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PRODUCTION TÉLÉVISUELLE EN FRANÇAIS MENACÉE

PRODUCTION TéLéVISUELLE EN FRANçAIS MENACéE

Le journal Le Droit du vendredi 18 avril 2003 nous apprend que « le monde de
la télévision est en crise : le Fonds canadien de la télévision a publié
lundi la liste des productions qu’il finançait cette année. L’attention a
été surtout portée sur celles que le Fonds ne finance pas, puisque la moitié
des projets présentés ne recevront pas un sou.»

« Plusieurs intervenants du milieu se sont réunis pour dénoncer la situation
et réclamer des mesures correctives. Selon Pierre Curzi, le président de
l’Union des artistes, c’est notre diversité culturelle qui est menacée
puisque plusieurs productions locales risquent de ne pas être de retour au
petit écran la saison prochaine.» Selon lui, elles seront inévitablement
remplacées dans les grilles par des productions américaines, traduites. »

« Ce qui dérange d’autant plus le président de l’UDA est que dans le budget
fédéral où l’on coupe 25 millions au Fonds de la télé pour des productions
canadiennes, on augmente les crédits d’impôts accordés aux producteurs
américains qui viennent tourner au Canada. On évalue que cette nouvelle
mesure coûtera au gouvernement fédéral 25 millions de dollars ! "Un curieux
hasard", estime Pierre Curzi.»

Le Droit poursuit : « Selon Claire Samson, présidente de l’Association des
producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ), si l’on compare
l’argent injecté par le Fonds dans les productions cette année à l’année
dernière, alors que l’organisme avait investi des surplus accumulés, 900
emplois sont en jeu.»

« Plus concrètement, certains producteurs perdent de la précieuse main
d’oeuvre au profit de productions étrangères. "Quand un technicien me dit
qu’il a eu une offre ailleurs, je suis obligée de lui dire de la prendre,
affirme Sophie Deschênes, de la maison Sovimage. Moi, je ne peux plus rien
lui garantir."»

à titre de moyen des pression, le groupe « compte envoyer à Ottawa des
dizaines de cassettes vierges, comme un symbole de toutes les productions
qui ne se feront pas si l’on ne constitue pas un fonds d’urgence. Selon
l’APFTQ, cela représente 160 heures de télévision.»

L’édition suivante du Droit nous apprend que, malgré l’opposition que
suscite le projet fédéral de réduire les fonds, «le ministre fédéral des
Finances John Manley ne manifeste guère d’ouverture devant la revendication
renouvelée des artistes du Québec, qui lui demandent de réinjecter de
l’argent dans le financement de la télévision canadienne.»

De passage à Montréal, hier soir, pour promouvoir sa campagne à la direction
du Parti libéral du Canada, « le vice-premier ministre et ministre des
Finances John Manley est demeuré sur ses positions. "75 millions $, c’est
mieux que zéro", a-t-il lancé, lorsqu’interrogé par les journalistes à ce
sujet.»

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NDLR – Quelques adresses électroniques utiles :

M. John Manley
Ministre fédéral des Finances
Candidat à la chefferie du Parti libéral du Canada
Manley.J@parl.gc.ca

Mme Sheila Copps
Ministre du Patrimoine canadien
Candidate à la chefferie du Parti libéral du Canada
Min_Copps@pch.gc.ca


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