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DIVERSITÉ LINGUISTIQUE DE L’UNION EUROPÉENNE

A l’occasion de son assemblée générale annuelle tenue le 30 novembre 2006 à
Bruxelles, la section Bruxelles-Europe de l’association DLF (Défense de la
langue française) a réaffirmé son attachement à la diversité linguistique de
l’Union européenne et tenu à rappeler aux institutions européennes, en
particulier à la Commission, le principe de l’égalité des langues officielles
des états membres. Le multilinguisme est non seulement une obligation qui
incombe aux institutions au titre des traités, mais aussi et surtout une
obligation morale et une marque de respect vis-à-vis des citoyens de l’Union.

La section Bruxelles-Europe de DLF ne sous-estime nullement les contraintes
de coût et d’organisation qu’imposerait le multilinguisme intégral appliqué à
toutes les situations de communication externe et interne des institutions
européennes. Pour elle, le respect des principes est parfaitement compatible
avec le choix de modalités permettant la mise en oeuvre du multilinguisme dans la
pratique quotidienne des institutions. A côté du régime de multilinguisme
intégral requis, à titre d’exemples, dans les débats du Parlement européen ou
sur les grands sites Internet des institutions, elle préconise un multilinguisme
« à géométrie variable », qui impose de faire un choix pragmatique et
raisonnable des diverses combinaisons linguistiques en fonction des types de
communication. La section récuse toutefois tout laxisme linguistique consistant
dans le choix d’une langue de communication unique, qui reviendrait, par
exemple, à promouvoir indûment la langue anglaise au rang de lingua franca de
l’Union européenne, comme le laisserait supposer la dérive observée dans la
pratique de certaines institutions et, par effet de mimétisme, de certaines
organisations européennes de la société civile.

Ce faisant, DLF Bruxelles-Europe continuera de s’employer pour que la langue
française reste l’une des grandes langues de communication des institutions
européennes. Dans ce contexte, elle exige le maintien des ressources en
effectifs et en moyens budgétaires allouées aux services de traduction et
d’interprétation des institutions européennes, qui sont les garants par
excellence du respect du principe de l’égalité des langues de l’Union.

Par ailleurs, DLF Bruxelles-Europe se félicite que l’Union européenne, en
particulier la Commission, encourage, au titre de sa compétence de coordination
et d’appui, la promotion du plurilinguisme dans les politiques d’apprentissage
des langues menées par les états membres (« langue maternelle + deux »).

Enfin, DLF Bruxelles-Europe continuera de rechercher la collaboration et les
synergies avec les organisations internationales et nationales, tant officielles
que de la société civile, notamment en Belgique, en Italie, en Allemagne, en
Roumanie et en France, qui oeuvrent pour la diversité culturelle et
linguistique, au premier rang desquelles se place l’Organisation internationale
de la francophonie.

Claire GOYER, présidente
Roger VANCAMPENHOUT, président
bxl-europe@skynet.be

(Le 2 décembre 2006)

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