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ASSOCIATIONS DES LACS, RÉGION DE LA PÊCHE

Au Regroupement des associations des lacs, région de LaPêche. Je suis très surprise de recevoir en français le procès-verbal d’une réunion qui s’est déroulée uniquement en anglais. Pourquoi cette hypocrisie? Recevez-vous des subventions qui vous obligent à prétendre que vous avez un fonctionnement bilingue? Cherchez-vous à vous donner bonne conscience? Éprouvez-vous une certaine gêne à fonctionner uniquement en anglais au Québec?

Je vous rappelle les faits. Le 8 juillet, je me suis présentée à une réunion du Regroupement pour laquelle j’avais reçu une invitation rédigée dans les deux langues. Quand j’ai constaté que la réunion commençait en anglais seulement, j’ai déclaré que je ne comprenais pas l’anglais. Un participant a demandé si quelqu’un ne comprenait pas le français et une seule personne a levé la main. Une francophone unilingue et une anglophone unilingue… La présidente, sans faire ni une ni deux, sans explications ni excuses, a donc mené la réunion uniquement en anglais et les participants ont emboîté le pas. Quand il a été question de la cyanobactérie, je dois signaler que les deux représentantes du lac Bernard se sont fait un devoir de traduire en français l’essentiel de ce qu’elles disaient en anglais. La conseillère municipale m’a aussi traduit quelques informations. Pour toutes les autres discussions, je n’existais pas ou plutôt, j’étais l’emmerdeuse qu’on faisait tout pour ignorer.

Les participants anglophones bilingues se sont conduits comme s’ils étaient en pays conquis et les participants francophones ont collaboré de plein gré. Aucun respect, aucune délicatesse, aucun indice que la réunion se passait au Québec et non dans une banlieue d’Ottawa. Comme me disait une de mes amies fédéralistes, il y a de quoi devenir séparatiste face à une telle effronterie.

Quelques questions à mes compatriotes québécois francophones : croyez-vous vraiment que les anglophones vous estiment et vous respectent davantage parce que vous leur léchez les bottes? Croyez-vous vraiment que si la situation s’était produite en Ontario, la réunion se serait déroulée en français pour accommoder une seule francophone unilingue? Avez-vous déjà discuté avec un psychologue de votre manque de colonne vertébrale, de votre manque de dignité, de votre incapacité à vous respecter vous-mêmes dans votre identité culturelle? Vous êtes heureux de fonctionner en anglais? Bravo! Mais ayez l’honnêteté de le reconnaître publiquement : cessez de m’envoyer des invitations et des procès-verbaux en français.

Pierrette Gaudreau

P.-S. Je comprends et je parle parfaitement l’anglais. Mais ce n’est pas une raison pour que je doive m’exprimer dans une langue autre que la mienne dans mon propre pays. Je voulais voir jusqu’où irait votre mépris des droits des francophones et je l’ai vu! Au lac Ricard, notre association a toujours tenu ses réunions dans les deux langues. En tant que secrétaire-trésorière pendant 11 ans, j’ai tout traduit en anglais : ordres du jour, procès-verbaux, rapports de toutes sortes… Nous avons travaillé à régénérer nos rives, à inventorier la faune aquatique, à analyser les fosses septiques, à faire interdire les bateaux à moteur, à analyser l’eau, à organiser des activités sociales, etc., tout ça, dans les deux langues. Quand on veut, on peut… De toute façon, si vous craignez de perdre du temps à fonctionner dans les deux langues, la solution est toute simple : au Québec, on parle français.

Adresse utile :

Robert Buissière, Maire, rbussiere@villelapeche.qc.ca

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