M. Joseph Desylva,
Conseiller Quartier 5
Ville de Gatineau
Bonjour M. Desylva,
desylva.joseph@ville.gatineau.qc.ca
En tant que contribuable de votre quartier, je trouve tout à fait révoltant
quun regroupement de promoteurs immobiliers veuille des fonds publics pour
faire une campagne publicitaire en anglais en Ontario pour attirer des ontariens
anglophones à Gatineau. Tout dabord, les fonds publics nont rien à voir avec
la promotion de limmobilier. Nous pouvons certainement assurer une croissance
régulière et ordonnée de la population à Gatineau avec les incitatifs naturels
dont faisait état le journal LeDroit il y a un mois, sans y injecter largent de
nos taxes qui viendrait plutôt gonfler les profits de ces mêmes promoteurs.
Deuxièmement, comme les acheteurs potentiels de lOntario ne reculeront pas
devant des augmentations artificielles qui constitueront quand même des aubaines
pour eux, le résultat net sera de mettre hors de portée de bien des Gatinois la
propriété dont ils rêvent. Cette inflation ne sera bénéfique quaux mêmes
promoteurs. Enfin, je suis tout à fait daccord avec les arguments dImpératif
français, quant à leffet dun tel exode en Outaouais sur le fragile équilibre
linguistique. Comme Guy Lecavalier la si bien démontré dans son match
Québec-Ontario avec Adrien Cantin, nous sommes en effet finalement bien
semblables à nos concitoyens franco-ontariens : plutôt accomodants. Cest
justement ce qui me fait peur. Je ne voudrais pas que des secteurs de Gatineau
deviennent des Vanier (scusez, Ottawa) ou Orléans (scusez, Gloucester, scusez
encore, Ottawa!) avec lafflux dunilingues anglophones qui napportent rien
dautre que leurs attitudes quils doivent partout être servis pareil : en
anglais. Attirons plutôt nos amis franco-ontariens en français, et nos
concitoyens du reste du Québec, en français encore et toujours! Leur argent est
tout aussi bon, et il ne coûte pas plus cher en services!
André Dorion
Gatineau, QC
felnatan@sympatico.ca
(Le 17 octobre 2004)