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CHANTER EN ANGLAIS

Ci-dessous, des extraits de la réponse d’un correspondant, M. Henri Masson, au texte « La chanson française et le monde disparu de Jean Ferrat ».

C’est ce qui s’appelle être cocu et content de l’être.

Le titre du second ouvrage de Charles Durand — “La nouvelle guerre contre l’intelligence” — évoque finalement plutôt bien ce qui se passe dans la chanson : une guerre contre l’intelligence, et aussi contre la pensée. Tuer la chanson française, c’est tuer la chanson à texte, la chanson qui invite ou incite à se poser des questions, à réfléchir, à penser, la chanson rebelle à la pensée unique, une chanson dans laquelle des géants de la stature de Brassens, Brel, Ferré, Ferrat ont de moins en moins leur place. C’est la macdonaldisation de la chanson : toujours le même menu obésifiant. C’est la chanson comme objet de consommation. Ça entre dans le cadre de la marchandisation de la culture. C’est la chanson vide-cerveaux dont peu de jeunes comprennent le sens, comme les troupeaux de fidèles qui chantaient la messe en latin.

Avec la chanson en anglais, le “décervelage à l’américaine“, décrit et dénoncé par le professeur Herbert I. Schiller, devient un décervelage sans frontières, et ceci à la grande satisfaction de gens tels que David Rothkopf, un conseiller de l’administration Clinton : “Il y va de l’intérêt économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais; que, s’il s’oriente vers des normes communes en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines; que, si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains; et que, si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les Étasusiens se sentent à l’aise.” (2)

Est-ce possible d’être plus clair ? Il importe que les “Américains” se sentent à l’aise partout, que rien ne puisse les empêcher d’imposer leur modèle culturel, et par ce biais et par la même occasion, politique, économique et social. Et, partout dans le monde, que les plus gênés s’en aillent !

Pour lire la réponse en entier, et nous vous le recommandons : http://www.ipernity.com/blog/32119/240731

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