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ICI RÂ DU HAUT-CANADA

Ici Râ du Haut-Canada

Addenda public à l’attention de MM. Robert Rabinovitch et
Sylvain Lafrance,
respectivement président de la SRC et vice-président du réseau français


Point d’ancrage
: Jean Larose, «
Médias –
L’ignorance dirigeante

», Le Devoir du 22 juin 2002
(http://ledevoir.com/2002/06/22/4134.html)

Citoyen québécois (un passeport ne définit pas un individu) à
peine plus jeune que M. Larose, j’endosse chaque ligne de cette diatribe en
règle à l’endroit de la Chaîne culturelle.

Autrefois véritable fan de la défunte Radio-Canada en
Modulation de Fréquence, j’ai à toutes fins utiles abandonné celle-ci il y a
environ sept ans. J’ai tenu le coup une année, approximativement, suite au
remue-ménage (rien à voir avec remue-méninges) que l’auteur/animateur rappelle
à notre désolé souvenir. à vrai dire, à une ou deux émissions près, il n’y
avait plus que le ténu fil des «Passages» de Leroux/Larose (on est toujours
dans les tons vermeil avec eux) – hormis mon puissant faible concernant la
grande chanson française (Monique, élizabeth… i.e. de Vigneault à
Ferré) – pour tordre le bras de ma fidélité mercuriale (tous sens arrimés)
vers le bouton du poste.

Depuis de nombreuses années, maintenant, et en effet, l’auditeur a droit à une
dose considérable de placoting en continu sur arrière-fond musical incertain.
Les émissions proprement culturelles (équipes compétentes, dossiers étoffés,
entrevues rondement menées, débats éclairants) se sont édulcorées. Et
progressivement on s’est contenté de gens (animateurs/trices et invité/es
confondus, en dépit de notables exceptions il est vrai), ou bien

1)
qui ne maîtrisent pas toujours solidement, ou enfin suffisamment, les sujets
abordés (l’enflure dissimule moins les carences, c’est là hélas vérité des
intimes de La Palice, qu’elle ne les dévoile), ou bien

2) à profil que je qualifie d’idéologiquement
tendancieux.

Comble de tout, le même auditeur s’est vu devenir le souffre-douleur d’une
langue à flanc de montagnes russes: de moins en moins châtiée, de plus en plus
approximative. Et puis à la fin, est-il vraiment nécessaire d’évoquer, autre
truisme politique des lieux, le statut officieux d’une antenne publique
commuée en authentique CanadArm of the Federal State (bien que le
phénomène, j’en conviens aisément, se soit manifesté sur la chaîne
‘culturelle’ de manière plutôt byzantine, certes moins primaire en tous les
cas, et pour cause, que partout ailleurs sur l’ensemble du French Network
of
CBC)?

De fait, avec ce Radio-Canada mouture ’94, je suis personnellement
entré en complète rupture avec le bloc tout entier de la radiophonie
québécoise. Inondés que nous sommes par tous les Cité-Rock-Détente et
alii – beuglardes vitrines publicitaires badigeonnées de pièces
musicales tout aussi commerciales, largement étatsuniennes au surplus, on s’en
doute, et elles-mêmes chamarrées de commentaires de teenagers de trente
ans qui nous entretiennent des dernières bobettes de lin ou du plus récent
cellulaire à la mode -, la SRC était en effet restée jusqu’alors mon ultime
refuge dans l’univers de la téléaudition. Et ce, bien que je souffre encore de
mélancolie maligne du CFGL de Jean-Pierre Coallier…

Ironie du sort, j’étais revenu au bercail récemment à la faveur du
cadenassement hors-maison des employés de la Maison. Ah! ces séries en
(re)diffusion, tantôt autour de Félix, tantôt de Brel (ou plus
douloureusement, de Sylvain Lelièvre). Fiou! cette impressionnante «Histoire
de parler», totalisant plus de cinquante heures de nos mots franciens issus
des quatre coins d’une sphère qui n’en a pourtant point. Mioum… ces longues
plages ininterrompues des plus belles mélodies de Léveillée, Ferland, Pauline,
Diane, Michel, Gauthier, Piché, pour ne nommer que quelques-uns des
Québécois/es baignant dans la grande tradition des Brassens, édith, Ferrat,
Françoise, Bécaud, Anne ou Aznavour.

Et puis après…? Eh bien, à la rentrée je suis sorti. Quoique, tel un
prétendant éconduit s’abandonnant à la bouteille à la mer, je revenais
incognito et titubant rôder sur vos ondes. Tout juste le temps d’un
«Passages».

Flanquer un fervent à la porte. Fallait quand même le faire.
M. Rabinovitch, M. Lafrance, vous ne déméritez pas de vos galons : vous y avez
réussi.

Alors, bonnes gens, ne perdons plus de temps !
M. Landry, Mme Lemieux, à quand notre SRQ bien à nous…?

Jean-Luc Gouin
(

Peregrin@Q-bec.com
)

22 juin 2002
Petite-Rivière-St-François
(pour l’anecdote, pays estivalier de feue Gabrielle Roy)

Informations
pertinentes
– Portail de la Société Radio-Canada :
http://radio-canada.ca/
– Communication avec l’entreprise :

http://radio-canada.ca/util/joindre/index.asp

– Courriel complémentaire : Auditoire@Fr.Radio-Canada.ca
– Notice concernant le PDG :

http://www.cbc.radio-canada.ca/htmfr/administration/index.htm

– Sauf erreur, impossibilité (!) de joindre directement MM. Rabinovitch ou
Lafrance
– Mme Diane Lemieux, Ministresse de la Culture et des Communications du Québec
: Diane.Lemieux@MCC.Gouv.Qc.ca
– Appui au professeur Jean Larose :
Jean.Larose@UMontreal.ca

(Le 26 juin 2002)


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