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Corruption linguistique gouvernementale!

Sur l’Île de Montréal, un étudiant sur deux choisit l’anglais, selon le ministère de l’Éducation.

Effet McGill! – Montréal nous échappe. Le Québec suivra! Québec anglicise systématiquement Montréal et le Québec, par la langue d’enseignement, pour répondre aux besoins d’un marché du travail dopé à l’anglais

Sur l’île de Montréal, un étudiant sur deux (plus précisément 44 %) est inscrit à un programme en anglais d’études collégiales préuniversitaires (DEC).* Ce n’est pas une bagatelle « un sur deux », pensez-y. Pensez à toutes les conséquences aujourd’hui et demain pour Montréal et pour l’ensemble du Québec!  C’est dramatique, rien de moins!

Dans presque tous les États du monde, la normalité est que l’enseignement public, de la garderie jusqu’à l’université, soit dans la langue nationale. Sauf au Québec, où l’étudiant peut choisir au postsecondaire entre l’anglais et le français, conformément aux besoins d’une communauté anglophone délibérément définie de manière exagérée par toutes les autorités publiques.

C’est par choix politique délibéré que le gouvernement du Québec continue de mettre tout son poids contre le français, notre langue nationale, en appuyant le libre-choix de la langue d’enseignement au niveau collégial puisqu’il peut légiférer comme il l’a fait pour imposer le français dans les écoles des niveaux primaire et secondaire. Ce qui a alors changé le cours des choses.

Il ne refuse pas d’agir. Il le fait en faveur de l’anglais. Par exemple, pour préparer nos enfants aux études postsecondaires en anglais,  le gouvernement multiplie les nombreuses et sournoises mesures d’anglicisation. L’anglicisation a plus de chance de réussir chez les enfants de bas âge. Donc Québec oblige l’enseignement obligatoire de l’anglais dès le premier cycle du primaire. En plus, il implante l’anglais à mi-temps dès la sixième année, cela aux dépens des autres matières, alors que les indicateurs des inscriptions postsecondaires montrent le recul des inscriptions dans le réseau français contrairement au réseau anglais. Il faut préparer le plus possible de Québécois et Québécoises pour les cégeps et universités anglophones et à travailler en anglais!

Notre gouvernement cherche à séduire à des fins électoralistes une communauté anglophone qui n’a plus rien d’historique mais qui conserve étrangement une influence politique colossale et indue, plus forte que celle des francophones. La communauté anglophone doit justement sa croissance à l’apport de francophones et d’allophones anglicisés. Elle la doit également et surtout à l’appui de l’État québécois, qui finance chaque tête de pipe et assure ainsi une bonne partie de la croissance de ses établissements, notamment de ses cégeps et de ses universités. Encouragés et surfinancés par le provincial et le fédéral, McGill et Concordia sont demeurées, depuis 50 ans, deux grands hauts lieux d’anglicisation et de défrancisation au Québec.

Et le tour est joué. Demain, plusieurs des diplômés anglophones et anglicisés travailleront et vivront en anglais au Québec. Ils feront travailler leurs collègues en anglais, ils soutiendront les institutions de langue anglaise. Au final, ces diplômés vont multiplier les forces intergénérationnelles chargées de l’effacement du Québec et du « Canada français ». Déjà, ils participent fermement à la discrimination systémique qui s’exerce à l’encontre des francophones au Québec et au Canada.

*Source : Statistiques de l’enseignement supérieur 2014 du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

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