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J’AI LÀ SUR LE COEUR UNE FLEUR DE LYS…

C’est à l’occasion de la Francofête qu’Impératif français a décerné son Prix de la relève Gaston-Lallement à des élèves et des étudiants de des écoles secondaires, collèges et université de l’Outaouais ayant participé au concours de poésie « J’ai là sur le cœur une fleur de lys… ».

Poème

Martin Duquette
École secondaire Grande-Rivière
(Première année du secondaire)

J’ai là sur le cœur une fleur de lys.
Elle m’a effleuré le cœur enfleuré.
Sa fragilité fébrile foudroie les foules francophones.

Et alors mon cœur court dans la circulation comme un cinglé !
Il se dilate, il se contracte et même
contre-attaque.

Ouille ! Les affaires de cœur, c’est comme Rodéo et Juliette ou
Cléopâtre et Bernard de Rome
dans son Colisée.

C’est le combat des cœurs et des
Gladipeurs, une grande colysion d’émotions.

J’ai là sur le cœur une fleur de lys

Anna Finken
École secondaire Grande-Rivière
(Première année du secondaire)

J’ai là sur le cœur une fleur de lys
Celle qui fait politichier les politichiens ontatariens
Celle qui rend fiers et les sépaparazzistes
Celle qui pousse dans nos jardins.

Mais… ouille ! Dans ma petite casse-tête,
C’est tout embrouillement !

Pourquoi tant l’abîmer, cette petite fleu-fleur
Pourquoi l’abîmer de nos problèmes polichitiques ?
Laissons-la en paix
Laissons-la tranquille !

J’ai là sur le cœur une fleur de lys
Une belle fleur blanchouillâtre
Qui attend de se faire cueillendre
Se faire cueillendre par moi

Quelqu’un qui la comprendra
Qui la gardera en sécurité
Jusqu’à ce qu’elle puisse redevenir
L’emblèmeuse du Québec
Nous surveillouillant du haut de son draspôt bleu et blanc
En paix

Pleurs de lys et deuils d’érable

Marie-José Lebel
École secondaire Grande-Rivière
(Première année du secondaire)

Combat après combat,
Des lames de sang coulent sur les vies sages.
La chair est déclarée,
Sept ans de sous-France ont commencé
Saint-Plement pour avoir un terrier noir.

Après ses dents de passé,
tout a disparu,
espoir comme terre et poire.
Fleurs ont été versées
sur les piliers de corps de soldats morts,
que jamais, au jamais ils n’ont oublié.

Eh oui,
ils ont perdu la chair,
mais ils nous ont laissé le plus implorant :
le françois,
ce qui signifie évidemment une langue de plus à nourrir.
Alors, ne les oubliettez pas,
ces hommes qui ont tout donné
pour que les pleurs de lys
règnent sur les deuils d’érable!

J’ai là sur le cœur une fleur de Lys…

Anne-Stéfan Cadieux
École secondaire Grande-Rivière
(Première année du secondaire)

J’va vous raconter une histoire.
L’histoire d’une petite fleur qui appartient à Lise.
La fleur de Lise.
Elle vivait depuis longtemps sur le tes reins géants de ma sueur Canada.
Un tes reins bien gros et bien musclé.
Est-ce dû à la prise de stéroïdes abrutis sang ?
La fleur de Lise était fanée,
Elle en avait assez de ce marécage arrangé.
Elle se sentait parfois mal traitée.
Elle voulut donc se rebeller.
D’un côté elle avait la pluie de pollen et de l’autre,
La sécheresse d’un trou d’eau asséché.

La faiblesse de la sécheresse
Empêcha la fleur de Lise
De faire son chemin indépendamment de ma sueur Canada.

Lise se dit donc qu’elle devrait prendre sur son cœur
Cette fleur si désireuse d’être belle et bonne
Aux yeux de ceux qui l’aiment !

La fleur de Lise est là sur son cœur…
À rebâtir ses forces !

Poème

Tania Vallée-Ross
Polyvalente le Carrefour
(Première année du secondaire)

Comme plongée dans l’inconscience, comme perdue dans son propre monde
Elle se meurt, disparaissant de plus en plus à chaque seconde qui se défile
Comme si la noirceur pouvait arriver à l’engloutir éternellement
C’est une planète
Une planète dont le passé n’est que douleur et destruction
Un monde qu’on essaie éperdument de réduire au silence
Un monde où les pensées les plus obscures mènent à la guerre
Une planète à laquelle on ne promet malheureusement aucun avenir
N’ayez crainte, elle se vengera en nous détruisant tous
Larme lumineuse, larme haineuse, à jamais fit-elle le serment que le mal se propagera
Dans leur soif hypocrite, les êtres scellèrent le pacte
Cette nuit-là, dans un champ, une seule fleur sécha
Puis peu à peu ses compagnes y passèrent
Sauf une, saine et pure, cristallisée, à jamais elle survécut
Tant de sang a coulé, tant d’heures passées et à jamais ai-je fait le serment
Là sur le cœur j’aurai une fleur de lys

Mon beau Québec

Sonia Pétrin Poulin
École Notre-Dame-de-la-Garde
(Deuxième année du secondaire)

Qui a vu le jour le 3 juillet 1608
Découvert par un explorateur français du nom de Samuel de Champlain
Toi qui fut le premier poste français de l’Amérique
Tu étais habité par des Iroquois à l’époque
Et maintenant par des Québécois

Tu as tout pour te démarquer
Quatre saisons bien définies par la nature
L’hiver, avec toutes ses tempêtes de neige et ses -30o
Le printemps, la neige disparaît afin de faire place aux fleurs de l’année
L’automne, qui nous émerveille avec toutes ses couleurs si intenses
L’été, la chaleur qui nous dévet
Tu es parmi ceux qui possèdent les plus beaux endroits naturels
Et les plus beaux cours d’eau

Comme nous tous, tu as des rêves
Le tien n’est pas si irréaliste
Puisque nous aussi espérons un jour
Pouvoir obtenir ta souveraineté

Ton symbole est une fleur
Ton drapeau est bleu et blanc
Tu es dans notre façon de parler, dans notre cœur et dans nos vies.

Dans les champs de fleurs de lys

Chantal Beausoleil
École secondaire Mont-Bleu
(Troisième année du secondaire)

Partout en ce monde
Je cherche l’oasis
Fuir la violence qui court les ondes
Je souffre chaque seconde
Dans les champs de fleurs de lys

Un souffle dans le vent
Volant sur les ailes du temps
Vient enlacer mon âme
Pour y faire, souverain, le calme
Dans les champs de fleurs de lys

Il murmure dans un silence
Que l’éden n’est jamais loin
Il est petit, il est immense
Il se tient au bout de ta main

Toi qui cherche l’oasis
Te voici dans les champs de fleurs de lys

J’ai là sur le cœur une fleur de lys

Amélie Beauclair
École secondaire Mont-Bleu
(Troisième année du secondaire)

Omniprésente est ma peine
Cherchant le jardin d’Éden
Cachée au fond d’un précipice
Voulant sur le cœur une fleur de lys

Souvent, dans mes souvenirs
L’ombre de quelques souvenirs
Mais toujours au fond du précipice
Souhaitant sur le cœur une fleur de lys

Vision d’un avenir
Liberté à quelques pas plus loin
Montant et agrippant le bord du précipice
Sortant, trouvant, devant le cœur, une fleur de lys

Présent des plus doux
Partout des gens debouts
Tous autour des précipices
Ayant là sur le cœur une fleur de lys

Souvenirs de notre patrie

Cynthia D. Konza
Collège Saint-Joseph de Gatineau
(Quatrième année du secondaire)

J’ai là sur le cœur une fleur de lys
Qui me rappelle ces personnes qui nous unissent
Souvenez-vous de tous ces grands Hommes
Qui prouvent au monde entier qui nous sommes

Papineau, meneur de notre rébellion en 1837, a su nous guider
Il nous a donné confiance et nous a permis de nous affirmer
Maurice Richard, alias le Rocket, notre héros national
Volait sur la glace, comptait des buts et nous amenait en finale

Le cirque que Guy Laliberté a créé, est un doux soleil
Qui a libéré nos rêves et qui en a fait des merveilles
Catherine Léger, seule femme funambule à grande hauteur
Personne très confiante dans son art qui pourtant nous fait si peur

Les membres de Simple Plan resteront toujours terre à terre
Malgré leurs chansons que connaît la planète entière
Puis Fred Pellerin, jeune conteur de légendes d’antan
Qui nous rend nostalgiques de la vie du bon vieux temps

J’ai là sur le cœur une fleur de lys
Qui conserve les histoires que je raconterai à mon fils
Gardez en tête ces personnages qui nous ont inspirés
Pour que jamais notre mémoire ne puisse s’effacer.

Fleur au vent

Xavier Deschênes Philion
École secondaire de l’Île
Programme d’éducation international
(Cinquième année du secondaire)

Semée dans la terre, dans le cœur et dans l’âme
Gravée à jamais tel l’amour sur une pierre
Elle n’appartient pas uniquement à celui qui la sème
Mais bien autant à celui qui la cultive

Je la regarde, je l’apprécie, elle flotte au vent
Sur un drapeau coloré de l’eau des quatre saisons
Gravée dans le tissu, la mémoire, et le temps
Tel l’héritage de nos aïeux, laissé au passage

Fleur de frontières, d’outre mer et d’ailleurs
Que nous conservons en souvenir de l’oubli
Fleur de paix, fleur de vie, fleur au vent
Portée tel un flambeau qui brûlera toujours

J’ai là sur le cœur une fleur de lys…

Laurence-Éloïse Joanette-Péloquin
Polyvalente Nicolas-Gatineau
(Cinquième année du secondaire)

De mon stylo jaillit ma passion éphémère
Synonyme de mon amour en ces pages
Caprice de mon âme, tentation de partage
J’ai là sur le cœur un océan amer

De mon ardeur jaillit mon amour impérissable
Synonyme de ma passion en ces draps
Complexes de mon être, éternellement moi
J’ai là sur le cœur un champ de bataille indomptable

De ma vie jaillit la terre de ma patrie
Synonyme clandestin de ma volonté
Chaleureusement à vous, croyant en la liberté
J’ai là sur le cœur un monde infini

De mon pinceau jaillit l’âme de l’artiste
Synonyme de ma tendresse en ce bleu et blanc
Confuse entre l’espace et le temps
J’ai là sur le cœur une fleur de lys…

Nostalgie

Janique Robitaille
Centre de formation professionnelle Compétence Outaouais
Procédés infographiques
(Première année)

sur le trottoir, des regards
affichent le flegme
abus de solitude
nous nous sommes perdus ou piétinés
dans l’empressement du progrès

des artères s’imbibent de leur sang
depuis que des maux modernes
sont venus garrotter la source
où nos champs de lys perdent leurs couleurs
autant que leurs racines

je me souviens

il fut pourtant un temps d’enfants
à genoux sur la beauté
à sourire sous le même ciel
à courir nus pieds dans les mêmes nuages
nus de tout doute
des charges émotives entre les bras
figures de joies pures
éclairées par le même sentiment
d’appartenance

Une fleur de lys en mal de son pays

Fabienne Joanette-Péloquin
Cégep de l’Outaouais, campus Félix-Leclerc
(Deuxième année)

J’ai là sur le cœur un bourgeon de cendres,
Espèce préflorale qui expire un parfum libertin,
Cette petite douleur de l’âme
Autodidacte de son mal,
Qui échoua mon corps sur un pétale.

Au milieu de ce tableau,
Je suis femme dénudée sous le regard de mon pays,
Une fleur unique dans un champ de broussailles,
Précurseur d’une génération amère sous silence,
Survivante de ma propre politique, tatouée de mes naufrages,
J’aime d’un amour sans visage.

J’ai là sur le cœur une fleur de lys,
Et j’erre à la recherche de ma patrie
Tel un fantôme sans son mystère,
Telle une femme sans sa féminité
Comme une amante sans son sexe,
Effleurant les doigts fins de l’ennui.

Ici je te retrouve, en mon âme, mon pays,
Regardez, j’ai là sur le cœur une fleur de lys ;
J’ai là sur le cœur un espoir encore inassouvi.

Poème

Michaël Bélanger
Polyvalente l’Érablière
(Quatrième année du secondaire)

J’ai là sur le cœur une fleur de lys
En ce symbole de la francophonie je crois,
M’affiliant sans doute en ce symbole unique.
Notre unique espoir de survivre est de se mettre ensemble.
Ne laissons pas les autres brimer notre fierté envers le lys
Le lys, cette fleur blanche qui s’élève de la verdure d’été
Le lys, si beau que nous en avons fait un drapeau.
Nos cœurs se remplissent de bonté lorsque le lys est hissé
Je n’oublierai jamais la fierté que j’ai envers le lys
Même sous terre, je continuerai à me reconnaître en lui.
Vive le lys et la francophonie !

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