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L’ARGENT ASSIMILATEUR DU SAVOIR

Journal Le Droit,

Votre éditorial du 11 janvier reprend à juste titre la cause soulignée par Graham Fraser quant aux effets pernicieux de ce que j’appellerai "l’argent du savoir", soit les mécanismes de subventions et d’approbation des projets de recherches des chercheurs francophones. Encore un autre exemple de comment les contribuables francophones financent par leurs impôts un système inique, dont les dés sont pipés d’avance contre ces chercheurs, les incitant à se tourner vers l’anglais pour leurs projets, mais surtout, ayant l’effet de continuer à enrichir les riches institutions universitaires anglophones du Québec. Dans une triste ironie involontaire, votre éditorial note aussi un argument-massue contre le financement "équitable" des centres hospitaliers universitaires de Montréal. En effet, McGill fait partie de la majorité anglo-canadienne, et bénéficie déjà donc des centaines de subventions fédérales découlant des chaires que ce gouvernement y a établies. Pourquoi donc les contribuables québécois devraient également voir leurs ponctions fiscales provinciales servir à financer à part égale le futur centre universitaire anglophone (dont McGill fera partie), et ce, au détriment des besoins criants du centre francophone, sans oublier des régions comme la nôtre? Ils sont déjà amplement pourvus. Le gouvernement Charest devrait donc réduire ce financement en proportion des contributions fédérales directes ou indirectes, et assigner cette réduction aux réseaux francophones qui en ont grandement besoin.

André Dorion
Gatineau, QC

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