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Emmanuel Macron a reçu les ambassadeurs de France à l’Élysée pour tracer les grandes lignes de la politique étrangère française

Emmanuel Macron
Crédit photo : bfmtv

Voici un extrait de son discours portant sur la langue française et la francophonie :

« … parmi les facteurs d’attractivité, je souhaite que la langue française retrouve sa place. Elle doit faire l’objet de toute votre attention diplomatique. Nous nous abritons derrière de grands chiffres, derrière les 300 millions de locuteurs francophones dans le monde, notamment grâce à l’Afrique, avec des projections très optimistes pour 2050.

Mais cela ne doit pas cacher des réalités beaucoup plus contrastées, voire préoccupantes, là aussi, ne soyons plus défensifs. Notre francophonie est une chance formidable, elle est portée sur tous les continents, elle est portée par la France au premier chef, et l’emprise de la France sur tous les continents, grâce à sa présence ultramarine, et je veux, dans ce cadre, entre autres, que nos territoires d’outre-mer soient un élément de notre rayonnement et de notre développement.

Mais elle est portée par toutes les communautés francophones qui, sur tous les continents, sont détentrices de cette vitalité, la promotion de la langue française doit donc passer par un dispositif que nous avons à réorganiser et à développer, notre dispositif audiovisuel, France Médias Monde et TV5 Monde, par les Alliances françaises, et même si je sais ou je crois savoir que cela a déjà été dit souvent, je souhaite mener à bien le rapprochement entre l’Institut français et la Fondation Alliance Française, par les outils numériques, par la Francophonie économique, en lien avec le secteur privé, par l’introduction des méthodes actives d’apprentissage, dans les systèmes éducatifs de nos partenaires.

Elle doit se démultiplier par l’action culturelle, par le cinéma, la pratique artistique et la lecture, notamment vers le jeune public, il est, à ce titre, important cette année que la France soit l’invitée d’honneur du Salon du livre, de la Foire du livre, pardon, de Francfort, à laquelle je me rendrai ; mais ce sont ce genre d’initiatives que nous devons continuer à développer. La francophonie, ce n’est pas un sujet de distraction qui viendrait s’ajouter au reste. C’est au cœur du combat que nous avons à livrer sur tous les continents, celui de la défense de nos valeurs, celui de notre objectif de développement, de la défense des biens communs, que j’évoquais tout à l’heure.

Et chacun d’entre vous le sait, lorsqu’il croise un responsable économique ou politique étranger, qui a appris le français dans un de nos lycées, qui a fait l’objet d’un de nos échanges universitaires, économiques ou culturels, il y a quelque chose qui nous relie, il y a, à ce moment-là, un fil, même ténu, qu’on peut tirer dans les pires circonstances et qui permet de redresser une situation, qui permet de ramener au sens commun, à la sécurité, à la stabilité, tout se tient, et ceux qui pensent qu’on pourrait négliger la francophonie comme un accessoire se trompent, nous en avons hérité, donc nous pensons que nous pouvons l’oublier, nous devons la développer plus encore, parce qu’elle est un outil de cette attractivité et de cette influence, et de notre capacité à porter partout notre message ; c’est pourquoi, je réunirai en début d’année prochaine des intellectuels, universitaires, artistes, entreprises, engagés pour renforcer la place de notre langue dans le monde. »

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