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VOTRE AIDE POUR UNE CAUSE IMPORTANTE

Bonjour monsieur le Sénateur,
c.poncelet@senat.fr

Je ne suis pas citoyen français. Par contre j’aime bien la France, les français et la langue française.

Moi, je suis citoyen canadien du Québec, cette partie de la Nouvelle France où l’on parle cette belle langue qui est la vôtre. Quant à mon origine, je suis né en Italie, mais je vis ici depuis au delà de 40 années.

Bien évidemment je ne vous connais pas personnellement, mais j’ai choisi d’écrire à vous surtout à cause de deux raisons; 1- vous êtes le président du Sénat et 2- vous êtes à peine un peu plus âgé que moi (je suis né en 1934).

Lorsque nous étions jeunes la langue ANGLAISE ne semblait constituer une menace pour aucune autre langue. Même que la langue française était pratiquement le choix offert aux enfants qui ne se dirigeaient pas vers les études supérieures où alors le latin et le grec devenaient incontournables.

Puis il y eut la deuxième guerre mondiale. Après la guerre il y a eu quelques phénonènes concomitants qui ont rendu plus aiguë pour l’humanité la nécessité d’une langue commune. Le développement extraordinaire de l’aviation civile internationale qui a favorisé de grands mouvements de populations autrefois sédentaires et l’invention du transistor qui a accélére le développement de l’électronique, l’informatique et, maintenant, de l’internet, pour ne nommer que ceux-là.

La langue ANGLAISE s’est donc imposée et, non seulement a-t-elle supplanté la langue française dans les communications internationales, elle est en train d’étouffer, hégémonie anglo-saxonne aidant, plusieurs langues y compris des langues qu’on croyait fortes comme le français, l’italien, l’allemand…

Moi qui vis quotidiennement entouré d’un ‘océan’ anglophone je vois bien cette hégémonie à l’oeuvre. Et maintenant le « Protocole de Londres ».

J’espère attirer votre attention et votre intérêt à cette cause qui nous concerne tous. Si nous ne faisons rien pour préserver nos langues, dans vingt-cinq ans le "tout anglais" aura fait disparaître la plupart des langues entraînant avec elles autant de cultures.

Si nous voulons léguer à nos petits-enfants, arrière-petits-enfants et au reste de l’hmanité un monde tel que nous l’avons connu et aimé nous devons faire quelque chose.

La partie qui suit plus bas n’est pas de mon crû. J’y adhère à cent pour cent et je vous la transmets afin que vous la transmettiez à votre tour aux sénateurs que vous présidez. J’espère aussi que vous les influenciez afin qu’ils réjettent le « Protocole de Londres ».

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Du monde entier monte une immense inquiétude quant au sort de la langue française en cas d’adoption du « Protocole de Londres » sur les brevets d’invention.

Nous ne répèterons pas les arguments techniques, qui sont irréfragables, et qui s’opposent à la ratification de ce texte scélérat. Ils vous ont été fournis par ailleurs, et sont faciles à trouver, lorsqu’on cherche à s’informer au-delà des contre-vérités assenées avec aplomb par les partisans non désintéressés de cet accord, et par des services techniques qui semblent avoir perdu toute capacité d’analyse et de mise en perspective.

Il commence en effet à se savoir que ce sont les grandes multinationales pharmaceutiques, et elles seules, qui poussent depuis des années, à l’adoption d’un tel texte, parce qu’elles sont les seules à y trouver un intérêt, même si les économies qu’elles en escomptent paraissent ridicules au regard de l’enjeu. Tous les autres acteurs de l’économie, du droit et de la langue française, depuis les petites et moyennes entreprises jusqu’au salarié moyen, jusqu’au consommateur, qui est aussi un citoyen, ne peuvent que perdre à cette ratification.

Ils y perdraient de l’argent, des obstacles à leur développement, une possibilité de s’informer – à condition que cette base de données soit rendue accessible et mise en valeur, ce qui n’est pas le cas actuellement.

La langue française y perdrait la possibilité de suivre l’évolution des techniques.

Il est parfaitement clair que le français disparaîtraît à très court terme du domaine des brevets… en attendant d’autres…

Les fausses fenêtres pour la symétrie ne trompent personne. Le Protocole de Londres ne prévoit pas de véritable réciprocité, notamment vis-à-vis des Etats-Unis.

La France y perdrait son honneur.

Elle remettrait en cause des siècles d’Histoire. Elle obérerait gravement son avenir. Les Français pensent dans leur langue, et ont besoin que cet outil soit tenu à jour.

Chacun sait que le coût de la traduction mis en avant pour justifier ce texte est fantastiquement exagéré.

Nous ne voulons pas croire que les autorités françaises cautionnent un tel recul, alors que d’autres gouvernements, comme ceux de l’Italie et de l’Espagne, défendent, eux, leur langue et ses possibilités d’évolution créatrice.

C’est pourquoi nous vous prions instamment, au nom de cette langue que nous avons en partage, au nom de ce que le monde attend de la France, de ne pas ratifier le Protocole de Londres.

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Pierre Biacchi
Notre-Dame-de-l’île-Perrot (Québec)
pierre34@sympatico.ca

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