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Très brève leçon de politique linguistique à l’usage de ceux qui n’y comprennent pas grand-chose

Sculpture Camille Laurin
Camille Laurin

© Agence QMI / Sébastien St-Jean


Mathieu Bock-Côté

Samedi, 30 juillet 2016 15:23 MISE à JOUR Samedi, 30 juillet 2016 17:36

On refuse de se l’avouer, mais la langue française régresse au Québec. Il suffit d’observer la situation à Montréal pour le constater: non seulement on assiste à l’anglicisation des immigrants (d’ailleurs, comme nous le rappelle l’historien Gilles Laporte, la vitalité de l’anglais au Québec ne repose plus sur la minorité historique anglaise mais sur l’immigration), mais les Québécois francophones eux-mêmes en viennent même de plus en plus fréquemment à se parler anglais entre eux, comme on le voit très souvent sur les médias sociaux, où le phénomène est aussi massif que navrant. Comme d’habitude, on maquille cette assimilation en ouverture à la modernité et à la diversité. On y voit même une chance pour les Québécois francophones, qui pourraient enfin sortir d’une province-ghetto et s’extraire de leur culture trop limitée, comme si la culture québécoise était fondamentalement aliénante. La haine de soi est toujours vive au Québec et bien des francophones recommencent à maudire leur naissance dans une société qu’ils se représentent comme coupée de l’Amérique du Nord. Ce phénomène est très présent dans ce qu’on appelle la «droite de Québec».

La suite : http://www.journaldemontreal.com/2016/07/30/tres-breve-lecon-de-politique-linguistique-a-lusage-de-ceux-qui-ny-comprennent-pas-grand-chose

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