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Quel français nous définit et nous importe?

Presque tout ce qui s’écrit sur le français au Québec souffre d’un vice fondamental: une ignorance de l’histoire inspirée par le mépris des Québécois (de souche) au profit de l’idéologie multiculturelle. Cette idéologie elle-même n’est que le masque de la politique “néo-durhamesque” du Gouvernement fédéral. On peut la formuler ainsi: Travailler à la banalisation et à la disparition du Québec historique. Comment? Par la promotion d’un français dévitalisé, séparé de sa source et de sa raison d’être.

S’il y a ici encore, ici, les vestiges d’un fait français, c’est à cause de la fondation française de 1608, et de sa continuation à travers les Québécois (de souche). Les immigrants lucides, s’ils veulent échapper à leur instrumentalisation politique, doivent le reconnaître et se ranger d’instinct,  derrière les descendants de ceux qui parlent le français comme le signe, le symbole et l’âme de leur identité. Et cette identité, c’est d’être une bifurcation à part entière de la “Nouvelle-France”. La France dont il s’agit, c’est la France éternelle et non la France hexagonale actuelle, sans oublier que celle-ci en fut le berceau, mais qu’elle est devenue universelle et plus grande qu’elle-même.

Beaucoup d’immigrants, hélas!, se rangent aveuglément derrière le Canada anglais en méconnaissant la réalité historique. Or, les immigrants ayant renoncé à leur pays, qui a fait échec  en eux, la meilleure façon de réinvestir leur héritage dans un grand projet, ne serait-elle pas d’adopter le Québec de souche et de l’enrichir de l’expérience de leur nation d’origine en réalisant l’indépendance du Québec? Indépendance, comme restauration de l’identité originelle, dans un cadre absolument contemporain, mais complètement libérée de la gangue coloniale du Canada.  Autrement, les immigrants contribueront simplement à la visée coloniale  de la Conquête de 1760 qui était, et qui le demeure à travers le Gouvernement fédéral,  d’assimiler et de faire disparaître la nation fondatrice de la Nouvelle-France, et partant le fait français réel. À quelle reconnaissance les immigrants n’auraient-ils pas droit de notre part?

Et quelle place ne pourraient-ils pas  légitimement occuper au Québec?

Hubert Larocque
Gatineau

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