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Une vieille saloperie

Yves Michaud

Il y a 17 ans et 11 jours le 14 décembre 2000, 109 députés de l’Assemblée nationale du Québec de trois partis confondus, votaient une motion de blâme m’accusant rien de moins que d’avoir tenus des propos offensants à l’égard du peuple juif. Pas un seul des députés présents n’a interpellé le président pour prendre connaissance du texte des propos évoqués. Tous, dont quelques uns pour lesquels j’éprouvais des sentiments d’amitié, se sont levés comme des automates pour m’occire séance tenante sans autre forme de procès.

Comble de déraison pour des représentants du peuple, d’aucuns et d’aucunes ont évoqué ne pas avoir pris connaissance du sujet et voté comme s’il s’agissait de l’adoption d’une motion ordinaire des travaux parlementaires. Mon œil !, pour éviter une grivoiserie. J’ai revu ce cirque à plusieurs reprises orchestré par Lucien Bouchard et Jean Charest, deux anciens députés fédéraux échoués dans la politique provinciale* du Québec.

Demain, dimanche, des ami(e)s de longue et récente date se réuniront la matinée dans un restaurant de la métropole pour souligner mon abordage dans la quatre vingt huitième année de mon passage ici bas où j’en aurai vu des vertes et des pas mures. Mon souhait est qu’il n’y ait pas de récidives.

Yves Michaud / 9/02/2018

*Du latin pro victis, pour les vaincus.

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