va à l’encontre des valeurs de protection de la langue de la province de Québec. Par ailleurs, ce fait va à l’encontre même de la loi sur les langues officielles du gouvernement du Canada qui dit:

En 1988, la Loi sur les langues officielles est modifiée considérablement. Elle fait valoir trois grands objectifs du gouvernement du Canada :

  • assurer le respect du français et de l’anglais à titre de langues officielles du Canada, leur égalité de statut et l’égalité de droits et de privilèges quant à leur usage dans les institutions fédérales;
  • appuyer le développement des communautés francophones et anglophones en situation minoritaire et favoriser la progression vers l’égalité de statut et d’usage du français et de l’anglais au sein de la société
    canadienne;
  • préciser les pouvoirs, les obligations et les rôles des institutions fédérales en matière de langues officielles.

En 2005, la Loi sur les langues officielles est de nouveau modifiée pour rappeler aux institutions fédérales leurs responsabilités de prendre des mesures positives pour appuyer le développement des communautés de langue
officielle et pour promouvoir la pleine reconnaissance et l’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne. De plus, la partie VII de la Loi s’ajoute aux autres dispositions aux termes desquelles un recours peut être intenté en cas d’inaction ou de manquement aux obligations prévues. http://www.ocol-clo.gc.ca/html/act_loi_f.php

Malheureusement, je ne peux vous faire suivre une copie de ces examens qui sont tenus secrets. Ils font même signer un avis de confidentialité avant de faire passer l’examen.

Enfin, ce dossier me tient particulièrement à coeur, car c’est en dénonçant ce genre de situation que l’on protégera notre langue française. En espérant que vous pourrez m’orienter et m’appuyer dans mes démarches,

Cynthia Cameron,

Merci encore de votre appui…

Sites internet:

*Collège des médecins de famille du Canada :
http://www.cfpc.ca; adresses postale et électronique : http://www.cfpc.ca/French/cfpc/about%20us/executive/default.asp?s=1#board

*Conseil médical du Canada:
http://www.mcc.ca/fr/; adresses postale et électronique : http://www.mcc.ca/fr/contact.shtml

*Office québécois de la langue française, www.oqlf.gouv.qc.ca

*Commissariat aux langues officielles, http://www.ocol-clo.gc.ca et message@ocol-clo.gc.ca

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