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LE FRANÇAIS SUR INTERNET

LE FRANçAIS SUR INTERNET
Canada – Le Commissariat aux langues officielles dénonce à son tour l’image
que le Canada projette à l’étranger.

Dans une nouvelle étude, la Commissaire aux langues officielles, madame
Dyane Adam, constate que le gouvernement du Canada n’a toujours pas de
vision globale ni de stratégie cohérente pour accroître la présence de nos
deux langues officielles sur Internet, malgré une série de recommandations
formulées par la Commissaire en 1999 dans une première étude sur la
question.

L’étude, intitulée Le français sur Internet : au coeur de l’identité
canadienne et de l’économie du savoir, constate dans un premier temps que
moins de la moitié des recommandations de la Commissaire ont connu un suivi
véritable. Dans un deuxième temps, l’étude fait état de la problématique
actuelle, propose un cadre de gouvernance renouvelé et identifie trois axes
stratégiques pour faire d’Internet un outil social, économique et culturel
qui respecte véritablement la dualité linguistique canadienne.

Le Canada se doit d’agir sur cette question tant au plan national
qu’international. « Il en va non seulement du respect de notre identité
canadienne, mais aussi de l’image que nous projetons dans le monde en tant
que pays bilingue, sans mentionner qu’Internet et les industries de la
langue sont des facteurs de croissance économique de plus en plus
importants », a déclaré la Commissaire.

Selon Statistique Canada, les francophones sont moins susceptibles que les
anglophones d’utiliser Internet et sont moins satisfaits des contenus
offerts dans leur langue. Au Canada, Internet est la source de
transformations d’ordre linguistique, économique et culturel majeures, sans
parler de son incidence sur la façon dont le gouvernement fédéral offre ses
services à la population canadienne. Sur la scène internationale, la
diversité linguistique des contenus d’Internet suscite un vif intérêt, à la
fois pour des raisons culturelles et économiques.

La Commissaire demande donc au gouvernement fédéral de se doter d’une vision
globale, de mettre en place une stratégie intégrée et de consentir les
investissements appropriés pour relever ces nombreux défis. à cet effet,
madame Adam recommande au ministre de l’Industrie de créer un Comité
consultatif canadien des langues officielles sur Internet pour conseiller le
gouvernement sur les mesures nécessaires pour favoriser le développement de
l’économie du savoir par la mise en valeur de nos deux langues officielles
sur Internet. Le Secrétariat du Conseil du Trésor doit également jouer un
rôle de premier plan en orientant et en coordonnant les interventions du
gouvernement du Canada sur les langues officielles sur Internet, surtout à
l’aube de l’initiative du Gouvernement en direct.

Les autres recommandations du rapport s’articulent autour de trois axes
stratégiques :

Dans le premier axe, les recommandations visent à accélérer la création de
contenus en français sur Internet, afin d’atteindre une masse critique
favorisant son utilisation dans cette langue. Les recommandations portent
notamment sur la qualité linguistique des sites fédéraux, la numérisation
des collections fédérales et l’adoption d’une stratégie pour l’appui au
secteur privé ¦uvrant dans le domaine des contenus. Patrimoine canadien doit
continuer et même intensifier ses efforts dans ce sens.

Les recommandations du deuxième axe ont trait au soutien à la recherche et
au développement des industries de la langue et à l’offre d’outils
technolinguistiques sur Internet (par exemple, des aides à la rédaction et à
la traduction, des banques de terminologie et des modules de recherche
bilingues).

Enfin, le troisième axe se consacre aux enjeux de la politique étrangère
canadienne. Il est notamment recommandé que le gouvernement prenne
immédiatement des mesures afin que les ambassades étrangères au Canada et
les organisations internationales auxquelles le Canada participe de plein
droit accordent une place adéquate au français et à l’anglais sur leurs
sites Internet. La Commissaire demande également au gouvernement de faire
davantage pour l’appropriation d’Internet par les pays en voie de
développement de la Francophonie et de travailler à la création d’un Réseau
interaméricain de promotion des langues française, anglaise, espagnole et
portugaise dans une Amérique intégrée.

« Le gouvernement du Canada doit mettre en place des mesures concrètes de
promotion de la dualité linguistique sur Internet en tant que moteur
économique et vitrine de la culture et des valeurs canadiennes. Voilà une
occasion unique pour affirmer notre identité et développer l’économie du
savoir. Le gouvernement du Canada doit relever le défi », a conclu la
Commissaire.

L’étude et ce communiqué sont affichés sur notre site Internet :
http://www.ocol-clo.gc.ca,
sous la rubrique « Quoi de neuf ».

(Le 26 mars 2002)


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