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« Mon pays, c’est la langue française »

Selon le recensement fédéral de 2016, sur une population totale de plus de 8 millions de personnes, il y aurait plus ou moins 450 000 Québécois qui prétendent ne pas connaître le français dont plus ou moins 185 000 sont de langue maternelle anglaise et les autres, soit plus ou moins 265 000 sont d’autres langues maternelles.

Alors, comment se fait-il que près de 8 millions de personnes se laissent imposer l’anglais? Comment se fait-il qu’elles ne réussissent pas à franciser la diversité culturelle québécoise?

  • Comment se fait-il que des commerces embauchent du personnel incapable ou si peu capable de parler français?
  • Comment se fait-il qu’il y ait des clients qui acceptent de ne pas être reçus ou servis en français?
  • Comment se fait-il que la langue de travail ne soit pas le français au sein de certaines entreprises du Québec?
  • Comment se fait-il que la langue commune de la diversité ne soit pas le français?
  • Comment se fait-il…

            Nous venons de lancer au Québec et au Canada notre grande campagne « Au Québec, tout le monde parle français » ou encore « Moi, je parle français » amplement diffusées dans les grands réseaux, les médias sociaux, etc. Certaines personnes nous disent que nous perdons notre temps en diffusant notre campagne dans les médias de langue française, qu’il vaudrait mieux qu’elle soit diffusée dans les médias de langue anglaise! Si nous ne pouvons convaincre les francophones de parler français entre eux, de parler français aux allophones et aux anglophones, croyez-vous que nous réussirons à convaincre les anglophones de le faire? Permettez-moi d’en douter!

La colonisation subliminale des cerveaux est avancée. La victime ne s’en aperçoit pas. Pire, la victime en devient, elle-même, multiplicatrice auprès des siens. Voici des exemples de situations contribuant comme cause ou comme effet à la colonisation des cerveaux :

  • Les messages d’accueil qui offrent le « Press 9 » et qui souvent l’offrent même au début avant que le message en français n’ait été entièrement entendu!
  • Publicité télévisée ou radiophonique avec musique vocale anglaise. Cette pollution de nos ondes se répand!
  • Nos radios et nos télévisions qui, dans leurs émissions de variétés ou autres, font abondamment place aux chansons anglophones ou américaines encourageant ainsi la création et la diffusion culturelle en langue anglaise.
  • Exigence de l’anglais à l’embauche pour travailler au Québec.
  • Intolérance envers soi-même et les nôtres; la peur de déplaire; le désir d’accommoder!
  • Multiplication et répétition des mythes qui accentuent l’infériorisation et la banalisation du français du genre : l’anglais, la langue universelle; l’anglais, la langue des affaires; le français, c’est une langue difficile à apprendre, plus difficile que l’anglais, etc.
  • Le refus de reconnaître qu’au Québec, le français est la langue nationale, la langue commune de la diversité, la langue commune d’usage public, la langue que tout le monde doit connaître, sinon apprendre!
  • Le refus de reconnaître qu’au Québec, tout ce qui est en français s’adresse à tout le monde sans exception; que le français est la langue de l’inclusion, de la cohésion sociale et du rapprochement.
  • Anglicisation du système scolaire et de garderies de langue française.
  • Le surfinancement des établissements postsecondaires de langue anglaise.
  • Le mensonge consistant à définir la communauté anglophone du Québec comme minorité québécoise plutôt que comme majorité canadienne et nord-américaine.
  • La Loi canadienne sur les langues officielles qui encourage les anglophones et les allophones à imposer l’anglais.
  • Les programmes fédéraux de subventions aux organismes pour l’avancement de l’anglicisation du Québec (Quebec Community Groups Network, etc.).
  • Les pratiques de bilinguisme institutionnel.
  • Cette liste est loin d’être exhaustive!

Puisque nos gouvernements refusent d’agir par l’adoption de lois et de politiques en faveur du français, pire qu’ils adoptent même des mesures pour hâter le recul du français, par exemple en nommant une ministre responsable des Relations avec les citoyens d’expression anglaise et en créant un Secrétariat aux Affaires anglophones, en nommant des juges fédéraux incapables de parler français… Nous vous invitons à vous substituer avec vigueur à ceux-ci par votre dynamisme personnel en adoptant des comportements « proactifs » en :

  • Parlant français partout et en tout temps, mais encore plus aux anglophones et aux allophones. Vous aiderez ainsi tous les Québécois et Québécoises à « mieux vivre en harmonie ».

Albert Camus disait : « Ma patrie, c’est la langue française! »

Être Québécois, être francophone, c’est une chance! N’est-ce pas un défi intéressant que celui d’avoir la chance de créer, de bâtir une vision différente en Amérique du Nord et dans le monde, une société ouverte et accueillante de langue française? Nous contribuons ainsi à la démocratie culturelle.

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Notes pour une allocution de Jean-Paul Perreault, président de l’organisme Impératif français, prononcée le dimanche 12 novembre à l’occasion du Colloque sur la langue française organisée par le PQ Vaudreuil

Seule la version lue fait foi.

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