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CRITÈRES DE CLASSEMENT BIAISÉS

Pourquoi la France est-elle si mal placée ?
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Classement des universités. Pourquoi la France est-elle si mal placée ?
Éducation jeudi 15 août 2013

Classement

Les universités françaises se classent loin derrière les américaines. Mais les critères d’évaluation sont-ils vraiment justes ?
Photo d’illustration : Philippe RENAULT/OUEST FRANCE
Le classement de Shanghai des universités mondiales, très attendu mais décrié car centré sur la recherche plus que sur l’enseignement, confirme à nouveau la suprématie des universités américaines, la France plaçant 4 établissements dans le top 100 et 20 dans le top 500. Rennes 1 serait classé à la 483e place.
Le classement 2013 dans le détail
Les universités américaines : indéboulonnables
Comme tous les ans depuis la publication en 2003 du premier classement établi par l’université Jiaotong de Shanghai, les prestigieuses universités américaines se taillent la part du lion, avec le tiercé gagnant composé de Harvard, Stanford et Berkeley.
Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est classé à la quatrième place et l’université britannique de Cambridge, premier établissement non-américain du classement, à la cinquième.
Cette année, comme en 2012, les universités américaines écrasent la concurrence et s’arrogent dix-sept des vingt premières places.
La France, loin derrière
Le premier établissement français, l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) est classé à la 37e place, suivi de Paris Sud (XI) à la 39e, de l’Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 71e et de Strasbourg à la 97e. L’École Polytechnique figure quant à elle à la 211e place.
Vingt universités françaises figurent en 2013 dans le classement de Shanghai qui en compte 500, le même chiffre qu’en 2012.
Une méthodologie qui fait débat
Le classement de Shanghai est suivi et commenté dans le monde entier mais fait l’objet de nombreuses critiques en raison de sa méthodologie.
Il privilégie en effet la recherche en sciences exactes au détriment de l’enseignement, beaucoup plus difficile à quantifier. Il prend en compte parmi ses critères le nombre de prix Nobel attribués à ses anciens élèves ou à ses chercheurs, le nombre de médailles Fields (équivalent du Nobel en mathématiques) ainsi que le nombre d’articles publiés dans des revues exclusivement anglo-saxonnes comme « Nature » et « Science ».
Fioraso monte au créneau
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche Geneviève Fioraso, estime que « sans surprise », le classement de Shanghaï 2013 met en avant les universités anglo-saxonnes, car « les critères employés (leur) sont bien davantage adaptés ».
Dans un communiqué publié ce jeudi, la ministre explique pourquoi, selon l’université Jiao Tong de Shanghaï, les universités américaines et britanniques occupent les 20 premières places de ce classement, qui distingue 500 établissements d’enseignement supérieur parmi les 17 000 universités répertoriées dans le monde.
Geneviève Fioraso relève que « l’accent (est) mis sur un faible nombre d’universités, les universités de recherche, sans prise en compte des recherches menées dans les organismes beaucoup plus développés en Europe et notamment en France, où le CNRS est au 1er rang mondial pour les publications scientifiques ».
La ministre note aussi la « sous représentation, dans ce classement, des recherches en sciences humaines et sociales et la sur-représentation des recherches en science de la vie. » « En France, souligne-t-elle, celles-ci sont menées en grande partie par les organismes de recherche : CNRS, INSERM, Direction des sciences du vivant du CEA, INRA, Ifremer, Institut Pasteur, CHU… »

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