Rechercher
Close this search box.

JEAN CHAREST RIDICULISE LE QUÉBEC À BRUXELLES

« Monsieur le Premier Ministre

Le discours que vous avez tenu « en bilingue » la semaine dernière, en août, à Bruxelles à l’occasion d’une conférence internationale sur l’environnement, alors même qu’un dispositif de traduction simultanée était prévu, a choqué beaucoup de vos compatriotes du Québec. Parce que la seule langue officielle de votre pays est le français et que ses représentants officiels s’expriment d’ordinaire dans cette langue en tous lieux et circonstances où le français est aussi langue officielle, comme c’est le cas à Bruxelles, et où, de surcroît, la traduction est assurée.

Il appartenait aux media québécois de critiquer l’attitude que vous avez choisi d’adopter, alors même que bien des étrangers à notre langue – non pas seulement les Catalans – ont, eux, choisi de s’exprimer en français.

Vos grands media ont, nous semble-t-il, joué leur rôle de manière abondante et pertinente.

Les Français conscients des enjeux, et d’abord nos associations qui combattent pour la langue française et la Francophonie en France et au-dehors, ont, eux, été étonnés et peinés de votre attitude, au nom de la solidarité franco-québécoise et des pays francophones réaffirmée depuis plus de quarante ans, tout comme ils le sont lorsque des dirigeants français négligent, à l’étranger, et jusqu’en France, d’employer et illustrer le français alors même que les circonstances s’y prêtent.

Une telle attitude sert malheureusement de justification à celles des « élites » françaises qui tendent à considérer que le fait français au Canada, surtout au Québec, doit être défendu et illustré par les seuls francophones, les dirigeants, les gouvernants, de ces deux pays, et qu’il n’appartient pas au gouvernement de la France d’ « être plus royaliste » qu’eux, et de parcourir à nouveau le « Chemin du Roy »…

Cela donne ce qui s’est passé à l’automne dernier à l’occasion du Sommet francophone organisé chez vous, en partie par vous.

Veuillez, Monsieur le Premier Ministre, recevoir le salut – bien plus qu’ « amical » : encore « fraternel » – de nos associations, et l’expression de ma très haute considération.

Albert Salon, docteur d’Etat ès lettres, ancien Ambassadeur, Président d’ « Avenir de la langue française » et du « Forum francophone international-France », administrateur et animateur de la commission francophonie du « Forum pour la France* .

*Le « Forum pour la France » regroupe en son sein 25 associations et mouvements patriotiques français de divers bords politiques. »

 


De : France [mailto:fr.france@wanadoo.fr]
Envoyé : mercredi 26 août 2009 09:37
À : Salon; Denis GRIESMAR
Objet : Pour envoi réaction immédiate, merci
Importance : Haute

Mouvement Montréal français : Full bilingue! Faudra-t-il dorénavant compter sur les Catalans, plus que sur le Québec, pour défendre le français dans les forums internationaux ?

Christian Rioux, Le Devoir, 3 juillet 2009.

Qui se souvient du beau geste qu’avait fait le président Jacques Chirac il y a quelques années ? L’affaire avait eu un certain retentissement au Québec. Dans une conférence de l’Union européenne où le grand patron français Ernest-Antoine Seillière s’exprimait en anglais, Jacques Chirac s’était levé et avait claqué la porte. C’était pour lui une question de principe : les représentants français devaient s’exprimer en français dans les grands forums internationaux.

Nombreux étaient les Québécois qui avaient applaudi. Ils se réjouissaient que la France se tienne debout et défende la place du français parmi les grandes langues internationales. (…)

C’était le 24 mars 2006, il y a trois ans à peine. On a pourtant l’impression que cela fait des siècles.

La semaine dernière, ce n’est pas un grand patron français qui est venu parler anglais à Bruxelles, mais bien le premier ministre du Québec lui-même. De passage dans la capitale européenne pour une conférence internationale sur l’environnement, Jean Charest a prononcé un discours dans une langue exotique qui n’est parlée que dans certains quartiers d’Ottawa : le bilingue.

L’allocution était pour moitié écrite en anglais et chaque paragraphe en français était inévitablement suivi d’un paragraphe en anglais. Au diable la nette prédominance du français inscrite dans la loi 101. On croyait entendre un fonctionnaire canadien appliquant avec zèle la politique officielle de bilinguisme du gouvernement fédéral. De mémoire de correspondant, on n’avait jamais vu un premier ministre québécois se faire ainsi le porte-étendard du bilinguisme intégral. (…)

En fait, le seul conférencier à s’exprimer en anglais, avec Jean Charest, fut le premier ministre du Manitoba Gary Doer. Tous les autres n’ont parlé qu’en français. Ce fut le cas notamment de la représentante de l’Assemblée des régions d’Europe, Michèle Sabban. Contrairement à Jean Charest qui représente une province dont l’unique langue officielle est le français, Mme Sabban représentait pourtant 270 régions européennes réparties dans 33 pays où l’on parle plus d’une trentaine de langues.

Le plus surprenant restait pourtant à venir. Le représentant de la Catalogne devait en effet nous offrir une belle leçon. Le ministre catalan de l’Environnement, Francesc Baltasar i Albesa, avait choisi de parler, non pas en catalan ou en espagnol (les deux langues officielles de la Catalogne), et encore moins en anglais, mais en français. Faudra-t-il dorénavant compter sur les Catalans, plus que sur le Québec, pour défendre le français dans les forums internationaux? (…)

Charest et la langue…

Soumis par berdj le Jeu, 2009-08-20 15:55.

Du temps de mon enfance, dans les années 50 et 60, je voyais mon grand-père se faire petit devant les anglais de chez Eaton, ses patrons. Toutes les vendeuses anglaises ne parlaient pas un mot de français, les rues étaient indiquées en anglais (St-Hubert street, St-Lawrence boul. etc.), tous les produits que nous achetions étaient écrits en anglais et j’en passe. Nous n’existions pas.

Les choses ont changé parce que nous nous sommes battus. Les choses virent de bord à nouveau p.c.q. nous ne nous en occupons plus. Il n’y a pas que les anglais qui soient coupables, beaucoup de québécois francophones soit détestent leur langue, soit l’ignorent en écoutant les chaînes américaines, en se laissant servir en anglais au centre-ville, en lisant en anglais des traductions du suédois (Millénium) ou de l’espagnol (Garcia-Marquez) ou du portuguais brésilien (Coelho)et se fichent éperdument que le français craque ou non.
Depuis à peine 2 ans, il y a en provenance de l’Ontario et de l’ouest canadien, une très forte immigration. 90% de ces gens n’apprennent pas le français et ne l’apprendront jamais et pourtant, ils se trouvent tous des emplois pour lesquels on me demanderait d’être bilingue. Les anglos-québécois nés à Montréal s’expriment presque tous en français lorsqu’ils achètent dans la châine de librairie où je travaille, ceux qui ne le font pas proviennent d’ailleurs et ce ne sont pas des touristes. Certains Québécois leurs répondent en anglais, la plupart de mes collègues et moi refusons. En français ou rien du tout. C’est la seule et unique façon de leur faire la preuve que la langue officielle est le français.
Vous entendrez de plus en plus en tendant l’oreille, des anglos et des francos prétendrent que le Québec est bilingue, ce qui est faut, bien sûr. Ces énergumènes ont, dans leurs têtes, classé l’affaire en bilinguisant le Québec donc en ne s’exprimant qu’en anglais. C’est dommage et révoltant.

Quant à John James Charest, c’est un traître de toutes les façons et dans tous les ministères, et beaucoup le suivront parce que c’est plus facile et que ça n’implique aucune bataille. Si le gouvernement lui-même ne respecte pas la langue française comment voulez-vous que les Québécois le fassent. Certains sont déjà dans son camp d’anglicisation, d’autres iront vers la facilité, certains parce qu’ils en ont marre de se battre contre des moulins à vent. C’est dommage, mais c’est ainsi. Et plus il y aura d’anglos à Montréal et par la suite dans tous le Québec, plus les jeunes se mélangeront et parleront la langue de l’autre : l’anglais.

J’entends des tas de jeunes dans l’autobus, la rue, au magasin, l’un est franco, l’autre est anglo et ils se parlent en anglais, jamais en français. Nous aurons beau faire tous les efforts du monde, si les anglos parlent français, ils le considèrent comme une obligation et notre culture les indiffère complètement; ils n’y connaissent rien et pour eux, nous représentons une sous-culture insignifiante. Ceci est valable pour au moins les 3/4 d’entre eux.

Il n’y avait que la loi 101 pour nous protéger, chacun en a grugé une partie en perdant le pouvoir; le plus grave des traîtres a été Bouchard. Depuis 1995 et la permission d’afficher en anglais, ça été le commencement de la dégringolade et c’est affreux.
Charest est comme Harper, et de toute façon Charest est un conservateur, il n’écoute personne et n’en fait qu’à sa tête. À mon avis, il y a longtemps qu’il a décidé de détruire le Québec; l’imposition de l’anglais en première année est évidemment le premier jalon de l’anglicisation certaine puisque tous ces jeunes à 12 ou 13 ans auront compris que l’anglais est plus facile et de toute facon parlé n’importe comment et le français s’en ira à vau-l’eau. C’est déjà commencé. Des tas de jeunes de 14 ou 15 ans, ne s’intéressant qu’à la culture américaine, refusent de lire en traduction, bon, d’accord, mais de là à lire des langues très étrangères en anglais, c’est fou et insensé. Et ces mêmes jeunes ne connaissent pas les auteurs québécois et en ce qui concerne la France, oubliez cela, ils sont tout en bas de l’échelle. Et là, je parle d’une forte proportion de jeunes québécois.
Il revient à tout le monde de se battre : au simple citoyen, aux professeurs, aux administrateurs, aux commerces de n’engager que des anglos bilingues. Nous avons tous notre rôle à jouer. Or la pente est déjà très longue à remonter…!

M. Charest inquiète

Soumis par Mazinger Z le Mer, 2009-08-19 20:23.

En tant que 1er ministre d’une province unilingue francophone, il se devait de faire la promotion du français en commençant par s’exprimer dans cette langue. Pourquoi est-il le seul à s’être exprimé en anglais?

Il n’y a pas de réelle volonté du gouvernement actuel de protéger notre langue et il vient d’en faire une preuve. Mais son inaction inquiète certes les Québécois qui voient leur langue, particulièrement au travail, devenir de moins en moins présent. Nous avons notre part à faire comme je l’ai dit à plusieurs reprises mais on a aussi besoin du soutient du gouvernement. Lors de la vie de tous les jours, nous pouvons agir en boycottant les entreprises qui ne nous respectent pas mais en milieu de travail, nous avons besoin d’un réel soutient du gouvernement.

Dois-je rappeler à M. Charest qu’en choisissant de venir gouvernement dans la province de Québec, il n’a plus affaire à une société bilingue mais une société francophone. Il a manqué à son devoir de 1er ministre. Il se devait de montrer l’exemple.

Vous en avez fait encore une belle, Mister John James Charest 🙁 . C’est toujours la même calisse d’affaire! Dès qu’on met quelqu’un avec des racines anglophones à un poste, il a tôt fait de tout angliciser. Ça explique peut-être certaines choses. En tout cas, depuis son arrivée au pouvoir, le français dégringole à vue d’œil, surtout à Montréal

Nous avons besoin de vous

Contribuez à Impératif français en faisant un don ou en devenant membre !