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EMPIRE SKATEBOARDS SNOWBOARDS VÊTEMENTS

Empire Sakteboards Snowboards VêtementsCondamnée à voir cette damnée affiche à la devanture de l’immeuble voisin de celui où elle a son bureau, l’ASULF ne pourra pas oublier cette provocation permanente ni votre fameuse décision.
Québec, le 9 juin 2014
Madame Micheline OSTOJ
Commissaire à la qualité des services
Office québécois de la langue française 
Objet : EMPIRE – skateboards snowboards vêtements
Madame la Commissaire,
J’ai reçu votre lettre du 29 mai dernier en réponse à la plainte du 28 avril précédent. Vous acceptez l’argument de M. Bergeron pour justifier la position de l’Office. Comme j’avais estimé que ce point de vue ne tenait pas, pour ne pas dire plus, je donne la même valeur à votre réponse. Ça me renverse, tout simplement.
Vous tenez à mentionner que snowboards et skateboards sont dans Le Petit Larousse et dans Le Robert. Cet ajout n’éclaire en rien. Vous auriez pu signaler que le Grand dictionnaire terminologique (GDT) déconseille ces deux mots. Le Dictionnaire du Français plus et le Dictionnaire québécois d’aujourd’hui ne retiennent passnowboard et soulignent que skateboard est un anglicisme.
Si vous montriez l’affiche en question à plusieurs passants et que vous leur demandiez quel est le terme générique dans l’affiche ci-dessus et quelle est la marque de commerce, je parie qu’il y en aurait très peu qui feraient le même choix que l’Office et vous-même. Mon petit bon sens à moi me ferait répondre que la marque de commerce doit être le gros mot EMPIRE en évidence.
L’Office est compréhensif à l’endroit de ceux qui arrondissent les coins quand il s’agit du respect de la langue. Il réussit une contorsion surprenante dans le présent dossier. Même en rejetant la plainte, l’Office n’aurait-il pas pu suggérer gentiment à cette société (elle pourrait encore le faire) de modifier la présentation de son affiche pour permettre à une intelligence ordinaire de deviner où est le générique? L’Asulf est condamnée à voir cette damnée affiche à la devanture de l’immeuble voisin de celui où elle a son bureau. Elle ne pourra pas oublier cette provocation permanente ni votre fameuse décision.
Je m’arrête ici. Ça ne changera rien. L’Office a raison et la Commissaire aussi. En attendant, tant pis pour la langue qui prend son trou. Bye-Bye!
Veuillez croire, Madame la Commissaire, à mes salutations distinguées.
Robert AUCLAIR
c.c. M. Martin Bergeron, directeur des enquêtes

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