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PEINDRE UN PAYS

LES GRANDES FESTIVITéS NATIONALES DU QUéBEC

L’OUTAOUAIS EN FêTE


Peindre un Pays…

Jean-Yves Guindon, aquarelliste et président d’honneur


Jean-Yves Guindon

1955… j’ai 6 ans.
J’habite Buckingham dans un quartier que l’on nomme le Petit-Québec.
Je suis assis dans ma brouette rouge et blanche de marque “Rocket”.
C’est un grand jour. J’attends fébrilement le défilé de la Saint-Jean-Baptiste.
Cette année, il passe sur ma rue…
Arrivent les chars allégoriques, les rubans flamboyants et les fleurs
multicolores.
Je reconnais le petit St-Jean-Baptiste bouclé, blond.
C’est mon amie… c’est une fille. Elle est belle.
Trompettes et tambours, j’entends encore les cris de la foule, le bruissement
des drapeaux et des banderoles. Les enfants courent partout et suivent la
parade.
Que de beauté pour mes yeux où sommeille l’artiste en moi.


Adolescent, je construis des chars allégoriques à mon tour pour les défilés
des terrains de jeux à Gatineau.
Mon char aux allures romaines, monté par une majorette casquée, fait une page
complète dans le journal Le Droit.
Que de fierté pour moi…


à 16 ans, je prends ma guitare à l’épaule comme les Leclerc et Gauthier et
j’entreprends la tournée des boîtes à chansons régionales avec les Chevalier et
Grégoire.


Pour dire, pour grandir, j’écris de la poésie à en boire mes nuits. Chaque
fille de la région a un poème. Les quotidiens publient mes textes. Des mots
influencés par mes lectures tardives d’Emile Nelligan et d’Alain Granbois.


De scout à l’armée de réserve, d’étudiant au Juvénat d’Oka à l’Ecole
St-Jean-Baptiste de Hull, l’art me suit. Les images me hantent.


Dans les années ‘70, comme directeur du Parc du Lac Leamy pour la Société
d’Aménagement de l’Outaouais, j’organise, de concert avec la Société Nationale
des Québécois de l’Outaouais, des festivités de la Saint-Jean. Jusqu’à 30,000
personnes sur les terrains. Des fleurs de lys partout.
Les Faulkner, Piché et les ensembles folkloriques se succèdent.


Jeune adulte, j’embrasse la carrière d’artiste définitivement. L’appel est
fort. Par les pinceaux cette fois, j’exprime et éternise la beauté de notre
pays, sa couleur, sa texture, sur tous ses angles.
De Marc-Aurèle Fortin à Jean-Paul Ladouceur, de Dallaire, Ferron à Riopelle, ils
m’envahissent…


Je m’abreuve et m’inspire de sa flore et sa faune, de son patrimoine bâti et
de son histoire, des gens qui y habitent.
Mes tableaux ont voyagé dans la vieille Europe et aux Amériques, mais c’est au
Québec que je vis de mon art, appuyé par l’encouragement constant des gens
d’ici. Un pays qui fait l’envie de tous. Notre créativité extraordinaire
franchit les frontières.


J’habite aujourd’hui une terre fertile. Une ancienne seigneurie. Une
parcelle de lieu appelé jadis “La Nation”. Terre d’exil d’un poignée de
patriotes, dont l’illustre Louis-Joseph Papineau qui s’y établit en permanence
en 1850.
Cette langue belle, ce territoire vaste, ce peuple créatif me permettent de
m’accomplir.
Imaginez ma liberté!

Nos images, nos ambitions, nos amours, nos émotions, nos horizons, notre savoir,
nos rêves… notre Québec…

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