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RECENSEMENT POUR LE QUÉBEC

La complexité des nations modernes veut que les gouvernements disposent de renseignements nombreux sur tous les aspects de la vie de leur population. Le prétexte que certaines questions seraient « intrusives » (quel anglicisme!) ne résiste pas à l’examen le plus élémentaire. Le rapport d’impôt, à ce compte, devrait être interdit comme abusif et considéré comme un viol de la vie privée! Un recensement précis, fouillé, constitue une nécessité pour toute administration. Son usage peut facilement se restreindre à la sphère du renseignement général, le préservant ainsi de tout emploi dirigé contre la personne.

Le premier effet pour le Canada français et le Québec d’un questionnaire court et facultatif est de rendre floues et incernables les données qui concernent le déclin du français au Canada et sa fragilité grandissante au Québec. Il s’agit d’une façon grossière de donner libre cours à l’anglicisation et à l’assimilation. Serait-ce le dessein d’Ottawa?

Dans le domaine de la statistique, on ne peut plus accorder de confiance au Gouvernement fédéral. Le temps serait venu que le Québec se dote d’une agence de statistiques dont le questionnaire pourrait accompagner le rapport d’impôt. Sa subordination à la délivrance des permis et à l’accès aux services publics devrait suffire à en assurer le succès.

Hubert Larocque, Gatineau.

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