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LA SITUATION DU FRANÇAIS À MONTRÉAL

Extrait du site de Radio-Canada : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/09/10/001-pq-qs-etude-francais.shtml

Le Parti québécois et Québec solidaire s’inquiètent de l’usage du français dans la sphère publique, alors qu’une étude de l’Office québécois de la langue française (OQLF) démontre que le nombre de personnes s’exprimant en français à la maison pourrait passer sous la barre des 50 % d’ici une vingtaine d’années sur l’île de Montréal.

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, estime que la situation du français sur l’île est très inquiétante. Pour remédier à cette situation, elle propose d’apporter des améliorations à la loi 101 et d’appliquer la législation dans les cégeps de la province. Selon la chef péquiste, son parti est « le seul parti qui peut redonner à Montréal son visage français ».

Pour la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, il ne fait nul doute que le français recule au Québec. « L’expérience concrète – et à Québec solidaire on a fait des recherches là-dessus – vient nous dire qu’il y a diminution de la part du français en milieu de travail et dans les commerces dans la grande région métropolitaine », explique-t-elle.

Le gouvernement est optimiste

Du côté du gouvernement, la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, est beaucoup plus optimiste. Elle estime que la loi 101 est bien appliquée, que les amendes sont sévères et que l’étude de l’OQLF comporte aussi des données encourageantes.

« Il y a des allophones qui viennent », convient-elle, en précisant que le Québec a besoin d’immigration, et que les immigrants qui arrivent se concentrent principalement à Montréal. « Cependant, les immigrants connaissent de plus en plus le français. […] Lorsque nous aurons les nouvelles statistiques de Statistiques Canada en 2012, on verra probablement une progression de ce côté-là », a-t-elle dit samedi lors d’une entrevue sur les ondes du Réseau de l’information de Radio-Canada.

Vendredi, la directrice de l’OQLF, Louise Marchand, observait qu’une plus forte proportion d’allophones opte aujourd’hui pour le français comme langue d’usage. L’OQLF note que les allophones qui ont adopté le français dans leur vie quotidienne, au détriment de leur langue maternelle, l’ont fait dans une proportion de 51 % à partir de 2006, alors que ce nombre n’était que de 39 % en 1996.

L’étude de l’OQLF prévoit que d’ici une vingtaine d’années, le nombre d’allophones passera de 20,6 % à 29,5 % sur l’île de Montréal. Le nombre de locuteurs anglophones doit connaître une légère baisse, passant de 25,2 % à 23 %, et les francophones passeront de 54 % à 47 %.

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