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MONTEUR-LEVAGEUR

ASSOCIATION POUR LE SOUTIEN ET L’USAGE DE LA LANGUE FRANÇAISE

Personne morale constituée en 1986 sous le nom de Association des usagers de la langue
franç
aise, en vertu de la IIIe partie de la Loi sur les compagnies (chap. C38)

Fondateur et président honoraire : Robert Auclair

MONTEUR-LEVAGEUR
(structural Steel erector)

L’appellation d’emploi monteur-levageur est consacrée dans le monde francophone pour désigner le travailleur qui fait le montage et le levage de charpentes métalliques dans le bâtiment et les travaux publics. Le Québec doit l’employer s’il continue de faire partie de l’univers francophone.

L’appellation monteur-levageur ne figurait pas dans la fiche de l’Office québécois de la langue française en 2015. Il y était plutôt fait mention de monteur (monteuse) de charpentes métalliques ou de structures d’acier. Ces dernières appellations sont une traduction de l’appellation anglaise structural Steel erector et non une appellation d’emploi en français. Ce n’est que plus tard dans la fiche de 2016 que l’Office mentionne l’appellation française monteur-levageur.

Notre association, intéressée depuis plusieurs décennies à la rédaction en français des conventions collectives de la construction, s’est interrogée sur l’appellation d’emploi en français des travailleurs qui construisent des édifices en hauteur. Elle ne s’est pas appliquée, comme notre office de la langue, à créer une appellation en français propre au Québec à partir de l’appellation anglaise susmentionnée. Elle a plutôt demandé à des francophones qui élèvent des édifices en hauteur à Paris, par exemple, quelle était l’appellation d’emploi de ces travailleurs. La réponse ne s’est pas fait attendre : monteur-levageur.

Un mot d’explication sur l’appellation française peut être utile. Dans tous les pays du monde, l’industrie de la construction comprend plusieurs activités, par exemple, électricité, chauffage, plomberie, etc. et, en France, construction métallique, dont la section montage-levage de charpentes métalliques. À partir de là, il n’est pas surprenant d’entendre le dérivé naturel monteur-levageur dans la bouche de francophones.

On n’a pas à privilégier une appellation d’emploi particulière au Québec alors qu’il y a une appellation française reconnue dans le monde depuis longtemps et mentionnée en outre dans la Classification internationale type des professions publiée par le Bureau international du travail à Genève en 1968. Place à monteur-levageur! C’est cette dernière appellation que notre office de la langue est invité à privilégier et à promouvoir.

En terminant, rien à redire à la féminisation de l’appellation monteur-levageur à compter du jour où une femme en sera venue à occuper cet emploi sur un chantier. Quand?


Robert AUCLAIR

Septembre 2021

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