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DES SYNDICATS ET ASSOCIATIONS DÉNONCENT L’HÉGÉMONIE

Extrait du site de TV5 à http://www.tv5.org/TV5Site/info/afp_article.php?idrub=4&xml=090309183435.phx7ldth.xml

Des syndicats et associations français, italiens, québécois et allemands, réunis lundi à l’Assemblée nationale, ont dénoncé l’hégémonie de la langue anglaise au travail, et défendu le droit pour chaque salarié de travailler dans sa langue nationale dans son pays.

Les participants étaient réunis à l’initiative de la CFTC et sous l’égide du député UMP des Yvelines Jacques Myard (souverainiste), qui a dit que "l’objet de la rencontre était de savoir si nos langues nationales ont droit de cité dans l’entreprise ou si elles doivent être supplantées" par l’anglais.

Pour Jean-Loup Cuisiniez (CFTC), porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France, "les choses changent" avec "dans certaines entreprises une prise de conscience de la question linguistique", comme chez Axa. Mais d’autres refusent encore aux salariés français le droit de travailler dans leur langue.

Ainsi, en décembre, le tribunal de Nanterre a ordonné à Europ Assistance France de traduire en français un logiciel de comptabilité uniquement disponible en anglais.

"On est plus fiable dans sa langue maternelle", souligne M. Cuisiniez, rappellant les accidents de radiothérapie dans un hôpital d’Epinal en 2007, liés à l’incompréhension du mode d’emploi seulement en anglais.

En France, la "loi Toubon" du 4 août 1994 rend obligatoire l’emploi du français dans les entreprises, notamment pour les documents "nécessaires" à "l’exécution" du travail.

Lapo Orlandi (syndicat italien de l’industrie mécanique et informatique), a regretté que l’anglais soit "devenu la langue dominante, voire exclusive" dans les entreprises employant des non Italiens, des "réunions de travail" aux "formations techniques".

Walter Kramer (association allemande Verein Deutsche Sprache) a évoqué au nom du syndicat IG Metal "les problèmes de communication dans les entreprises dites mondialisés" qui "adoptent quasi exclusivement" l’anglais: "les salariés sont alors défavorisés et humiliés, et l’efficacité réduite".

Pour l’association québecoise Impératif français, Alain Dubos a parlé de la Charte de la langue française, adoptée en 1977, qui garantissait de pouvoir travailler en français, mais les anglophones ont un revenu moyen supérieur et moins de chômage.

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