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PRATIQUES DISCRIMINATOIRES DU GOUVERNEMENT DU CANADA

PRATIQUES DISCRIMINATOIRES DU GOUVERNEMENT DU CANADA
Impératif français interpelle le gouvernement du Canada sur ses pratiques
linguistiques discriminatoires à l’étranger.

Monsieur Stéphane Dion
Président du Conseil privé
Chambre des Communes
Ottawa (Ontario)
K1A 0A6
Dion.S@parl.gc.ca

Monsieur le ministre,

Le gouvernement du Canada oblige les francophones à s’angliciser…

Selon le Journal de Québec du dimanche 23 décembre 2001, « le manque de
connaissance de l’anglais recale bon nombre de policiers québécois pour les
missions de paix à l’étranger.» Le gouvernement du Canada exige la
connaissance de l’anglais des gendarmes francophones qui vont faire
respecter la paix au Kosovo.

L’article cite en exemple les pratiques anglicisantes et assimilatrices du
gouvernement du Canada à l’étranger puisque, pour participer à des missions
de paix, même dans des pays non anglophones, la GRC « soumet à un test
d’anglais tous les candidats francophones pour s’assurer qu’ils seront en
mesure d’écrire des rapports complets et qu’ils pourront échanger avec leurs
collègues étrangers (en anglais).»

La GRC déclare que les opérations de maintien de la paix de la police civile
de la GRC «répondent aux exigences de la politique étrangère du Canada.»

Les gendarmes canadiens sont au Kosovo sous l’égide de la Mission des
Nations unies au Kosovo (MINUK). L’ONU a six langues officielles :
l’anglais, le français, l’espagnol, le russe, le chinois et l’arabe. Et le
français et l’anglais sont toutes deux langues de travail.

Impératif français invite le coordonnateur des langues officielles, M.
Stéphane Dion, la commissaire aux langues officielles, Mme Dyane Adam, et le
Comité mixte sur les langues officielles à examiner les pratiques
linguistiques et discriminatoires en vigueur au sein de la GRC et du
ministère des Affaires étrangères.

1) Si on exige d’un francophone d’être bilingue pour faire partie de la
force de maintien de la paix au Kosovo, exige-t-on en contrepartie que les
anglophones soient également bilingues ?

2) Si non, pourquoi exige-t-on des francophones qu’ils soient bilingues si
on ne l’exige pas des anglophones ?

3) Puisque les francophones sont obligés de rédiger leurs rapports en
anglais, doit-on conclure que le gouvernement du Canada a toléré qu’une
organisation internationale, qui a le français comme langue officielle et
langue de travail, impose l’anglais comme seule langue de travail à
l’élément canadien de cette force de maintien de la paix ?

4) Puisque, selon le Journal de Québec, un policier francophone a dû suivre
un cours privé d’anglais pour satisfaire aux exigences linguistiques de son
affectation, le gouvernement du Canada oblige-t-il les policiers anglophones
à suivre un cours de français d’un niveau suffisant leur permettant de
rédiger leurs rapports en français ?

5) Doit-on conclure que le gouvernement du Canada se soustrait à ses
obligations découlant de la Loi sur les langues officielles pour participer
à des missions de paix à l’étranger ?

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’expression de mes sentiments les
meilleurs.

Le président,

Jean-Paul Perreault

Quelques adresses utiles :

M. Jean Chrétien
Premier ministre
pm@pm.gc.ca

M. Lawrence MacAulay
Solliciteur général
MacAulay.L@parl.gc.ca

M. Bill Graham
Ministre des Affaires étrangères
Graham.B@parl.gc.ca

Mme Lucienne Robillard
Présidente du Conseil du trésor
Robillard.L@parl.gc.ca

Gilles Duceppe
Chef du Bloc québécois
Duceppe.G@parl.gc.ca

M. Jean-François Pagé, greffier
Comité mixte sur les langues officielles
pagej@parl.gc.ca

Mme Dyane Adam
Commissaire aux langues officielles

http://www.ocol-clo.gc.ca/9f.htm

(Le 15 janvier 2002)


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