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SOUVERAINETÉ-ASSIMILATION

Aussi longtemps que l’Amérique du Nord était à l’abri des guerres fratricide qui sévissent dans les pays d’Europe, du Moyen-Orient ou de l’Asie, on pouvait dans les presbytères exercer une forme de souveraineté assimilatrice au nom de l’église de Rome. Ainsi on exerçait un pouvoir certain sur une population majoritairement illettrée, alors que se créa, à la fois, une petite bourgeoisie qui, en bonne partie, s’est investie dans les nouveaux postes administratifs créés suite à l’Acte de la Confédération de 1867. « Le bon peuple », qui constituait alors 33 p. 100 de la population, fut « guidé » vers l’utopie du biculturalisme « from coast to coast », qu’accompagnèrent des campagnes toutes aussi incertaines que celle de « l’Achat chez Nous », la procréation à la douzaine mettant en jeu la santé des mères, alors qu’aujourd’hui le « bon peuple », à 22% de la population canadienne, se voit proposer un statut bien minoritaire dans la politique omni « canadian » du multiculturalisme, semblable à celle de la Grande-Bretagne, ce qui nous amènera également des bombes.

Le monde a changé, a évolué. Les femmes en Occident ne sont plus un objet servile. Malgré tout, il persistait dans les années 70 une forte proportion d’aînés parfois peu instruits, influençables par des campagnes « anticommunisme », « antiséparatisme ». Aujourd’hui ce vote fortement libéral est disparu alors que la planète se rétrécit, qu’il y a migration massive des pays sous-développés vers les « terres d’accueil » et que les guerres auront bientôt été exportées chez nous.

Pour échapper à ce nivellement tout en faisant notre part à l’accueil, il est grand temps de se doter d’un pays. à ceux qui perpétuent des mythes archaïques théocratiques de renouvellement exponentiel par le berceau, qu’il nous soit permis de leur rappeler qu’ils ont eu deux chances, qu’ils ont fait avortées en 1980 et 1995, de se doter d’un pays, alors que le combat prosélytique qu’ils mènent est sectaire et voué à l’échec, compte-tenu de l’immigration que l’appareil administratif fédéral établit à plus de 200 000 habitants par année. La planète explose; on ne peut plus se replier sur soi; les affamés du Tiers-monde crient « au secours », forcent les portes de l’immigration et les sociétés contemporaines doivent devenir inclusives, tout en exigeant qu’en retour de l’accueil qu’on leur fait, ces immigrants s’intègrent parmi elles.

Intégration dans la diversité.
Lors même que les parents, accueillis par l’immigration fédérale, se sentent majoritairement captifs, les enfants nés ici se sentent majoritairement québécois, de sorte qu’en l’absence de la génération libérale (des aînés) qui s’est malheureusement éteinte après 1970, et grâce à l’apport inclusif des néo-Québécois, enfants des immigrants nouvellement arrivés depuis 20 ou 30 ans s’ajoutant au bassin francophone dit « de souche », et en présence d’une mondialisation rendant caducs les camions de la Brinks, tous les espoirs pour un pays, le Québec, sont permis en autant que les politiciens souverainistes y croient sincèrement et le démontrent sur le terrain.

Guy Blanchard, m.d.
Montréal

(Le 24 août 2005)

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