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APPEL À LA COOPÉRATION QUÉBEC-FRANCE

Amis au Québec,

Il y a plus de deux ans et demi, j’écrivais à divers amis québécois ce qui est reproduit ci-dessous.
Depuis lors, la coopération entre nos associations de part et d’autre de l’Atlantique a tout de même fait quelques progrès, mais pas assez à notre gré.

Les positions des francophones sont attaquées de l’extérieur et sapées de l’intérieur dans tous nos pays.
Des contre-offensives concertées, parallèles ou convergentes et communes devraient être à l’ordre du jour…

Je vous propose de faire un grand remue-méninges pour renforcer considérablement les possibles actions communes.
La visite de nos sites www.avenir-langue-francaise.fr et www.forumpourlaFrance.org pourra vous fournir quelques pistes.

albert.salon0702@orange.fr

 


De : Albert SALON [mailto:albertsalon@noos.fr]Envoyé : samedi 9 juin 2007 18:20
Objet : RE: Pays-du-Quebec] Qu’elle est donc belle la langue de chez nous!

Nous Français sommes sensibles à ce que M. Lapointe écrit là.

C’est presque comme chez nous en France. Or, il est très important de maintenir ou recouvrer une langue à la fois très correcte dans sa grammaire, sa syntaxe, et riche, non envahie par un excès d’emprunts.

Des emprunts sont inévitables, certains sont installés depuis longtemps et naturalisés, malgré les efforts louables de nos commissions de terminologie et institutions de défense et de promotion du français, d’autres emprunts viendront : cela fait partie de la vie des langues. L’anglais lui-même a beaucoup emprunté au français.

Mais point trop n’en faut.

Il nous faut à nous tous les francophones une langue française de grande qualité, instrument d’élévation sociale et intellectuelle, source et garantie d’une légitime fierté nationale et culturelle.

En France, nous avons à côté d’institutions officielles de la langue fortes, mais pas assez rapides, ni assez réactives, dynamiques et diffusantes, des associations, les nôtres, qui travaillent ensemble, en réseaux et en synergie.
Au Québec, vous avez des institutions officielles plus réactives et performantes que les nôtres, mais apparemment une certaine faiblesse du côté de la « société civile », un certain manque d’associations vigilantes et piquantes.

Nous poussons, en France, nos institutions officielles à mieux travailler, plus régulièrement et étroitement, avec les vôtres.
Je me demande si vous accepteriez, de votre côté, de faire jouer un plus grand rôle par des associations (le FFI-Québec, par exemple, pourrait peut-être, comme la SSJB, Impératif français et d’autres, développer une action forte en ce domaine ?). Nous serions prêts, pour notre part, à travailler avec elles.

Ce que Radio Canada avait su faire pour le français, d’une manière assez admirable, pour la qualité du français au moment de la Révolution tranquille, et que nous Français n’avons pas réussi à bien imiter dans nos media, pourrait être repris et étendu, aux media comme à d’autres supports et endroits stratégiques chez vous, en liaison avec nos propres efforts en France, en Belgique, en Suisse, en Acadie…

Si nos « sociétés civiles » voulaient et pouvaient mettre sur pied une coopération forte entre francophones dans ce domaine vital, nous pourrions l’annoncer solennellement lors des célébrations, chez vous et chez nous, du 400ième de la Fondation de Québec, en 2008, puis de la création officielle par le bon roi Henri de la Nouvelle France, en 2009.

Merci de bien vouloir nous faire part de vos réactions à ces suggestions et offres.

Ce domaine d’actions communes pourrait s’ajouter à celui, piloté par Marie-Mance Vallée et ses avocats, de la reconnaissance de nationalité française pour les descendants d’ « anciens Canadiens »…

Cordialement à vous tous ! Albert Salon, Président du FFI-France et d’ « Avenir de la langue française ».

 


De : Pour-le-Pays-du-Quebec@groupesyahoo.ca [mailto:Pour-le-Pays-du-Quebec@groupesyahoo.ca] De la part de lapointe_jean
Envoyé : samedi 9 juin 2007 14:27
À : Pour-le-Pays-du-Quebec@groupesyahoo.ca
Objet : Pays-du-Quebec] Qu’elle est donc belle la langue de chez nous!

Si au moins on reconnaissait qu’elle fait bien pitié la langue que nous parlons et que nous écrivons, ce serait déjà un début.

Ce qui est grave c’est que la plupart de gens n’ont même pas l’air de s’en rendre compte.

Ils veulent corriger les autres mais ils ne se corrigent même pas eux-mêmes.

lapointe

Quand nos élus écorchent la langue de chez nous.

Antoine Robitaille LE DEVOIR

Mots clés : français, épreuve uniforme de français, Richard Berger,
Québec (province)

Photo: Agence Reuters

Québec — Les élus auraient avantage à ce que leur français oral soit corrigé de façon «holistique». C’est la conclusion à laquelle on doit en venir après les échanges mémorables qu’a déclenchés le rapport de Richard Berger, Pour une révision des épreuves uniformes de langue d’enseignement et littérature, révélé par Le Devoir cette semaine. Celui-ci, rappelons-le, prônait la méthode «holistique», selon laquelle on devrait cesser de comptabiliser les fautes d’orthographe, conception qualifiée de «judéo-chrétienne» et de «punitive» par M. Berger.

Quelle chance que nous ne soyons plus judéo-chrétiens! Si, par malheur, nous l’avions encore été, nos politiciens auraient été souvent punis cette semaine. On nous enjoindra d’être indulgent, ces gens-là s’exprimant «dans le feu de l’action». Certes, mais de bons
judéo-chrétiens n’excusent pas tout. Et la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, a appelé tout le monde à faire un effort «à ce niveau»: «Ça nous concerne tous comme citoyens, […] y compris au sein de nos familles et auprès de nos enfants. Puis, je rajouterais [sic]: il y a les médias aussi un jour qu’il faudra se préoccuper [sic], puis s’assurer qu’on valorise cette langue française.»

Montrons que les médias font leurs devoirs et soulignons quelques exemples. Ainsi, le chef adéquiste Mario Dumont, dans sa première question sur la qualité de la langue, mercredi, affirmait ceci: «Personnellement, je pense que le nivellement par le bas, ce n’est pas ce que [sic] les jeunes du Québec ont besoin pour être bien préparés pour l’avenir.» Après tout, a souligné M. Dumont, le premier ministre lui-même, dans son discours inaugural, avait déclaré qu’il fallait «renforcer […] la fierté [sic] de cette langue dans l’espace public». Renforcer la fierté? Ni le Dictionnaire des cooccurrences ni le nouveau Robert des combinaisons de mots n’acceptent cette expression.

Mercredi, Jean Charest a laissé sa ministre de l’Éducation donner la réplique à M. Dumont. Mme Courchesne a répondu que le français, c’est très important: «C’est notre identité, c’est notre culture, et tous et toutes devrions pouvoir s’exprimer [sic] et écrire adéquatement.» Après tout, «nous sommes la nation qui avons [sic] défendu cette langue-là depuis nos origines».

Selon Mme Courchesne, il faut corriger les fautes au cégep puisque l’évaluation «fait partie des mesures concrètes qu’on ne doit pas mettre du côté de la main» [sic]. «Nous allons s’assurer [sic] qu’au niveau collégial, nos jeunes puissent rapidement s’exprimer et écrire
dans un français qui soit plus qu’adéquat» [sic]. Nous allons «s’assurer» ou «nous assurer»? Plus qu’adéquat? Plus tard, en point de presse, la ministre a parlé des troubles d’apprentissage et de comportement, «des dossiers interreliés et des situations auxquelles la réforme s’est adressée» [sic].

Classique

«Adressé» fait partie des fautes classiques de personnages publics que tout judéo-chrétien débusquera aisément. Et que dire de cette fameuse «barre» qu’on s’entête à placer ou à mettre «haute» ou «basse»? «Est-ce que j’ai mis la barre trop haute, M. le président? Je commence à m’apercevoir que oui», a lancé hier Sylvain Légaré, député adéquiste de Vanier, à Philippe Couillard.

Les pronoms relatifs «dont» et «que» donnent aussi du fil à retordre aux élus. Alors que certains négligent systématiquement les «que», d’autres mettent des «dont» partout: «Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation déchirante dont soulève la députée […], nous souhaitons que la situation dont soulève la députée soit résolue» (Yolande James).

L’argent n’a pas d’odeur, mais il est masculin. Dans la bouche de plusieurs, toutefois, il change de sexe, fait remarquer Guy Bertrand, conseiller linguistique de la radio française de Radio-Canada. Même l’ex-chef péquiste André Boisclair, reconnu pour bien manier la
langue, s’y est trompé en pleine campagne électorale: «Cette argent-là, elle appartient aux Québécois», avait-il déclaré. Le même M. Bertrand souligne que le péché fréquent du premier ministre Charest, c’est de se tromper de genre: «J’en ai fait cinq campagnes
électorales […], d’abord, ils ont tous été différentes. Ils ont tous été un défi à chaque fois.»

Latin

Certains devraient refaire du latin, à l’instar de Bernard Landry. Par exemple, l’expression ad nauseam pose des difficultés aux élus. Alors qu’il était dans l’opposition, le député Jacques Dupuis avait déclaré: «Peu importe que le ministre dise ”ad vomitum” que le
système marche bien tel qu’il est institué actuellement… » Ministre péquiste à la même époque, Linda Goupil avait aussi du mal avec ad nauseam, qu’elle remplaçait par «nauséabonde». «Si on propose une modification qui touche le registre foncier, bien, bien sûr, ça va être le ministre qui est responsable du registre foncier. […] On l’a exprimé de façon nauséabonde depuis le début de cette commission.»

Pure invention

On invente souvent des mots au Salon bleu. Le député adéquiste d’Arthabaska, Jean-François Roux, a lancé mercredi: «Est-ce que la ministre peut réalistiquement… ?»

Cette semaine, pourtant, la palme revient au député adéquiste de Chambly, Richard Merlini, qui a fait rire l’Assemblée jeudi lorsqu’il a lancé: «Pour contrôler l’appétit “gargantuante” de l’industrie, le ministre nous a dévoilé son arme secrète.» «Gargantuesque!», ont alors crié les libéraux, dont Philippe Couillard. Réponse du ministre
des Ressources naturelles, Claude Béchard: «Contrairement à ma collègue de l’Éducation, le chef de l’opposition officielle appuie l’approche holistique dans les questions du député [sic].»

Parfois, ce sont des expressions qu’on forge, comme le faisait l’ancien entraîneur du Canadien, Jean Perron. Jeudi, le député adéquiste de La Peltrie, Éric Caire, a parlé d’«un cri du coeur qui nous jette au visage l’abandon dont sont victimes nos enfants handicapés».

Mais plusieurs conviendront avec la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, que nous vivons «dans une société qui a une libre opinion».

Et nous sommes tous «pêcheurs» en ce domaine…

http://www.ledevoir.com/2007/06/09/146792.html

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