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« Vivre ensemble » ou « Vivre avec nous »

Drapeaux du Québec 2015L’expression: “Vivre ensemble” n’a-t-elle pas quelque chose d’inexact, voire d’injurieux à l’endroit du Québec? Elle signifie entre autres que l’on nie qu’il y ait eu un pays avant cette immigration massive introduite au Québec par des gouvernements haineux de notre histoire et de notre identité. Pourtant, cette “vision” et cette politique sont bien récentes et leurs formulations datées des débuts du régime Couillard. Celui-ci a adopté intégralement la fable du multiculturalisme canadien, à savoir que nous étions tous des immigrants avec, comme seule différence, la date de notre arrivée. Or nos ancêtres, débarqués ici sous le Régime français, n’ont jamais eu le sentiment d’immigrer mais bien de s’installer dans une portion reculée de leur pays, sur des terres du roi de France. Ils y étaient venus “provigner une Nouvelle-France” , selon le programme défini, en 1610, par Marc Lescarbot, et ils en avaient le sentiment très vif1. De plus, avant et après la Conquête, jusqu’à 1960 au moins, ils ont été les seuls à occuper et à transformer le territoire, le Conquérant anglais et ses descendants étant tenus pour des étrangers qui ne devaient leur présence et leur pouvoir qu’à la violence des armes de 1760 prolongée par les institutions des différents régimes qu’ils nous ont imposés jusqu’à ce jour.

Aussi, pour bien s’assurer de notre disparition comme peuple, les ultra-fédéralistes introduisent-ils au Québec, en proportion colossale, des immigrants provenant de diverses nations, qui seront un jour, sur cette lancée, à parts égales avec nous, et même l’emporteront à la fin. Quoi que l’on prétende, il ne s’agit pas d’intégrer à nous ces immigrants mais bien de les utiliser pour détruire le tissu biologique, social et culturel de notre nation. À Montréal, c’est déjà tout le contraire qui se produit : nombre de « Québécois » se sont intégrés aux Anglos 2, et plusieurs de la génération dite 101 se vantent déjà de disparaître dans une confuse diversité qu’ils proclament d’une supériorité incommensurable.

C’est pourquoi, l’on a inventé cette expression de “Vivre ensemble”, alors que l’ordre normal des choses et la fidélité à notre vérité historique commanderaient que l’on apprenne aux immigrants, tout simplement”, à “Vivre avec nous”, tout comme nous le ferions chez eux, si nous avions le malheur d’émigrer.

1. Le principe spirituel qui donne au « Québec » son identité propre, au sens où Renan l’entendait dans sa fameuse conférence, Qu’est-ce qu’une nation?, c’est d’être la Nouvelle-France. Aussi longtemps qu’on l’a compris et vécu, notre existence comme peuple était assurée. Le déclin par assimilation au Conquérant anglais et la disparition progressive dans une francophonie de transition, indistincte et étrangère, a commencé le jour où l’oubli et la subversion de notre histoire ainsi que la trahison de nos élites nous ont attirés hors de la ligne tracée par nos origines.

2. La lecture du livre récent de Marc Cassivi, Mauvaise langue, Ed. Somme toute, 2016, en donne un parfait exemple. Entre cet auteur et Sugar Sammy, on ne voit guère de différence! Pour tout dire, la « pensée » de Cassivi est une extrapolation au premier degré du quartier anglais de son adolescence. Quant à l’ « humour » de Sugar Sammy, il renverse sans vergogne la vérité historique. Les « Québécois » sont les oppresseurs et les pauvres Anglais de Westmount, les opprimés. Dans une situation normale, aucun Québécois n’assisterait à ses spectacles. On peut mesurer les progrès de l’assimilation à sa popularité. Ceux qui trouvent cela drôle à s’en décrocher la conscience sont de toute évidence devenus des Anglais qui s’ignorent et ils ne rient que parce qu’ils voient le Québec à travers le regard des Anglais.

Hubert Larocque, Gatineau

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