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Le gouvernement Couillard contre la nation québécoise

par Richard Nadeau
Philippe CouillardLe 4 mai 2015, le ministre Jean-Marc Fournier, titulaire des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, a souligné à gros traits l’opposition de son gouvernement d’appuyer l’application de la Loi 101 aux organismes et entreprises fédérales au Québec : les ports, les aéroports, les banques, les télécommunications et le transport interprovincial.  Ceci pour ne pas froisser les neuf provinces anglophones qui pourraient créer un ressac contre les minorités acadiennes et franco-canadiennes.  Cette raison exprimée par le ministre Fournier est une autre preuve que le fédéraliste québécois est prêt à sacrifier la pérennité du fait français dans la nation québécoise devant la mauvaise foi assimilatrice du «  Rest of Canada ».
Cette demande claire du Bloc Québécois, édulcorée par le Nouveau Parti Démocrate (NPD) dans le projet de loi C-315 : Loi modifiant le Code canadien du travail (langue française), est rejetée du revers de la main par le gouvernement Couillard.  Ceci est une preuve supplémentaire du refus de défendre les intérêts de la nation québécoise de ce Premier ministre qui, lors des dernières élections, favorisait que les ouvriers québécois apprennent l’anglais pour attirer et communiquer avec de nouveaux propriétaires de langue anglaise.
Jean-Marc FournierEt pourtant, le projet de loi néo-démocrate C-315, contrairement au projet de loi du Bloc Québécois à cet effet qui assujettissait les entreprises fédérales à la Charte de la langue française et qui modifiait la Loi sur les langues officielles et celle sur les sociétés par actions, ne s’attarde qu’au Code canadien du travail et n’intègre que certaines dispositions de la Loi 101.  C-315, s’il instaure pour les travailleurs une série de droits relatifs au français, il ne contraint pas les entreprises au régime de la Loi 101.
Le C-315 du NPD n’inclue pas les outils nécessaires à la concrétisation de cette réalité, il les invite seulement que volontairement aux dites exigences.  Ainsi, C-315 laisse au gouvernement fédéral toute la latitude pour soustraire des entreprises à ces obligations.  Par simple règlement, le gouvernement fédéral pourrait exclure les entreprises de leur choix de l’application du projet de loi et donc de nier aux travailleurs québécois le droit de travailler en français.
Le gouvernement Couillard, même devant ce projet de loi pour le moins faiblard, fait preuve d’un aplaventrisme.  En refusant d’assujettir le fédéral à la Loi 101 sur le territoire de la nation québécoise, il est à genoux devant Ottawa et agit en vrai colonisé.

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