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Le Québec doit être anglais, selon Patrimoine Canada

Nous avons reçu en fin de semaine dernière la réponse de Patrimoine Canada sur l’obligation de « remercier » le gouvernement du Canada en français et EN ANGLAIS par-devers l’aide à l’édition – obligation que nous ne respecterons pas : la Loi 101 promulgue sue seul le français est la langue commune d’usage au Québec.
Nous espérons que vous nous appuierez dans notre démarche, que vous diffuserez et partagerez les trois documents ci-dessous. Merci mille fois et une fois de votre solidarité, VLB
Amitiés!
Les Éditions Trois-Pistoles
418 851-8888vlb2000@bellnet.ca
http://www.editionstrois-pistoles.com
Victor-Levy Beaulieu
Adresse utile :
Shelly Glover
Shelly Glover
Ministre du Patrimoine canadien
Chambre des communes
Ottawa, Ontario
K1A 0A6
Téléphone : 819-997-7788
Télécopieur : 819-994-1267
min.glover@pch.gc.ca
Éditions Trois-Pistoles

URGENCE-COMMUNIQUÉ

LA LANGUE FRANÇAISE AU QUÉBEC: UN TABOU?

Plusieurs de mes amis se sont inquiétés de mon silence depuis quelque temps. Je leur ai répondu là-dessus que j’avais beaucoup à faire car, comme tous les étés, ma maison des Trois-Pistoles est pareille à un moulin à vent: les visiteurs s’y font nombreux, les amis et les connaissances de passage dans le Bas Saint-Laurent aussi… le jeu complexe des portes tournantes.
J’ai aussi dit à mes amis que la lutte que nous avons entreprise aux Éditions Trois-Pistoles afin de mettre en échec la directive politique de Patrimoine Canada qui voudrait nous obliger, en tant qu’éditeur, à reconnaître la participation financière du gouvernement fédéral en français et… en anglais pour tout ouvrage que nous faisons paraître, et cela pas seulement dans les livres que nous publions, mais aussi sur tous les documents que nous diffusons, y compris nos communiqués de presse.
Vous le savez autant que moi: le français, seule langue officielle du Québec, est devenu un sujet tabou dans la Belle Province. J”ai écrit une lettre ouverte à la ministre de Patrimoine Canada pour lui dire que nous n’entendions pas faire entorse à la Loi 101. Cette lettre a paru dans presque tous les médias traditionnels et j’ai accordé sur le sujet un bon nombre d’entrevues télévisées et téléphoniques.
J’espérais qu’éditeurs et écrivains feraient montre de leur appui et dénonceraient comme je l’ai fait cette manœuvre du fédéral qui ne vise qu’un objectif: imposer par la force l’usage de l’anglais par-devers toutes les institutions québécoises dans lesquelles il met son long nez.
J’espérais que nos partis politiques, le PQ, Québec solidaire et la CAQ notamment, dénonceraient aussi la politique idéologique du gouvernement fédéral. J’espérais aussi que les organismes québécois qui luttent pour la défense du français manifesteraient à cor et à cri leur opposition à cette “bilinguisation” forcée de nos institutions.
Eh ben, non! L’Association des éditeurs québécois a simplement dit que “le sujet la préoccupait” et ça s’est terminé d’en par là. L’Union des écrivaines et des écrivains, ce club de voyages que finance allègrement le gouvernement fédéral, est restée muette comme la carpe qu’elle est. Aucun parti politique et aucune association pour la défense du français chez nous n’a dit quoi que ce soit sur le sujet. Ne parlons pas de la ministre dite de la Culture du Québec, la langue ne semblant compter pour rien dans son ministère, ce qui représente parfaitement la politique idéologique du gouvernement qui nous dirige.
Je continue tout de même cette lutte contre la politique de Patrimoine Canada, mais j’avoue me sentir bien seul là-dedans. Sans la solidarité des éditeurs, des écrivains, des mouvements pour la défense du français chez nous, de nos partis politiques soi-disant indépendantistes, je crains bien que je mène là une bataille déjà perdue. Et si je persiste jusqu’au bout, les Éditions Trois-Pistoles ne seront plus admissibles à l’aide de Patrimoine Canada, ce qui représente une part importante de notre financement, et cela d’autant plus que nous avons été pénalisés à tort par le Conseil des arts du Canada à cause de prétendus droits d’auteur impayés mais qui l’étaient. La fonctionnaire en charge de notre dossier m’en a fait la confirmation quand nous avons fait la preuve de ce que nous avions déclaré. Évidemment, tous les crédits dont disposait le Conseil des Arts étant épuisés, c’est rien de moins que 20 000 $ que nous avons ainsi perdus.
Ajoutez à cela le fait que le gouvernement québécois a baissé de 20% les crédits d’impôt dont bénéficiaient les éditeurs, et vous comprendrez que l’avenir m’apparaît fort sombre.
Aussi, je vous pose une question ce matin: que feriez-vous si vous étiez à ma place? Accepteriez-vous de ne pas respecter ce qu’il reste de plus important encore dans la Loi 101 en permettant au gouvernement fédéral d’établir que la Charte canadienne des droits et libertés a préséance sur toute loi votée par le gouvernement québécois? Car c’est de cela qu’il s’agit finalement. Un détail? me direz-vous. Pourtant, nous savons tous que c’est grâce aux “petits détails” que le Diable finit toujours par triompher.
J’ai bien hâte de vous lire là-dessus.
Victor-Lévy Beaulieu
Trois-Pistoles
21 août 2015
vlb2000@bellnet.ca

URGENCE-COMMUNIQUÉ

LA DIRECTIVE ORIGINALE DE PATRIMOINE CANADIEN

Pour votre information, voici la  directive originale que les Éditions Trois-Pistoles ont reçue le 15 mai 2015 de Patrimoine canadien :
«Comme mentionné dans le Guide de demande de Soutien à l’édition 2015-2016, les exigences du Ministère, quant à la reconnaissance publique de l’appui financier, ont été mises à jour en 2014, et ces exigences seront intégrées dans tous les nouveaux accords de contribution et de subvention conclus avec les bénéficiaires de financement.
Les détails sont disponibles au http://canada.pch.gc.ca/fra/1428491994616/1428492422952
et les obligations des bénéficiaires de soutien à l’édition seront ajoutées en annexe aux accords de contribution futurs.  Toutefois, le Fonds du livre du Canada aimerait porter certains changements à l’attention de tous les demandeurs / bénéficiaires potentiels et décrire brièvement l’impact de ces changements.  Un nouvel élément des lignes directrices révisées exige que le bénéficiaire reconnaisse l’appui du gouvernement du Canada en anglais et en français.  Pour faire contrepoids à cette exigence supplémentaire, la reconnaissance a été considérablement écourtée.  Les options incluent l’utilisation du mot symbole Canada, le mot symbole Canada accompagné du texte ou tout simplement le texte. Comme cela a toujours été le cas, la reconnaissance publique doit apparaître dans tous les titres admissibles, dans le catalogue du bénéficiaire ainsi que sur son site Internet.  Si vous avez des questions au sujet de ces changements, s’il vous plaît contactez-moi pour discuter de la question.»
 

URGENCE-COMMUNIQUÉ

Fin de non-recevoir de Patrimoine canadien

PAR VICTOR-LÉVY BEAULIEU

Le 28 août dernier, j’écrivais ceci à M. Michel Côté, gestionnaire à la direction générale des industries culturelles de Patrimoine canadien:
« Cher Monsieur Côté,
Avant de répondre à la question que vous posez (dans votre précédente lettre), à savoir: “J’aimerais que vous m’indiquiez par écrit si vous allez maintenir votre décision de ne pas vous conformer aux exigences du Ministère”, je voudrais d ‘abord que vous me répondiez, si possible ce matin même, à cette question: Si nous maintenons notre décision de ne pas nous conformer aux exigences du Ministère, quelles sanctions cela représentera-t-il pour les Éditions Trois-Pistoles? Cela signifierait-il que nous n’aurions plus droit aux subventions du Ministère?”
Le 3 septembre, je recevais de Monsieur Côté le courriel que voici:
“Bonjour monsieur Beaulieu,
En réponse à la question que vous posiez dans les messages précédents, à savoir que la reconnaissance de l’appui financier du gouvernement du Canada doit apparaître à l’intérieur des livres admissibles dans les deux langues officielles, il s’agit LÀ d’une exigence formelle du programme.”
J’ai eu beau expliquer dans ma correspondance avec Patrimoine canadien que le Parlement fédéral a reconnu par une loi que le Québec formait une nation et que toute nation a pour fondement l’usage d’une seule langue commune comme le stipule la Loi 101, rien à faire: la directive ministérielle (donc politique) de Patrimoine Canadien, m’a-t-on dit, a préséance sur toutes les lois provinciales… mais surtout sur celles de l’État québécois… et cela grâce à la Charte des droits et libertés du Canada, œuvre de Pierre Elliott Trudeau après le rapatriement unilatéral de la Constitution… de Londres à Ottawa. Seule l’emploi de la clause dite dérogatoire permet au Québec de ne pas se plier à une loi du Parlement fédéral quand il considère que cette loi met en péril son caractère distinct dans la Confédération.
Je vous dis ceci pour que vous sachiez que les Éditions Trois-Pistoles n’entendent pas se plier aux exigences de Patrimoine Canadien, avec pour conséquence qu’elles ne recevront plus de subventions à l’aide à l’édition.
Je vous dis ceci pour que vous sachiez aussi que nous allons combattre avec toute notre énergie cette directive ministérielle dont le but politique, comme je l’ai déjà écrit, est de « bilinguiser » par tous les moyens possibles le Québec au nom de ce multiculturalisme qui est la marque fondamentale de la Charte des droits et libertés canadiennes.
Mais pour que ce combat puisse devenir victorieux, nous avons besoin de votre aide. Je vous suggère donc de faire pression sur les partis politiques québécois, sur les organismes de la défense de la langue française, sur le gouvernement du Québec, etc. Un courriel en ce sens envoyée par vous toutes et vous tous au Bloc québécois, au Parti québécois, à Québec solidaire, à la Coalition Avenir Québec, à Option nationale, aux partis politiques fédéraux, aux organismes promouvant la langue française, aux médias écrits et électroniques, ne vous prendrait que peu de votre temps et pourrait avoir une grande incidence dans la campagne électorale fédérale actuelle.
Pouvons-nous compter sur vous?
Nous vous ferons connaître par ailleurs d’ici quelque temps comment nous, aux Éditions Trois-Pistoles, nous comptons agir afin de pouvoir continuer à publier sans avoir à nous soumettre aux directives politiques odieuses (parce que c’est de chantage dont il s’agit) de Patrimoine canadien.
Soyons fiers de ce que nous sommes et défendons sans compromis ce que nous sommes!
Victor-Lévy Beaulieu
9 septembre 2015
Éditions Trois-Pistoles
Courriel : vlb2000@bellnet.ca
Page facebook : Facebook Victor-Lévy Beaulieu

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