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MENTALITÉ D’ÉPICIER

Mentalité d’épicier
La low, très low Loblaw en Québec

Texte 5 ­ Voir d’abord les textes référencés [1 et 2] ou publiés [3 et 4] ci-contre.

Merci de votre réponse, M. ou Mme… L’Anonymat

Il ne s’agit pas ici de «légalité». Vous respectez en effet la réglementation linguistique québécoise quant aux circulaires commerciales, et ce bien que vous "préfériez" ignorer volontairement que l’unilinguisme français est fortement «suggéré» par toutes les instances politiques et administratives concernées.

Vous ne répondez pas cependant à la dimension essentielle qui suinte du texte initial, à savoir le mépris que manifeste Loblaw’s à l’endroit des Québécois, et des francophones plus largement, en adoptant deux politiques distinctes selon que le secteur soit massivement francophone ou non.

Là où la clientèle est essentiellement française, au Québec, Loblaw’s est… bilingue. Là où la clientèle est plus partagée, et donc plus bilingue, Loblaw’s rejette le bilinguisme (!) et adopte l’unilinguisme anglais!

Bref, la masse francophone ontarienne n’est d’aucune manière respectée (ou si peu) alors que la très petite minorité anglophone en Québec a droit, elle, au respect et au bilinguisme généralisé. Vous prônez et adoptez la politique du: deux poids/deux mesures.

D’autre part, je ne suis pas insensible personnellement aux préoccupations environnementales. Sauf que si l’argument peut d’une certaine façon tenir la route ­ nonobstant la dimension proprement politique, qui relève du respect de la clientèle et qui de la sorte affronte directement un bilinguisme plus que douteux ­ pourquoi alors Loblaw’s fait-elle preuve d’une soi-disant sensibilité à l’environnement… strictement au Québec? Si en effet le bilinguisme au Québec se justifie au nom de la protection de nos forêts, objectif louable s’il en est, en quel pays inconnu s’évapore donc subitement cette noble préoccupation lorsque vous retenez l’unilinguisme anglais du côté ontarien de la rivière des Outaouais…?

En un mot, je serais beaucoup moins réfractaire à votre bilinguisme intégral et tous azimuts en terre québécoise si vous appliquiez rigoureusement les mêmes décisions administratives en terre "canadian" (d’où de plus solides économies de papier encore, pour la firme…). Or comme vous maintenez avec grande arrogance l’unilinguisme anglais en Ontario, j’exige rien moins que l’unilinguisme français correspondant en terre du Québec.

Les francophones ne désirent ni n’espèrent de traitement de faveur. En revanche, ils n’acceptent pas d’être traités comme un vulgaire bassin de consommateurs, captifs, qui acceptent passivement n’importe quoi. Or il est clair comme eau de roche que pour Loblaw’s il y a des égaux qui sont plus égaux que d’autres.

Monsieur ou madame L’Anonymat Loblaw’s, loin de me réconforter votre lettre ajoute l’insulte à l’injure. Car non seulement vous ne respectez pas la francité au même titre que l’anglicité, mais de surcroît vous me prenez pour un imbécile…

Et non seulement, en conséquence, ma famille et moi vous retirons définitivement notre clientèle ­ du moins jusqu’à l’adoption d’une politique vraiment juste, égalitaire et symétriquement respectueuse entre les deux cultures (idéalement: unilinguisme français au Québec et unilinguisme anglais en Ontario) ­, mais à compter de ce jour je deviendrai personnellement un véritable «critique public» de Loblaw’s.

Si Loblaw’s ne prend pas ses «responsabilités sociales» dans les plus brefs délais, ainsi que Weston, Maxi et Provigo, eh bien permettez-moi de vous dire qu’elle en paiera chèrement le prix.

Le respect d’une langue et d’un peuple, M. ou Mme L’Anonymat, ça ne ne monnaye pas. Jamais et à aucun prix.

Bien à vous,

Nicolas Sylvestre
Hull, Québec
27 nov.’00

PS : Chez toute entreprise qui se respecte, un message personnalisé à l’attention d’un client est toujours «signé» par un individu responsable qui s’exprime au nom de ladite compagnie. Loblaws à cet égard serait-elle ce qu’on appelait communément, autrefois, une «compagnie de broches à foin»???

Site de Loblaws : http://www.loblaw.com

CC : customer_relations@weston.ca, service@provigo.ca, Cust_Serv_Quebec@weston.ca, customer_service@weston.ca

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Texte 4 (27 nov.’00)

> Bonjour M. Sylvestre,
>
> Nous accusons réception de votre courriel portant sur la langue utilisée
> dans les circulaires Loblaws. Les circulaires sont distribuées en français
> et en anglais de façon à répondre aux besoins de l’ensemble de nos clients.
> Pour la documentation commerciale, la Charte de la langue française autorise
> le bilinguisme en autant que le français y figure de façon aussi évidente
> que l’anglais, sans aucune prédominance requise. à cet égard, nos
> circulaires accordent une prédominance au français et correspondent aux
> pratiques généralement adoptées dans l’industrie de l’alimentation.
>
> également, compte tenu des millions de circulaires imprimées à chaque
> semaine, la distribution d’une circulaire bilingue permet de réduire de
> façon importante la quantité de papier utilisée.
>
> Nous vous remercions d’avoir pris le temps de nous écrire et nous vous
> assurons que votre commentaire sera transmis aux équipes responsables de la
> production de nos circulaires.
>
> Espérant avoir le plaisir de vous accueillir de nouveau chez Loblaws.
>

[ non signé ]

> Service à la clientèle
> Provigo, Loblaws, Maxi, Maxi & Cie
> Tel: (514) 383-5351
> (800) 567-8683
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Texte 3 (26 nov.’00)

>> Pour ma part, Loblaw c’est fini.
>> Ils ne nous prendront plus, ma famille et moi, pour les dindons de leur farce.
>> Et la «Commission de la langue française» qui ferme oreilles et paupières…
>>
>> Plus un sou pour Loblaw.
>> Jamais !
>>
>> Nicolas Sylvestre
>> Hull, Québec
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Textes 1 + 2 (17 + 23 nov.’00)

Voir : LES SUPERMARCHÉS LOBLAWS


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