« Ontario français », dîtes-vous ?

Le déclin du français en Ontario et au Canada

Voici un article qui en dit long au sujet du déclin du français en Ontario et ailleurs au Canada hors-Québec. Et aussi au Québec selon les dernières constatations. Hélas !

https://onfr.tfo.org/poids-demographique-franco-ontariens-fondu-moitie-en-50-ans/

Des chiffres, une tendance, une inquiétude, une constatation qui en disent long. Des chiffres surtout issus des recensements officiels du gouvernement fédéral lui-même. Les porteurs perpétuels de lunettes roses ne pourront pas nous accuser d’avoir trafiquer les chiffres officiels.

Pour moi, depuis très longtemps, ce déclin me fut tellement évident. Pas besoin d’avoir été un démographe chevronné, armé d’un doctorat, pour avoir compris où nous nous en allions depuis des décennies. Le mur!

On nous ressort encore ad nauseum que la seule solution miracle est l’immigration francophone. Les dernières statistiques démontrent cependant l’échec flagrant de la politique gouvernementale telle qu’appliquée à ce jour. Bienvenue à tous les arrivants voulant s’établir au sein de nos communautés francophones, mais, de grâce, chers z.élu.e.s et vos groupies, chers wokes, évitez de vous, et de nous leurrer avec votre slogan creux que l’immigration francophone est la seule capable de nous “sauver”! Mon œil!

Issu de la dixième génération de Francophones au Canada, très fier “Francophone de souche”, je réponds haut et fort, comme depuis toujours, que si les gouvernements successifs à tous les paliers nous avaient respectés et soutenus plutôt que de nous faire subir leur assimilation forcée vers l’anglais, leur discrimination, voire leur racisme institutionnel, leur déportation, aujourd’hui nous n’en serions pas rendus à devoir porter une veste de flottaison face à la forte marée assimilatrice.

Comme le veut un de mes dictons maison : On a toujours tort d’avoir raison…trop tôt. En dans ce cas-ci, je dis fort malheureusement. Un autre de mes dictons: Debout, on voit mieux l’avenir! Debout, je fus, debout, je demeure, n’en déplaise aux pelleteux de nuages.

Vous sentez en lisant ceci qu’après plus de cinquante ans de militantisme, l’auteur de ces lignes est en “beau joual vert”? Bravo, vous avez bien deviné. Comment faire autrement face à un tel déclin inexorable, après toute l’énergie déployée, la bonne foi de certains?

Jean POIRIER Alfred Ontario

Ancien député franco-ontarien, vice-président, Assemblée législative de l’Ontario
Ancien Chargé de mission, région des Amériques, Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF)
Ancien membre, Bureau de direction, Assemblée parlementaire de la Francophonie, Paris France
Ancien et premier président, Section du Parlement de l’Ontario, Assemblée parlementaire de la Francophonie
Ancien président, Assemblée de la francophonie de l’Ontario (anc. ACFO)
Diplômé, études en Environnement (B.E.S), University of Waterloo Ontario

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Commandeur, Ordre de la Pléiade, Assemblée parlementaire de la Francophonie
Officier, Ordre National du Mérite de France
Médaille d’honneur, Sénat de France
Membre, Ordre des Francophones d’Amérique
Prix Séraphin-Marion et Médaille Bene Merenti de Patria, Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
Prix Lyse-Daniels, Impératif français, Québec