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Montréal, deuxième ville française au monde… de langue anglaise!

Raôul DuguayImpératif français s’inquiète de voir Montréal, deuxième ville française au monde, s’angliciser de manière de plus en plus flagrante, dénonce le président d’honneur de la campagne, le poète Raôul Duguay
Montréal, deuxième ville française au monde, s’anglicise à un rythme de plus en plus incontrôlé, dénonce le poète et philosophe Raôul Duguay. Ce dernier en appelle à l’engagement des citoyennes et des citoyens afin d’effacer un déséquilibre des forces qui désavantage massivement la langue française.
Rappelant la nécessité d’avoir un organisme neutre qui puisse s’engager dans la défense de la langue et de la culture françaises, le porte-parole de la campagne de 2014-2015 rappelle qu’Impératif français a joué avec brio ce rôle au cours de la dernière année. À ses yeux, les Québécoises et les Québécois ont exprimé un appétit croissant envers l’action d’une organisation totalement dédiée à cet objectif, au moment même où les pressions ressenties sur le français sont plus fortes que jamais.
En outre, M. Duguay, accompagné de M. Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français, a rappelé que l’organisme s’est constamment trouvé face à une action gouvernementale contradictoire, l’obligeant à se lever à de multiples reprises pour défendre les droits des Québécoises et des Québécois et combattre les injustices ravalant les francophones au titre de citoyens de seconde zone.
Impératif français a notamment dû dénoncer les croyances qui font des francophones et des immigrantes et immigrants sélectionnés par le Québec des citoyens inadaptés au marché du travail en raison de leur méconnaissance de l’anglais, de plus en plus exigé par les employeurs, par le gouvernement fédéral et même… par le gouvernement du Québec. Pour Impératif français, l’opinion de plus en plus répandue qui voit dans l’anglais le moyen pour les francophones et la population immigrante d’accéder au succès économique au même titre que leurs concitoyens anglophones est tout simplement aberrante. Elle conduit directement à l’anglicisation tous azimuts de la société et à la remise en question de la place du français dans la sélection des immigrantes et immigrants, ce qu’ont déjà commencé à demander quelques groupes de pression anglophones. De plus,

« MM. Duguay et Perreault affirment que les attaques contre toute forme de protection de la langue française par le renforcement de la Charte de la langue française en général et des mesures de francisation des municipalités et des entreprises en particulier sont des assauts directs pour contrer l’égalité des chances entre francophones et anglophones et doivent être dénoncées avec vigueur et fermeté. »

L’action d’Impératif français s’inscrit donc dans la résistance et la protection de tous les lieux de mobilisation, sources de notre démocratie sociale et politique, et promesses de survie et d’épanouissement de la langue et de la culture françaises. « Nous inspirant de la lutte de milliers de militantes et militants, nous combattrons le laisser-faire et les dérives éthiques et financières des gouvernements d’Ottawa et du Québec », d’ajouter MM. Duguay et Perreault. « Les pressions de plus en plus fortes de l’anglais doivent être défiées avec d’autant plus de force qu’elles nous menacent en tant que peuple distinct. »
Les gouvernements doivent cesser de tergiverser. Ils doivent s’assurer :

  1. que toutes les citoyennes et tous les citoyens du Québec, sans exception, connaissent et parlent le français, la langue nationale et la langue commune d’usage public;
  2. que tous les droits linguistiques fondamentaux d’être reçus, servis, informés en français et celui de travailler en français soient respectés en tout temps et par tous;
  3. que cesse le déficit de financement des établissements publics francophones.

C’est avec une confiance et une ardeur renouvelées qu’Impératif français lance donc sa campagne de recrutement et de financement 2014-2015.
Pour adhérer au mouvement Impératif français et/ou faire un don, cliquer ICI.
Merci!

Des statistiques et des faits tenaces !

Montréal, deuxième ville française… de langue anglaise!

Aujourd’hui, dans un contexte de valorisation excessive de l’anglais, face à la résurgence d’une attitude passéiste quant à la place à accorder à l’anglais pour réussir sa vie au Québec, Impératif français, une fois de plus, prend le micro avec des collaborateurs pour dénoncer l’anglicisation fulgurante de Montréal.
En juin 2012, des études de l’Office québécois de la langue française dévoilaient des faits extrêmement troublants quant à la place du français dans les commerces et entreprises de Montréal :
> La langue des affaires :

  • Plus de 18 % des commerces du centre-ville de Montréal affichaient un nom d’entreprise non conforme.
  • Plus de 26 % des commerces n’accueillaient pas exclusivement en français leur clientèle, alors que l’accueil bilingue est passé de 1 % à 13 % entre 2010 et 2012.
  • Déjà en 2010, 28 % des commerces pour l’ensemble de l’île de Montréal contrevenaient à la loi en matière d’affichage commercial.

 
> La langue de travail:

  • Alors que le français est la langue officielle du Québec depuis 1974, seulement 18 % des Montréalais utilisaient uniquement le français au travail en 2012.
  • De 1997 à 2010, le % de la main-d’œuvre des entreprises privées qui travaille uniquement en français a reculé de 6,5 %; RMR de Montréal, recul de 9,5 %; Île de Montréal, recul de 9,9 %.
  • Chez les travailleurs des entreprises privées du Québec, de 1997 à 2010, dans les conversations à caractère professionnel :
  • avec leurs subordonnés, recul de 7,4 % (7 8,3 % à 70,9 %);
  • RMR de Montréal, avec leurs collègues, recul de 7,1 % (63,9 % à 56,8 %);
  • RMR de Montréal, avec leurs subordonnés, recul de 10,2 % (64,2 % à 54,0 %).
  • Chez les travailleurs des entreprises privées, de 1997 à 2010, dans la rédaction de documents internes :
  • Québec : recul de 8,3 % (67,2 % à 58,9 %);
  • RMR de Montréal : recul de 8,1 % (73,9 % à 65,8 %).
  • On évalue également à environ 13,9 % la proportion des emplois publics au Québec dont la langue de travail est l’anglais, alors que les anglophones ne comptent que pour 8,3 % de la population totale.
  • En 2014, à Montréal, l’avalanche de postes pour lesquels la connaissance de l’anglais est exigée d’emblée, alors que tout le monde au Québec est censé parler français, sinon l’apprendre, est un exemple flagrant du recul du français!

 
> La démographie:
Depuis 1996 jusqu’en 2011, on observe une diminution du poids des francophones :

  • selon la langue maternelle :
  • au Québec (-2,6 %), dans la région métropolitaine de Montréal (-3,6 %) et sur l’Île de Montréal (-4,7 %) (stagnation de l’anglais depuis 2001);
  • selon la langue d’usage à la maison :
  • au Québec (-1,6 %), dans la région métropolitaine de Montréal (-1,6 %) et sur l’Île de Montréal (-2,6 %) (augmentation de l’anglais depuis 2001).

 
> L’indice de vitalité linguistique(ou assimilation) :

  • La communauté anglophone voit son importance augmentée considérablement grâce aux transferts linguistiques (assimilation) :
Ensemble du Québec Région de Montréal Île de Montréal
Anglais : + 24 % + 30 % + 40 %
Français : + 3 % + 4 % + 7 %

 
> Fonction publique fédérale

  • Près de 60 % des emplois publics fédéraux au Québec exigent la connaissance de l’anglais pour desservir une population d’à peine 8,3 % de langue maternelle anglaise!

 
> Les études en anglais : Bien que la population de langue maternelle anglaise représente 8,3 % de la population totale québécoise, elle rassemble

  • 11 % des élèves au primaire et au secondaire, 17% des étudiantes et étudiants au collégial et 25 % à l’université;
  • Les universités anglophones ont plus de 50 % des chaires de recherche du Canada;
  • Et elles reçoivent 29 % de l’ensemble des revenus des universités.

 
> La connaissance des langues : Bien que tout le monde au Québec est censé connaître et parler le français :

  • Près d’un anglophone sur trois, soit 32 %, admet ne pas pouvoir soutenir une conversation dans la langue d’usage public commune, le français ;
  • Et un allophone sur quatre, soit 25 %, s’en disent aussi incapables.

 
Bibliographie :
– Statistique Canada, Recensements
– Conseil supérieur de la langue française, Redynamiser la politique linguistique du Québec
– Institut de recherche sur le français en Amérique, Francisation des milieux de travail : les gouvernements prêchent-ils par l’exemple? Octobre 2011
– Partenaires pour un Québec français, Démographie et lien entre la langue française, la démocratie et l’avenir syndical. Juin 2014
– Une étude de Pierre Curzi, L’effet anglicisant du déséquilibre du financement des universités.
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Source :
Impératif français
Recherche et communications
www.imperatif-francais.org
Imperatif@imperatif-francais.org

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