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Pancartes électorales anglaises à Gatineau

Le Bloc canadien

Pancartes électorales anglaises à Gatineau

« Certains candidats du Bloc canadien ne comprennent pas que le français est la langue commune des Québécois »

— Maude Chouinard-Boucher

Affiche Trudeau en anglais 2015La candidate du Bloc Québécois dans Hull-Aylmer, Maude Chouinard-Boucher, aimerait rappeler aux candidats des autres partis politiques que Gatineau est bel et bien une ville du Québec, et non une ville ontarienne. « Le français est la seule langue officielle du Québec. C’est la langue qui rassemble tous les Québécois, peu importe leurs origines et leur langue maternelle », a déclaré Mme Chouinard-Boucher.
Vendredi après-midi, Radio-Canada a pu constater que des pancartes unilingues anglaises du candidat libéral dans Hull-Aylmer, Greg Fergus, se trouvaient au centre-ville de Gatineau, dans un secteur où travaillent beaucoup de fonctionnaires fédéraux. Les pancartes portaient l’inscription « Follow Team Trudeau » et d’autres informations en anglais. M. Fergus a commencé par nier l’existence des pancartes, puis il est allé les enlever. Il a soutenu que c’étaient des bénévoles qui avaient commis une erreur.
Mme Chouinard-Boucher n’est pas satisfaite de cette explication : « Ce ne sont pas les bénévoles qui commandent les pancartes. C’est M. Fergus ou son directeur de campagne. M. Fergus est un ancien directeur général du Parti libéral. Il connaît bien les rouages électoraux. »
« M. Fergus a enlevé ses pancartes en anglais, tant mieux, mais il y a aussi beaucoup de pancartes bilingues à Gatineau, notamment celles du Parti conservateur. Certains candidats du Bloc canadien ne comprennent pas que le français est la langue commune des Québécois. Le Québec est un ilot francophone dans un océan de 330 millions d’anglophones, et le français doit être défendu et promu. Malheureusement, il y en a qui pensent que le français est une langue facultative au Québec et ne se donnent même pas la peine de l’apprendre. Mettre des pancartes bilingues ne fait que renforcer cette croyance. »
Au Canada, le bilinguisme est presque quatre fois plus répandu parmi les jeunes adultes francophones que parmi les jeunes anglophones, selon les données du recensement de 2006. À Gatineau et dans sa banlieue, 83 % des personnes de langue maternelle française âgées de 20 à 24 ans sont bilingues. Dans l’ensemble du Canada, le taux de bilinguisme des francophones de 20 à 24 ans atteint 59 %. Par comparaison, le taux de bilinguisme des anglophones est de 16 %.
« Les Québécois n’ont certainement pas de leçon de bilinguisme à recevoir du Canada anglais, souligne Mme Chouinard-Boucher. Et le gouvernement du Canada continue de ne pas respecter la Charte de la langue française, puisque les entreprises de compétence fédérale, comme les banques, les chemins de fer et les sociétés de télécommunications, n’y sont toujours pas soumises. »
« Lorsque le Québec sera souverain, il pourra se comporter comme n’importe quel pays normal, où il va de soi que tout le monde sait parler la langue commune. Qui ne sait pas parler anglais à Toronto, Winnipeg, Calgary ou Vancouver? Une infime minorité! À l’inverse, on rencontre beaucoup de gens à Gatineau qui ne disent pas un mot de français. En attendant l’indépendance du Québec, les Québécois ne peuvent certainement pas compter sur les partis du Bloc canadien pour défendre le français. Ils ont besoin du Bloc Québécois à Ottawa. »
Source :
Valérie Bednar-Roy
Attachée de presse du Bloc Québécois pour l’Outaouais

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