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RADIO-CANADA

NDLR – Où est la cohérence de Radio-Canada ? Manon Laganière, coordonnatrice des
projets des Nouveaux Médias pour la Télévision française de Radio-Canada, écrivait
tout récemment ( https://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2002/radio-canada-repond.html ):
«Cela dit, comme nous suivons généralement les recommandations de l’OQLF, je
me ferai un devoir de faire part aux journalistes web de mes observations,
et de leur recommander l’utilisation du mot Montagnais. » (Manon Laganiere,
manon_laganiere@radio-canada.ca )

RADIO-CANADA
Pourquoi cet entêtement ?

patrick_delobel@radio-canada.ca; cbsi@radio-canada.ca;
auditoire@radio-canada.ca

Radio Canada s’obstine à écrire (« Les négociations menées avec les Innus de
la Côte-Nord et du Lac-Saint-Jean ») et à répéter au bulletin de nouvelles
de 11 h (1ère chaîne) le terme Innus plutôt que Montagnais.

Je ne peux y voir qu’un parti-pris pour un terme politiquement connoté
(celui de la « bonne entente » culpabilisée) et j’aimerais vous demander de
revenir au terme traditionnel et neutre français de Montagnais.

1) Innu est un mot étranger; ce que sa graphie qui ne respecte pas le
français trahit (en français on écrirait « inou » ou « innou »);

2) Montagnais est le terme traditionnel français immédiatement compris par
tous les Québécois;

3) Montagnais n’a pas de connotation péjorative (je le trouve plutôt
poétique : les montagnes du Saguenay, de Charlevoix, de la Côte-Nord);

4) l’OQLF recommande le terme Montagnais, en notant uniquement que les
Montagnais se désignent par le terme « innu » (les Chinois se désignent par
le terme Tchong-kouo-ren, et après ?);

5) le mot « Innu » est ethnocentriste (il signifierait « les Gens ») ce qui
manque singulièrement d’ouverture envers les autres peuples (les non-Gens?);

6) le terme « Innu » a été imposé par correctivisme politique par les
ministères québécois (qui disent défendre le français, hmm) et relayés par
les médias, ce n’est en rien un terme qui se serait « imposé » de lui-même à
la population québécoise contrairement à ce que laisse entendre le
Secrétariat aux affaires autochtones (correspondance précédente);

7) la raison donnée par le Secrétariat aux affaires autochtones est tout
simplement ridicule : « comme signe d’ouverture envers cette communauté ».
Pourquoi s’arrêter à Innu ? Quand le gouvernement commencera-t-il à
parler en français d’ « English Quebecker » comme signe d’ouverture envers
cette communauté ?

8) Innu est un terme beaucoup trop proche de Inuit, beaucoup de Québécois ne
distinguent pas ces deux termes (plusieurs de mes connaissances
montréalaises, pensant qu’ils s’agissaient des Esquimaux, se demandaient
pourquoi on parlait tant des Inuits dans la médias alors que tout semblait
régler dans le Grand-Nord et que les accords auraient très peu d’impact pour
nous, ils ignoraient que l’on parlait du Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord)

9) Est-ce que les Montagnais ont décidé de dire « Français » ou «
Québécois » en montagnais pour désigner les Québécois plutôt que leurs
termes traditionnels ? Comment, pas d’ouverture envers nous ?

Pourquoi faut-il que nous soyons les seuls à pâtir du correctivisme
politique et linguistique ambiant ? Je n’aime vraiment pas me faire imposer
ce terme par des bureaucrates et médiocrates engoncés dans leur
bien-pensance.

Joyeux Noël avec crèche, sapin, angelots, cantiques et tous les symboles non
politiquement corrects.

P. Andries
St-Hubert (Québec)
patrick.andries@videotron.ca

(Le 26 décembre 2002)


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