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À quand des gestes chrétiens de la part du diocèse de Pembroke ?

VÉRITÉ
« Pauvre Église de Dieu »
Paroles du Cardinal Léger, parlant des catholiques francophones du Pontiac, le 18 février 1955.

« Quelle ne serait pas la stupeur et la fureur des Canadiens français de tout le pays, s’ils venaient à savoir ces choses. »
(Le 29 avril 1952, paroles d’un prêtre à Mgr Vachon)

Vatican 2016Aujourd’hui, « ces choses » sont révélées non pour rester dans le passé mais pour aider à comprendre le présent et à construire l’avenir. Parce que « ces choses » ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui.

On peut dire que tout le diocèse de Pembroke a été bâti sur le mépris des Canadiens français et le côté ontarien vient de recevoir des excuses du Gouvernement de Mme Whynne.

Pour nous, côté québécois, que s’est-il passé?
En 1916, Mgr Patrick Thomas Ryan nous impose le Règlement 17, comme en Ontario, dans le but de faire disparaître lalangue française.

Mgr Charles Leo Nelligan lui succède, de 1937 à 1944 et selon le curé E. Marleau « il n’est guère prudent sous son épiscopat, de prendre parti pour les francophones ».

Puis vient Mgr William Joseph Smith, de 1945 à 1971. On lui doit ces honteuses paroles sur des enfants: “I don’t even consider them as catholics”, pour le choix d’un curé: “I don’t know yet, but there’ll be no damned Frenchmen there” ce qui donne le ton pour le reste.

Grâce à la ténacité de Pontissois dont quelques prêtres et de 2 députés de Hull, le pape Jean XXIII fonde, le 27 avril 1963 le diocèse de Hull, exprès pour soigner « l’homme malade » qu’est le segment québécois du diocèse de Pembroke.

Mais le diocèse de Pembroke retarde le transfert de ses paroisses jusqu’en 1971 quand Mgr Joseph Raymond Windle, est sommé de « régler le cas du Pontiac ». Il décide de conserver son territoire tel quel.

Ses successeurs Mgrs Brendan O`Brian, Richard Smith et Michael Mulhall ont également choisi de nous maintenir sous leur autorité.

Puis en septembre 2014, des petits francophones de l’école Sainte-Marie de Quyon font leur préparation à la première communion en anglais. Un incident isolé? Ça ressemble trop aux méthodes d’assimilation employées dans le passé. Pour un habitué du Pontiac, c’est normal et c’est un hasard qu’il y ait eu dénonciation.

Mgr Paul-André Durocher du diocèse de Gatineau, admet que « dans le passé les évêques anglophones de l’Ontario n’étaient pas favorables à la survie de la francophonie dans leur diocèse », mais que ça aurait changé depuis Mgr Windle. Dans une lettre envoyée en mai 2015, je lui demande d’aider le Pontiac, comme ça devait se faire en 1963, il répond que c’est aux paroissiens de le demander : « il faudrait qu’il y ait une réelle volonté des populations locales de s’engager dans un tel changement. » C’est faux.

En 1963, notre détachement de Pembroke était une décision administrative venant de Rome pour le bien des paroissiens. C’en est encore une en 2016 et nos pasteurs n’ont aucun droit de décharger leur responsabilité sur nous? Espèrent-ils un conflit entre ceux qui sont “pour” et ceux qui sont « contre ». Ce qui leur permettrait de mettre la faute sur d’autres qu’eux. Si c’était le cas, ce serait scandaleux, indigne d’hommes qui se disent serviteurs de Dieu. Ce qui nous a été fait ici depuis plus de 100 ans n’est ni charitable, ni chrétien. Jésus les chasserait du Temple.

Le diocèse de Pembroke est né dans la haine des Canadiens français. Le moment est venu de le reconnaître et de demander pardon.

Jésus est mort pour le salut de tous et il n’a jamais demandé à personne de se renier, pour lui être fidèle.

Que la Conférence des évêques du Canada et l’Assemblée des évêques du Québec s’entendent pour assurer le transfert harmonieux de toutes les paroisses concernées à l’autorité ecclésiastique québécoise dans les plus brefs délais. Au Québec, c’est la coutume de respecter les anglophones et ils n’ont rien à craindre.

P.S. le 4 mars, un texte similaire a été acheminé directement au pape François et à Philippe Couillard. Puisque le Québec a toléré l’injustice à notre égard, il doit maintenant répondre de sa négligence.

Lise Séguin, Mansfield pour le groupe des 13.

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