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L’ambiguïté des Patriotes

Patriotes de 1837Le mouvement des Patriotes  doit être revu et corrigé. L’histoire a en effet coulé sous les ponts  depuis 1837-39, et ce qui semblait alors le plus favorable à notre avancement collectif peut fort bien aujourd’hui se retourner contre nous. C’est ce qui explique cette querelle  sur l’inscription bilingue du monument de Saint-Denis. Chacun la tire de son côté. Les indépendantistes voudraient que les Patriotes aient combattu pour l’indépendance, les « fédéralistes » que ce fût une lutte partagée par les « Canadiens » d’alors et quelques Anglais avancés pour une représentation au sein des institutions britanniques. De ce point de vue, c’était un progrès marquant vers l’assimilation par la disparition d’une lutte strictement nationale au profit d’un esclavage « démocratique » au pouvoir anglais. La participation des Anglais au mouvement est strictement marginale, tout le monde le sait, et repose sur un malentendu.
Comme l’histoire se répète étrangement!  Les Québécois et leurs ancêtres « Canadiens » n’ont jamais pu envisager de face la Conquête de 1760 et ses conséquences. Quand ils ont voulu s’en affranchir, ce fut toujours sous un mode ambigu et contradictoire, grugé du dedans par une acceptation qui n’ose dire son nom. Les Patriotes voulaient une place au sein du pouvoir du Conquérant. Les Felquistes s’abritaient sous la bannière de la libération des travailleurs opprimés. Le PQ tirait prétexte pour sa Charte d’une certaine laïcité qui effaçait toute référence à notre identité nationale. Françoise David et beaucoup d’autres cherchent une diversion dans un prétendu projet de société. Quant à Philippe Couillard, il ne cherche plus rien puisque, dit-il,  « les Québécois sont des Canadiens ». Plus disparu que cela, tu meurs!
Hubert Larocque, Gatineau.

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