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La crise d’octobre – deux points de vue s’affrontent!

M. Patrick Lagacé
Quotidien La Presse
Montréal / Québec 

À : plagace@lapresse.ca

cc : forum@lapresse.ca  et  francois.cardinal@lapresse.ca

Objet : « Quand mon père est mort (La Presse of Mount Real, 13 oct. 2020)

Parler d’« assassinat », et lâche au surplus ! en ce qui regarde les modalités de la mort de monsieur Pierre Laporte, en Octobre 1970, monsieur Lagacé – ne nous payons pas les euphémismes -, participe ou du délire ou d’une extraordinaire malhonnêteté intellectuelle.

À l’instar de Brian Myles incidemment, dans l’un de ses récents éditoriaux, dont il a le secret, pour métamorphoser un quotidien autrefois de haute envergure en quelque « produit » qui s’apparente à cette chose que l’on appelle La Presse, et chez laquelle la rigueur intellectuelle constitue, hormis exceptions, à l’occasion, une vue de l’esprit.

Délire ou malhonnêteté. Pour ce qui me concerne, monsieur Patrick, comme le disait joliment naguère Jean Ferrat dans l’une de ses immortelles, je n’ai pas le coeur à le dire. Je vous en laisse la responsabilité.

Responsabilité. À l’exemple des p’tits gars de la cellule Chénier. Qui ont assumé cette mort, sans chercher à s’en disculper de quelque manière. Une mort criminelle, il est vrai. Dans le contexte d’un enlèvement politique. Et ces individus en ont d’ailleurs payé le prix. Lourd. Notamment devant les tribunaux. Leur vie durant. À tous égards.

Cela étant, confondre un homicide involontaire avec un assassinat, un « lâche assassinat » qui plus est, révèle jusqu’à la racine du bulbe rachidien combien cette feuille de propagande de la rue Saint-Jacques incarne – des Pratte et Dubuc d’hier aux Cardinal actuels – quelque chose qui s’apparente au mépris permanent, ou quasi, des faits, de la vérité et, au final, de l’honneur.

Dommage que, à votre tour, monsieur Lagacé, vous contribuiez à ce gâchis de l’intelligence avec autant, disons, de spontanéité.

Mais ne désespérez pas de vous-même ! Vous avez tout de même fini par comprendre, un jour, ce fut long mais enfin, qu’un poitrail et une poitrine de dame ne logent pas sur des rayons identiques de l’univers de la sémantique.

Qui sait, peut-être parviendrez-vous également, un de ces quatre, avant vos quatre-vingt-neuf ans de préférence (je vous le souhaite sincèrement), à distinguer un « homicide volontaire commis avec préméditation » et…

La crédibilité intellectuelle, ça n’intéresse donc personne à La Presse…?

Au plaisir (?), ex-jeune homme,

Jean-Luc Gouin
Québec, le 15 octobre 2020

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Réponse de Patrick Lagacé dans les minutes qui ont suivi
(sans ‘intro’, salutations ou même de signature :
du grand professionnalisme journalistique manière La Presse) :

Un assassinat, lâche. Pas un meurtre “involontaire”, Boomer.

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