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LETTRE OUVERTE AUX FRANÇAIS COLONISÉS

Merci pour cet article qui rejoint tout à fait mon opinion qui – hélas ! n’est pas à l’honneur de mes compatriotes.
Il y a plusieurs années maintenant, j’avais écrit un petit mémoire intitulé "Pour une décolonisation de la langue française". Je participais alors à un groupe de travail de feu le Commissariat Général de la Langue Française. Mes collègues linguistes avaient levé les bras au ciel : les linguistes n’ont pas à légiférer, réglementer, montrer le droit chemin ; ils observent, analysent, décrivent. C’est tout.

Je perds tous les jours un peu plus la foi qui m’animait encore lorsque je suis venu au Québec. Séjour réconfortant !

Depuis j’ai l’impression qu’ici nous lâchons prise tous les jours un peu plus. Si nous essayons de nous exprimer en français (qu’est-ce encore que le français ?) nous ne sommes plus compris ou bien raillés ou – pire – regardés avec pitié. Ces pauvres franchouillards ringards, restés sur le quai, qui regardent passer le TGV de la mondialisation qui n’a que faire des omnibus régionaux. Parce que le monde n’est plus composé que de régions dont la capitale est la sacro-sainte Amérique (je veux dire les Etats-Unis d’Amérique). Même la crise des subprimes ne parvient pas à ébranler les convictions des fans reconnaissants et soumis, adorateurs du veau d’or étasunien.

Comme Montaigne que plus personne ne lit aujourd’hui, je suis passé du combat stoïcien au scepticisme. Et viendra le temps de l’épicurisme. Vivre et laisser faire ?…

Continuez à nous donner l’exemple et à maintenir notre moral !

Meilleur souvenir,

Jean-Claude Charvoz

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