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Le nom de “foodwatch” en France

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Faudra-t-il que de nouveaux écrivains français se lèvent un jour (prochain?) pour vous affranchir de votre morbide anglophilie comme de valeureux écrivains « français » ont un jour libéré vos ancêtres de la lourde malédiction du latin?

Je suis assidûment et avec beaucoup d’intérêt le travail de « foodwatch » en France, car le sujet de l’alimentation me passionne,

… mais le Québécois que je suis n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi des ONG ou des organismes de défense des droits des consommateurs, des particuliers, des femmes, des enfants, des lgbtq, etc…, qui ont pignon sur rue en France et qui, (avec une conscience évidente que leurs résultats seront diffusés dans toute la francophonie) , « militent » en France pour le plus grand bien des citoyens français(donc d’une population parlant majoritairement français) se sentent obligées, « pour faire sérieux », de se coiffer de noms anglais , comme ce nom de foodwatch qui est le vôtre. Il est vrai que, en France, on a encore montré récemment, à propos de Johny Halliday, que les imitateurs français des « rock-and-rolleurs » anglo-saxons, de quelque continent qu’ils soient, étaient pour ainsi dire vénérés comme des dieux!

Cette attitude peureuse que vous avez, vous les Français d’aujourd’hui (vos prédécesseurs, les Français d’il y a 50 ans et plus, que j’ai bien connus…, n’avaient heureusement pas encore contracté ce virus de la « culturo-trouillardise »), de vous affirmer pour ce que vous êtes, c’est-à-dire les héritiers d’une culture qui, il n’y a pas si longtemps encore, était considérée comme la culture universelle des gens éduqués, a de quoi déconcerter l’« étranger » francophone et francophile que je suis! Si nous, vos « cousins d’Amérique », avions versé dans ce travers qui, je n’hésite pas à le dire, avait, chez vous, été abondamment annoncé par le « régime de Vichy » et les trop nombreux Français opportunistes qui s’y sont ralliés, je ne serais pas ici aujourd’hui pour vous remonter les bretelles au sujet de votre impardonnable manque de « taunus nationaliste » (et celui de Macron ne risque pas de vous racheter si, comme c’est le cas, il ne semble devoir être qu’économique!).

Comme si de vous appeler les « Sentinelles de l’alimentation », par exemple, et ce n’est qu’une suggestion, ne suffirait pas à vous rendre crédibles aux yeux des seuls « commettants » auxquels vous devriez au départ vous sentir liés, vos concitoyens français? Vous croyez qu’avec votre nom « anglo » (comme nous disons chez nous) vous vous attirez un lectorat plus vaste que la seule francophonie? Allons donc, vous rêvez!

Avant que vous ne me l’asséniez inutilement, je tiens à réfuter par avance ce pseudo argument d’efficacité qui tiendrait au fait que vous avez choisi de vous rallier à la bannière plus « mondialiste » de ce puissant lobby altermondialiste qu’est « foodwatch », car cet argument ne saurait convaincre que les plus naïfs d’entre nous. C’est comme si vous veniez me dire que les marchandises, toutes les marchandises, deviennent de plus en plus attrayantes aux consommateurs de tous les pays parce que, dans tous les pays, ils ne seront bientôt plus – et c’est un fait déjà patent ! – vendus qu’avec des noms anglais (c’est déjà une pratique courante de fleurons de l’industrie française tels que L’Oréal, qui inondent le marché des pays francophones, dont le Canada, de produits à consonance nominale anglo-saxonne…).

Faudra-t-il que de nouveaux écrivains français se lèvent un jour (prochain?) pour vous affranchir de votre morbide anglophilie comme de valeureux écrivains « français » ont un jour libéré vos ancêtres de la lourde malédiction du latin?

Un ami québécois des Français, si myopes soient-ils parfois en certaines matières,

Fernand Legros

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