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LES ILLUSIONS DU BILINGUISME

La loi sur les langues officielles a été promulguée en 1969. Après quarante ans de plaintes, ladite loi n’est que partiellement appliquée, elle a même régressé. Les fédéraux de l’époque l’avaient conçue comme une alternative à l’indépendance du Québec. Après les deux référendums que l’on sait, l’inaction face à la Constitution de 1982 et à la loi sur la clarté, il reste peu d’espoir que notre poids et notre sérieux linguistiques redressent la situation. La dépression nataliste des Québécois et des Canadiens français de souche, outre qu’elle nous atteint dans notre vouloir-vivre, ajoute encore à notre impuissance consentante dont le fédéralisme, le culte de l’anglais et l’alibi de l’ouverture sont les marques les plus évidentes.

Le bilinguisme de l’État fédéral s’imposait pour des raisons historiques et à cause de notre importance comme peuple fondateur. L’histoire se dilue dans l’ignorance et la falsification, le multiculturalisme nous a balayés du socle des origines puisque le Canada se définit maintenant par la géométrie quotidiennement variable d’une immigration planétaire.
Que demandions-nous en fait? Nous voulions être reconnus comme peuple et servis dans notre langue. Un État de bonne volonté aurait dédoublé ses services en confiant aux nôtres le soin de nous servir. Nous demandions le bilinguisme de l’État et non le bilinguisme des individus. La loi sur les langues officielles était vouée à l’échec puisque le bilinguisme, comme elle le conçoit, nous exclut en partie et ne favorise que des Anglos que l’on paie pour nous remplacer et mal parler notre langue.

Hubert Larocque, Gatineau

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