Rechercher
Close this search box.

Le Barreau détourne son mandat pour bilinguiser le Québec

Le Mouvement Québec français (MQF), présidé par Maxime Laporte, a organisé une manifestation citoyenne pour réclamer l’abandon par le Barreau de sa demande visant la bilinguisation intégrale du processus d’adoption des lois québécoises. Le rassemblement a eu lieu le mardi 15 mai, à 10 h 30devant la Maison du Barreau, située au 445 boulevard St-Laurent à Montréal. L’événement a bénéficié de l’appui du mouvement Impératif français et de son président, M. Jean-Paul Perreault, qui, pour la circonstance, a prononcé une allocution fort appréciée par les manifestants.

Une ingérence indue dans le débat politique

Dans une récente demande déposée en Cour supérieure, le Barreau du Québec et le Barreau de Montréal réclament l’invalidation constitutionnelle de l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires du Québec au motif que leur adoption n’aurait pas toujours été effectuée simultanément en français et en anglais, comme le veut l’interprétation par la Cour suprême de l’article 133 de la Loi constitutionnelle de 1867.

Le président du MQF, Maxime Laporte, a fait valoir : « lorsque le Barreau a résolu de mener cet assaut inacceptable, il ne pouvait ignorer que cela affecterait son image. On ne peut ainsi entreprendre de parachever la canadianisation de notre Assemblée nationale, tout en se prétendant parfaitement neutre au plan politique. Dans la vie, on choisit ses combats… Or, en s’immisçant d’une manière aussi agressive dans ce débat sensible et symbolique, le Barreau prête flanc aux critiques, – et pas les moindres, qui lui reprochent d’outrepasser son mandat en tant qu’ordre professionnel régi par le Code des professions. Cela ne peut qu’ébranler la confiance du public à son égard. »

« Plus encore, considérant le déclin et la « vulnérabilité » du français au Québec, reconnue par les tribunaux, l’action du Barreau va à contresens des principes de justice naturelle, lesquels voudraient non pas qu’on affaiblisse le statut de notre langue commune et officielle, mais qu’on le renforce ! Or, cela n’est plus à démontrer : plus nos institutions se bilinguisent, plus le Québec s’anglicise. Est-ce vraiment ce que veut cautionner le Barreau vis-à-vis de l’histoire ? »

« Plutôt, la justice linguistique voudrait que le Barreau « milite » pour un retour aux dispositions initiales de la loi 101 qui, avant d’être invalidées par la Cour suprême, faisaient du français la seule langue officielle de la législation au Québec… Cette mesure aurait l’avantage d’évacuer les problèmes de concordance qui se posent systématiquement entre les versions anglaise et française des lois, cela peu importe que ces versions aient été adoptées simultanément ou non, d’ailleurs… Ce faisant, on atteindrait véritablement l’objectif de « protection du public » que prétend chercher le Barreau, en ce qu’il n’y aurait plus de confusion liée à la traduction de nos lois. »

Empêcher la bilinguisation institutionnelle du Québec

Pour M. Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français, « il est révoltant de voir le Barreau du Québec, financé par le gouvernement fédéral, utiliser nos impôts pour tenter d’imposer au Québec et à son Assemblée nationale l’obligation d’adopter “ses lois et ses règlements” dans une langue qui n’est pas la langue nationale, publique et officielle du Québec. Seule une vision profondément colonialiste peut expliquer pareille démarche. Il serait plutôt indiqué de voir le Barreau investir son expertise dans le renforcement des compétences gouvernementales de la nation québécoise. Une institution dont la mission est québécoise, surtout le Barreau, devrait comprendre depuis fort longtemps qu’une nation qui se respecte ne peut accepter qu’une autre lui impose ses volontés. Nous invitons tous les membres du Barreau et la population à s’opposer énergiquement à cette tentative d’assujettissement du peuple québécois à une vision étrangère. »

Une manifestation pacifique pour démarrer le mouvement d’opposition

Le MQF compte mener une vaste campagne de pression et de mobilisation populaire pour que les Barreaux se désistent de leur croisade judiciaire à l’encontre du Québec français. « Nous multiplierons les actions citoyennes pour freiner cette nouvelle tentative de rapetisser le Québec et de faire entrer nos institutions démocratiques dans le moule bilingue canadien. Nous allons nous y opposer fermement. Cette manifestation n’est que le début », a conclu Maxime Laporte.

Nous avons besoin de vous

Contribuez à Impératif français en faisant un don ou en devenant membre !