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HABITAT RENNES

Le cliché ci-dessous (pris la semaine dernière) est celui d’une devanture d’un magasin Habitat (multinationale spécialisée dans l’ameublement et la décoration d’intérieurs) de Rennes. On voit bien l’intérêt économique que représente le monolinguisme pour ces entreprises (quel que soit leur secteur d’activité). Dans les campagnes commerciales, ce sont les mêmes "visuels" (à quelques aménagements mineurs près) qui sont utilisés, affichés, montrés partout, dans tous les pays où elles sont implantées (on sait que, par mimétisme, les entreprises non multinationales n’aspirent, elles aussi, comme les "grandes" affaires, qu’au tout anglais). Et l’opération est d’autant plus rentable, pour elles toutes, que la langue française n’a pas la moindre valeur dans leurs comptes et que, donc, son abandon ne leur "coûte" strictement rien. C’est pourquoi elles veulent, par tous les moyens, imposer petit à petit l’anglais à tous et partout. Pour augmenter leurs profits.

On ne peut manquer, décidément, d’être impressionné par l’extraordinaire rapidité avec laquelle le français est progressivement chassé des rues de France (enseignes commerciales, publicités et devantures). Seul l’Etat peut encore, peut-être, endiguer ce véritable raz-de-marée. Encore faudrait-il qu’au moins trois conditions soient réunies simultanément : qu’il soit fort, qu’il le veuille et qu’il fasse vite. Or il est faible et il ne veut rien faire (en partie, sans doute, parce qu’il voit bien que cela est au-dessus de ses forces). Et ce que disent là-dessus, ou plutôt ne disent pas presque toujours, les candidats aux prochaines élections présidentielles – du moins ceux qui, à en croire les sondages, semblent les mieux placés pour l’emporter – n’est pas vraiment de nature à rassurer …

Jean-Pierre Busnel
jpabusnel@wanadoo.fr

(Le 19 mars 2007)

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